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Société Publié le mardi 17 novembre 2009 | Nord-Sud

Grève des taxis-compteurs : 21 grévistes arrêtés puis relâchés hier

La circulation a été perturbée par endroits lundi dans certaines communes abidjanaises, notamment Abobo, Yopougon et Adjamé où des trans­porteurs ont manifesté leur colère contre les chauffeurs des véhicules banalisés exerçant en qualité de «woro-woro » intercommunaux. Selon le président du Réseau syndical des ouvriers et auxiliaires des transports, Daouda Cissé, au moins 21 personnes, tous chauffeurs de taxis-compteurs, ont été interpelés et placés en garde-à-vue à la préfecture de police d’Abidjan. Pourtant, cette grève que les organisateurs voulaient générale, n’a pas connu l’affluence souhaitée. En effet, à cause de la faible mobilisation, certains conducteurs de taxis-compteurs se sont finalement résolus à empêcher purement et simplement ces engins banalisés de rouler. Le mouvement a tourné court du fait de l’intervention des forces de l’ordre. Les opérateurs de taxis-compteurs, dénonçant une féroce concurrence déloyale, ont marqué leur désaccord avec ces véhicules banalisés qui, soutiennent-ils, viennent illégalement marcher sur leurs plates-bandes et éroder leurs activités. Ainsi, peu après 7 heures, les woro-woro intercommunaux, qui ont commencé à circuler très tôt le matin, ont été pris à partie par des manifestants agissant par groupes isolés. «Les véhicules banalisés nous font une concurrence déloyale. Les taxis-compteurs paient toutes les taxes à l’Etat tandis que les véhicules banalisés ne paient rien. Nous voulons mettre la pression sur le gouvernement afin qu’il se décide enfin », a déclaré un membre de l’Association des chauffeurs de taxis-compteur (Actc), Bakayoko Mamadou. «Mais, si on nous montre la preuve de l’incapacité des autorités à faire appliquer l’arrêté signé par le ministre des transports, Mabri Toikeusse, faisant état de la cessation des activités de ces véhicules banalisés, alors nous serons obligés de le faire à leur place», ajoute-t-il, regrettant le peu d’enthousiasme des membres de sa coopération.

Une défection qu’il met au compte du déficit de crédibilité des syndicats. Pour lui, la décision ministérielle aurait dû s’appliquer depuis près d’une année. Du côté gouvernemental, Mabri Toikeusse ne nie pas l’illégalité dans laquelle opèrent les «véhicules banalisés» qui fonctionnent comme des taxis assurant des lignes intercommunales. Mais, face à la réalité du terrain, l’autorité a plutôt opté pour la transformation de ces véhicules en taxis horokilométriques ou taxis-compteurs. Une commission chargée d’étudier les modalités de la reconversion a été mise en place et des délais fixés. Malheureusement, cette commission qui a plusieurs fois essayé de faire partir de force ces « véhicules banalisés » de la circulation, s’est toujours heurtée à la résistance des clandestins. «Il est vrai que nous sommes peinés, mais il nous faut privilégier la sensibilisation. Ce qui s’est passé ce lundi nous dessert.

Non seulement le mouvement n’a pas marché parce que les gens continuent de vaquer à leurs occupations, mais également, les faussaires sont renforcés. Ils peuvent continuer de nous narguer. Tout au plus, il aurait fallu un mouvement concerté et non des actions informelles spontanées sans meneur réelle», a observé Idrissa Diaby, président de l’Association des propriétaires de taxis-compteurs. Au moment où nous mettions sous presse,les 21 chauffeurs parmi lesquels on déplore une dizaine de blessés, ont tous été relâchés.

L.B.
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