Les chauffeurs de taxis-compteurs ont décidé de garer, hier lundi 16 novembre 2009, leurs véhicules en guise de protestation contre une concurrence déloyale de leurs collègues, les taxis communaux, familièrement appelés les wôrô-wôrô. "Pour nous chauffeurs de taxis compteurs, la situation est assez délicate", a expliqué M. Siaka, membre d'un des nombreux syndicats de Taxis-compteurs. Il a expliqué à cet effet que, cette concurrence déloyale leur donne beaucoup de soucis. Car, a-t-il soutenu, il leur est difficile de faire leur recette face à cette concurrence. Aussi, s'est-il plaint au nom de ses collègues conducteurs de taxis-compteurs, du fait qu'ils paient 40.000 Fcfa pour frais d'assurance, 120.000 Fcfa par an comme patente et une somme de 120.000Fcfa (Agtu) pour avoir accès aux dix communes. C'est étouffant pour les taxis-compteurs que nous sommes s'est-il défendu. Pis, a-t-il poursuivi, les taxis-compteurs paient une taxe pour effectuer leurs visites techniques et une autre somme d'argent pour la visite du compteur. "Nous ne pouvons plus accepter cette situation. C'est pourquoi, les taxis compteurs sont en mouvement pour faire entendre leur voix", a-t-il conclu. Adama, chauffeur de taxi compteur, est déterminé à poursuivre cette lutte pour amener les taxis communaux à payer les mêmes droits qu'eux. La journée d'hier a donc été très pénible pour certains ivoiriens qui se rendaient tôt à leurs lieux de travail et pour d'autres, à leurs affaires. Les chauffeurs de taxis-compteurs ont décidé de mettre leurs véhicules sur cale. De Yopougon à Cocody, en passant par Attécoubé et Adjamé, ainsi qu'Abobo (où l'on a fait état de casse de taxi-compteurs), à Koumassi en passant par le Plateau et Treichville, les abidjanais ont fait le même constat. A savoir, la quasi-inexistence des taxis dans la circulation. Nos démarches et tentatives pour joindre le Secrétaire général du Syndicat des transporteurs, ont été vaines. Toutefois, la situation est restée hier lundi, très préoccupante et angoissante pour les usagers qui jusque-là, ne savaient plus à quel saint se vouer.
Jean-Baptiste Essis
Jebesssis8@gmail.com
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