La grève enclenchée par les enseignants des lycées et collèges publics se poursuit aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. En vue de désamorcer cette crise, le collectif des syndicats des emplois du secteur éducation formation a tenu une assemblée générale, hier, au lycée classique d’Abidjan Cocody. Au terme de cette réunion, les syndicats ont pris quelques résolutions. Ils sollicitent l’intervention du Président Laurent Gbagbo afin de régler définitivement la question relative du reclassement des enseignants avec effets financiers à la fin de ce mois. Selon M. N’Dri Benjamin, secrétaire général du Syndicat national des éducateurs et conseillers d’éducations de Côte d’Ivoire (Synececi), par ailleurs, porte-parole de ce collectif, comprenant une douzaine d’organisations syndicales, les raisons invoquées par le ministère de la Fonction publique et de l’Emploi pour ne pas satisfaire les enseignants sont « légères, provocantes et insultantes ». Avant d’exhorter ses collègues à la mobilisation et à poursuivre la lutte. « Nous resterons mobilisées jusqu’au payement effectif des effets financiers du reclassement. Plus vous nous soutiendrez en restant à la maison, plus nous serons forts », a-t-il lancé. Toutefois, ces syndicats se disent disponibles et ouverts à la négociation. Sur le terrain, le mouvement de protestation qui a commencé timidement à Abidjan se répand à l’intérieur du pays. Hier, les établissements de Gagnoa, Toumodi, Agboville, Soubré, Sassandra, Zuénoula et bien d’autres villes du pays sont restés fermés. Rappelons que ce débrayage est consécutif à une information du ministère de la Fonction publique et de l’Emploi indiquant qu’il n’est plus possible de payer le nouveau salaire des enseignants à la date du 30 novembre 2009.
Alfred Kouamé
Alfred Kouamé
