Source: Africahit
"La Différence", le nouvel album de la voix d'or du Mali est dans les bacs depuis le 16 Novembre. Ce nouvel opus aux rythmiques modernes, va vous surprendre
Ce nouvel album qui mêle les sonorités mandingues à la musique moderne risque de vous surprendre, tant il est innovant au niveau des rythhmiques, un peu plus électros, mais authentiques
La Différence, un album surprenant et intimiste qui chante les albinos
C'est un opus tendre, mais vibrant qui une fois de plus magnifie la voix de Salif Keita en traitant de sujets graves, comme le massacre des Africains albinos. Mais, « Il y a aussi des chansons d'amour, se défend le chanteur. Mais vous retenez ce texte parce que je l'ai écrit en français. Je voulais que les gens reprennent le refrain en choeur, pour leur donner de l'envie s'ils sont tristes. », se défend le chanteur. « La vie est dure, il faut du courage pour vouloir changer les choses. Moi, je m'attaque aux mentalités. Je veux élever la conscience de tout le monde : les politiques et le peuple africain. ». C'est sans doute avec cette même détermination qu'il a crée une assocation de défense des Albinos au Mali.
Né le 25 Août 1949 à Djoliba (commune rurale du mandé) et issu d’une famille nombreuse, Salif Kaita connaitra une enfance pénible à cause de son albinisme. Tous ses camarades d’âge, le regardaient d’un mauvais œil, les parents de ces derniers le qualifiant d’enfant du malheur. Le destin leur donnera tort. A cette époque, les albinos étaient assimilés à des personnes mystiques aux pouvoirs maléfiques. Des sorciers n’attirant que le malheur au tour d’eux. Ainsi, les parents refusaient que leurs gamins s’approchent du « petit albinos d’à côté ». Malheureux, avec des difficultés de vision, et rejeté même par certains membres de sa famille, Salif fera tout de même l’effort de poursuivre ses études. Il obtiendra donc son diplôme d’instituteur. Mais il n’arrivera pas à exercer son métier d’enseignant à cause de ses troubles de vision. C’est ainsi qu’il se lancera dans l’univers musical.
Un noble ne chante pas
L’enfant de Badougou Djoliba se voit interdit d’exercer sa passion, la musique. Son père s’y oppose catégoriquement parce qu'issu d’une famille noble. La musique étant la seule affaire des griots. Mais l'enfant du Djoliba choisit d’aller contre l'avis de sa famille. Le divorce sera consommé entre son père et lui. Il passe alors ses nuits au milieu des fous du grand marché de Bamako.
Après des mois de galère à Bamako, Salif rencontre en 1968, le saxophoniste Tidiani Koné. Il intègre ainsi l’orchestre de ce dernier, ‘’le rail band de Bamako’’. Il se fait ainsi connaître au-delà du Mali. En 1973, « le petit blanc » dela musique malienne intègre un autre groupe, « les Ambassadeurs du Mali», du Maestro Boncana Maiga. Ils font des tournées à l’intérieur du pays et dans la sous région, avant de s’exiler en Côte d’Ivoire où, ils acquièrent une notoriété mondiale.
Discographie
Le 1er album ‘’Mandjou’’ de Salif Keita, sortira en 1978. Le titre de l’album, est un hommage rendu au président Guinéen de l’époque, Ahmed Sékou Touré. Pour la petite histoire, Salif aurait interprété cette chanson au cours d’un sommet de l’organisation de l’unité Africaine. Sékou Touré aurait versé des larmes à cause de la profondeur des paroles de cette chanson qui lui était dédié. Deux ans après, il enregistrera 2 disques aux Etats-Unis : ‘’Primprin’’ et ‘’Tounkan’’. Avant de revenir s’installer au Mali en 1984. Il s’était réconcilié avec son vieux père qui a fini par comprendre que son amour pourla musique était plus fort que toute autre chose.
En 1986, l’album ‘’Soro’’ sortira, suivi de ‘’Ko Yan’’, l’année suivante. Juin 1991 consacrera la sortie de l’album ‘‘Amen’’.
Le petit manding du Djoliba, rendra un hommage mérité aux enfants albinos à travers son album ‘’Folon’’ en 1995. Les albums ‘’Sosie’’ et ‘’Papa’’, sortiront successivement en 1997 et 1999. Le dernier étant dédié à son père mort en 1997. ‘’Moffou’’ sortira en Mars 2002.
