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Économie Publié le jeudi 19 novembre 2009 | Fraternité Matin

Une mission de L’agence de l’énergie nucléaire à Abidjan

La Côte d’Ivoire vient d’engager la réflexion sur l’énergie nucléaire. En invitant une mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), à Abidjan, le gouvernement ivoirien se lance dans une vision prospective, face à la question de l’énergie. Selon l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire en Autriche, par ailleurs représentant ivoirien à l’Aiea, Youssoufou Bamba, les études montrent qu’à l’horizon 2030, le problème d’énergie se posera avec acuité en Côte d’Ivoire. La croissance de la demande risquant d’aboutir à un déficit. En terme d’ordre de grandeur, déjà, en 2025, pour un besoin de 24.000 Gwh (Giga watt heure), la production est estimée à moins de 23.000 Gwh. L’étude conclut qu’il faut alors penser à d’autres sources d’énergie.

Celles existantes, le gaz et l’eau, ne suffiront plus. Dans cette démarche prévisionnelle, rien n’est à négliger. Et le nucléaire pourrait être une alternative.

Surtout, qu’il permet une production de masse. C’est pourquoi, selon l’ambassadeur Bamba, l’Aiea a été sollicitée. Depuis le mardi dernier, deux experts séjournent en Côte d’Ivoire. Premier rendez-vous : une conférence prononcée à l’Assemblée nationale, face aux spécialistes de l’électricité et aux universitaires ivoiriens. Hier, mercredi, les experts ont entretenu les responsables de l’administration ivoirienne, concernés par le sujet, les opérateurs économiques et les Organisations non gouvernementales (Ong) de consommateurs, de lutte contre la pauvreté et de protection de l’environnement. A toutes ces rencontres, il a été question, pour les experts de l’Aiea, de passer au crible, tous les aspects d’une politique d’investissement dans l’énergie atomique. Ils ont défini les contours de l’installation d’une centrale nucléaire. MM. Vincent Nkong-Njock, directeur de département à l’Aiea et Marc Ponchet, directeur adjoint de l’agence France nucléaire, ont, tour à tour, soutenu que le nucléaire reste une réponse efficiente à la problématique de la production d’énergie de masse. Il est plus compétitif et conforme aux exigences environnementales. Le nucléaire, ne produisant pas de gaz à effet de serre.

Seulement, il demande des investissements lourds et coûteux. Aussi, l’Aiea, suggère-t-elle l’ouverture du capital d’une éventuelle entreprise, à plusieurs partenaires. Sur le plan humain, une formation doit être assurée. Mais, les experts ont souligné que le pays dispose d’un atout appréciable : la qualité des ingénieurs ivoiriens, dans le secteur de l’électricité. Il sera simplement nécessaire de les recycler dans le nucléaire. Toute politique du nucléaire doit être réglementée. Il appartient au pays de se doter de dispositions légales, en la matière. Entre autres, la création d’une autorité parfaitement autonome, dont les actions ne souffriraient pas de lourdeurs administratives. La mission de l’Aiea, qui s’achève demain est bien claire. «Il s’agit de donner les informations qui entourent le lancement d’un programme nucléaire», a dit M. Bamba. Il s’est empressé de préciser que ce n’est qu’une prise de contact, pour provoquer la réflexion et non une décision déjà prise par le pays d’investir automatiquement dans cette source d’énergie. En réalité, la Côte d’Ivoire doit consulter avant toute décision, toutes les parties techniques, administratives et civiles. M. Bamba a revelé que cela se fera dans le cadre d’un forum l’année prochaine. Et la mission de l’Aiea, au dire de l’ambassadeur, rentre dans les préparatifs de ce forum.

Adama Koné
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