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Politique Publié le vendredi 20 novembre 2009 | Le Repère

Le Fpi de 1990 à aujourd`hui : Autopsie d`un système

Le 30 Avril 1990, la Côte d`Ivoire signait son retour au multipartisme marquant ipso facto la rupture de trente années de règne du PDCI, parti unique au pouvoir depuis l`indépendance. Laurent Gbagbo était le candidat du FPI, chef de file de l`opposition d`alors, contre le Président Houphouët-Boigny aux élections présidentielles d`Octobre 1990.
C`est ainsi qu`en pleine campagne, la RTI a initié un temps d`antenne aux différents candidats. Le journaliste Philippe Bouabré (paix à son âme), qui l`interviewait pour la première fois dans l`histoire politique de la Côte d`Ivoire, a posé approximativement les questions suivantes au candidat Gbagbo : " Quand vous voyez dans les contrées, des danses et masques soutenir votre adversaire ; qu`est-ce que cela vous fait ? Pourquoi fustigiez-vous les dispositions relatives aux élections présidentielles auxquelles vous êtes pourtant candidat ? ". Réponse de Gbagbo : " Cela me fait rire. Parce que ce ne sont pas les masques qui voteront. Donc je ne suis nullement inquiété. Ça me fait rire. On fixe des conditions pour être candidat ; nous remplissons toutes ces conditions et nous déposons notre dossier de candidature au ministère de l`Intérieur. Après la date limite, on nous apprend qu`il faille payer un cautionnement de 20 millions. C`est comme si vous jouez un match de football ; et vous entrez dans la surface de réparation pour marquer un but. Et l`arbitre vous interpelle pour vous signifier qu`une nouvelle loi dit qu`il faut désormais t`arrêter depuis le rond point central pour marquer un but ".
Personnellement, cette réaction de Gbagbo m`a convaincu à épouser ses idées. Notamment la création d`universités dans les grandes villes du pays et l`érection des grandes écoles de Yamoussoukro en Universités. Jeune lycéen à cette époque, les idées de Gbagbo nous étaient relayées par nos enseignants. Le vote des étrangers ressortissants de la CEDEAO aux présidentielles était pour nous une manœuvre pour battre son idole.
Pour paraphraser Gaston Bachelard qui disait que " le temps n`est que pure succession d`instants ", nous disons que l`histoire n`est que succession de dates et d’événements. Et l`l`histoire contemporaine du Fpi nous amène à ressasser certains propos et dates pour éclairer la lanterne et les soumettre à la conscience des Ivoiriens afin qu`ils comprennent mieux l`échec des refondateurs car " l`histoire se répète de façon cyclique " dit l`adage.
En effet, la création de la Fesci et les violences qui vont meubler le quotidien de Gbagbo et du FPI vont nous inquiéter. Et cette prémonition sera exacerbée par l`assassinat tragique de l`étudiant Thierry Zébié en Mai 1991 par la Fesci qui venait ainsi de signer le pacte de sang et de la violence.
L`assaut final du 18 Février 1992 a entraîné l`arrestation de Gbagbo et plusieurs opposants et leur emprisonnement. Le juge Yanon Yapo, qui a refusé de les juger pour ne pas créer un précédent judiciaire en Côte d`Ivoire, est tombé en disgrâce du Président Houphouët-Boigny et du régime PDCI.
En 1994, alors que Georges Coffi était pressenti pour être le Président du congrès qui fera passer Gbagbo Laurent de secrétaire Général au Président du FPI, les manœuvres souterraines vont imposer Affi N`guessan, alors Maire de Bongouanou. C`est ainsi que Georges Coffi, Guéhi Valère, Maurice Bamba , Paul Arnaud, Ahoua Don Mello et d`autres vont prendre leur distance pour créer plus tard un courant dénommé FPI-la renaissance. Dès l`arrivée de Gbagbo au pouvoir en 2000, ce dernier a été récupéré pour sa propre renaissance.