"La Différence", le nouvel album de la voix d'or du Mali est dans les bacs depuis le 16 Novembre. Ce nouvel opus aux rythmiques modernes, va vous surprendre
Ce nouvel album qui mêle les sonorités mandingues à la musique moderne risque de vous surprendre, tant il est innovant au niveau des rythhmiques, un peu plus électros, mais authentiques
La Différence, un album surprenant et intimiste qui chante les albinos
C'est un opus tendre, mais vibrant qui une fois de plus magnifie la voix de Salif Keita en traitant de sujets graves, comme le massacre des Africains albinos. Mais, « Il y a aussi des chansons d'amour, se défend le chanteur. Mais vous retenez ce texte parce que je l'ai écrit en français. Je voulais que les gens reprennent le refrain en choeur, pour leur donner de l'envie s'ils sont tristes. », se défend le chanteur. « La vie est dure, il faut du courage pour vouloir changer les choses. Moi, je m'attaque aux mentalités. Je veux élever la conscience de tout le monde : les politiques et le peuple africain. ». C'est sans doute avec cette même détermination qu'il a crée une assocation de défense des Albinos au Mali.
Né le 25 Août 1949 à Djoliba (commune rurale du mandé) et issu d’une famille nombreuse, Salif Kaita connaitra une enfance pénible à cause de son albinisme. Tous ses camarades d’âge, le regardaient d’un mauvais œil, les parents de ces derniers le qualifiant d’enfant du malheur. Le destin leur donnera tort. A cette époque, les albinos étaient assimilés à des personnes mystiques aux pouvoirs maléfiques. Des sorciers n’attirant que le malheur au tour d’eux. Ainsi, les parents refusaient que leurs gamins s’approchent du « petit albinos d’à côté ». Malheureux, avec des difficultés de vision, et rejeté même par certains membres de sa famille, Salif fera tout de même l’effort de poursuivre ses études. Il obtiendra donc son diplôme d’instituteur. Mais il n’arrivera pas à exercer son métier d’enseignant à cause de ses troubles de vision. C’est ainsi qu’il se lancera dans l’univers musical.
Un noble ne chante pas
L’enfant de Badougou Djoliba se voit interdit d’exercer sa passion, la musique. Son père s’y oppose catégoriquement parce qu'issu d’une famille noble. La musique étant la seule affaire des griots. Mais l'enfant du Djoliba choisit d’aller contre l'avis de sa famille. Le divorce sera consommé entre son père et lui. Il passe alors ses nuits au milieu des fous du grand marché de Bamako.
Après des mois de galère à Bamako, Salif rencontre en 1968, le saxophoniste Tidiani Koné. Il intègre ainsi l’orchestre de ce dernier, ‘’le rail band de Bamako’’. Il se fait ainsi connaître au-delà du Mali. En 1973, « le petit blanc » dela musique malienne intègre un autre groupe, « les Ambassadeurs du Mali», du Maestro Boncana Maiga. Ils font des tournées à l’intérieur du pays et dans la sous région, avant de s’exiler en Côte d’Ivoire où, ils acquièrent une notoriété mondiale.
Discographie
Le 1er album ‘’Mandjou’’ de Salif Keita, sortira en 1978. Le titre de l’album, est un hommage rendu au président Guinéen de l’époque, Ahmed Sékou Touré. Pour la petite histoire, Salif aurait interprété cette chanson au cours d’un sommet de l’organisation de l’unité Africaine. Sékou Touré aurait versé des larmes à cause de la profondeur des paroles de cette chanson qui lui était dédié. Deux ans après, il enregistrera 2 disques aux Etats-Unis : ‘’Primprin’’ et ‘’Tounkan’’. Avant de revenir s’installer au Mali en 1984. Il s’était réconcilié avec son vieux père qui a fini par comprendre que son amour pourla musique était plus fort que toute autre chose.
En 1986, l’album ‘’Soro’’ sortira, suivi de ‘’Ko Yan’’, l’année suivante. Juin 1991 consacrera la sortie de l’album ‘‘Amen’’.
Le petit manding du Djoliba, rendra un hommage mérité aux enfants albinos à travers son album ‘’Folon’’ en 1995. Les albums ‘’Sosie’’ et ‘’Papa’’, sortiront successivement en 1997 et 1999. Le dernier étant dédié à son père mort en 1997. ‘’Moffou’’ sortira en Mars 2002.