En 1995, Laurent Gbagbo, pour des raisons évidentes, refuse d`être candidat. Conscient de sa défaite patente face au Président Bédié. Il s`est plutôt enfermé dans un argument de non candidature d`Alassane Ouattara alors qu`à une conférence de presse, il a présenté son dossier complet avec les 500 signatures par région que demandait le code électoral d`alors. Gbagbo Laurent a préféré sacrifier à la tradition de la violence en organisant le boycott actif avec son corollaire de morts et de réfugiés d`Ivoiriens dans leur propre pays.
En 1997, alors que le gouvernement Bédié construisait les clôtures des Universités et des Cités Universitaires, Gbagbo déclarait qu`avec dix petits milliards, il réglerait tous problèmes de l`école.
Après la chute de Mobutu Sesse Seko au Zaïre (aujourd`hui RDC), engendrée par la rébellion de Laurent Désiré Kabila, Laurent GBAGBO s`est ipso facto retrouvé en lui des chromosomes de Kabila en Côte d`Ivoire. Déclaration faite à la fête de la liberté à Adzopé en 1997.
Laurent Gbagbo Kabila va commencer les marches hebdomadaires pour empêcher la venue des investisseurs étrangers. Par ailleurs, il réclame et obtient de la communauté internationale la dissolution de la Caistab.
Après le lâche coup d`Etat du 24 Décembre 1999, Gbagbo rentre du Gabon avec l`avion privé de Bongo et atterrit à Bouaké (l`aéroport d`Abidjan étant fermé au trafic). Il regagne Abidjan par la voie terrestre pour être accueilli au corridor de Gesco par les jeunes gens de Gueï Robert. Le délire euphorique qui s`empare de lui à la vue de la foule l`amène à affirmer que " ce coup d`Etat va faire avancer la démocratie et qu`il attend de rencontrer le Président du CNSP ".Propos d`historien.
En 2000, en pleine campagne électorale, Gbagbo affirme que les vraies élections, c`est en 2005. Mais coup de théâtre, il viole l`accord tacite avec Guei pour se déclarer vainqueur des élections calamiteuses sur les antennes de RFI au soir du 22 Octobre 2000. Guei Robert se déclare également vainqueur de son côté. Cette cacophonie et la parenthèse Guéi furent rapidement fermées avec l`aide de la gendarmerie à la population. Enjambant les cadavres du charnier, Laurent Gbagbo prête serment le 26 Octobre 2000 sous les yeux larmoyants de sa femme du sud.
Les 4 et 5 Décembre 2009, les manifestations consécutives au rejet de la candidature d`Alassane Ouattara aux législatives font plusieurs morts et blessés. Port-Bouet 2 à Yopougon, quartier supposé être le nid des contestataires fut pilonné pendant des jours par les forces armées ivoiriennes. Et Kong, ville d`origine d`Alassane Ouattara n`a jamais été pourvue en députés.
Les 7 et 8 Janvier 2001, une colonne de véhicules 4x4 attaque la Côte d`Ivoire par le nord. Les alpha-jets et autres hélicoptères de combat n`arrivent pas à bombarder les assaillants dans ce désert jusqu`à ce qu`ils s`évanouissent dans la nature ; du moins dans la poussière.
Dans le dernier trimestre 2001, l`on organisa un forum dit de réconciliation nationale avec comme Président du Directoire Seydou Diarra. Au lieu de réconcilier les Ivoiriens, ce forum a été, pour certains, la foire aux diatribes acerbes et aux rancœurs mal contenues sur les autres. Se faisant saint et étranger à tout ce qui est arrivé à la Côte d`Ivoire, Gbagbo a eu l`outrecuidance de déclarer que le coup d`Etat de 1999 était la conséquence des palabres des héritiers d`Houphouët-Boigny. Ignorant que ses propos et certains de ses actes pouvaient engendrer la fracture sociale. Il est allé jusqu`à dire que la constitution de 2000 est faite pour régler trois problèmes. Le cas Houphouët-Boigny en limitant le nombre de mandats présidentiels à deux. Le cas Bédié en demandant au Président de l`Assemblée Nationale d`assurer l`intérim, en cas de vacance du pouvoir, pendant une période de 90 jours maximum et d`organiser de nouvelles élections auxquelles il ne doit se porter candidat. Et enfin le cas Ado en renforçant les clauses sur la nationalité. Propos d`historien.
En Avril 2002, la justice délivre un certificat de nationalité à Ado. Indignation de certains militants du FPI. Gbagbo monte au créneau pour les apaiser en arguant que le certificat qu`il vient de délivrer à Ado n`est valable que pour un an. Délire d`historien en quête d`histoires ou réaction d`un homme en délire et ivre d`histoires drôles. L`apothéose de tous ses errements fut consacrée dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002. Avec à la clef, l`assassinat de Boga Doudou, Dagrou Loula, Dali Oblé, Yodé Gnoleba que Gbagbo ne peut jamais digérer. Même l`érosion du temps ne pourra pas cicatriser cette blessure dont il porte en son for intérieur les stigmates. Pour dire qu`il maugrée toujours une vengeance personnelle car " le désarmement par les armes se fera après les élections ". Promesse d`historien.
Le lâche assassinat de Guei Robert et de ses proches est relégué au second plan car ce dernier a payé pour sa naïveté et sa cupidité politiques.
Les tentatives infructueuses de libérer Bouaké sonnent le glas de cette politique hasardeuse sans programmation.
L`assassinat de Jean Hélène en Décembre 2003 et la disparition de Guy André Kieffer en 2004 ne sont pas faits pour arranger les choses. Ce fossé va davantage se creuser avec la répression meurtrière (plus de 500 morts), les 25, 26 et 27 Mars 2004, d`une marche de l`opposition réclamant l`application des accords de Marcoussis alors que la marche n`a pas eu lieu.
L`ignoble opération dignité de Novembre 2004 sur Bouaké pour aboutir à la destruction de notre flotte aérienne est la forme la plus achevée de cette inconséquence politique. La chasse aux ressortissants français organisée par Blé Goudé et le pillage de leurs entreprises avec son corollaire de chômage vient confirmer cela.
A cela, il faut ajouter le détournement criminel dans la filière café cacao (certains avancent la faramineuse somme de 1.600 milliards), la promotion de la prostitution, les complots imaginaires, la gabegie, les enrichissements illicites, le non respect de la parole et de la signature données. Conséquence de toutes ces forfaitures, la BAD délocalisé en 2003 pour la Tunisie. Ce n`est sur le tard que Bohoun Bouabré reconnaît en 2004 que la dissolution de la Caistab a été une grave erreur de leur part. Moquerie de refondateur. Tout cela est mis sur le compte de la guerre.
Cependant, faisons un saut analepse et rétrospectif dans l`histoire du monde pour édifier nos compatriotes et notre historien de Président.
En effet, à la fin de la deuxième Guerre Mondiale en 1945, les vainqueurs et leurs alliés ont créé l`Onu. Quelques années plus tard, des brouilles entre les deux grandes puissances, à savoir les USA et l`Urss, vont conduire à la formation de deux blocs d`intérêts et d`influence. Côté américain, nous avons le bloc capitaliste avec la France et la Grande Bretagne. Côté Soviétique, nous avons le bloc communiste soutenu par la Chine et le Cuba. Nous sommes donc en pleine guerre froide, avec la course aux armements. C`est dans ce climat de méfiance et de suspicion que l`Urss va créer en 1949 la République Démocratique d`Allemagne (RDA).
Le bloc capitaliste va réagir avec la création de la République Fédérale d`Allemagne (RFA). D`où les deux Allemagne. En RDA, les Soviétiques vont démonter et piller toutes les usines et richesses pour créer en 1961, le " Mur de Berlin ". Tandis que la RFA se développait avec le concours de leurs géniteurs pour être parmi les pays les plus industrialisés du monde. Avec l`effondrement du mur de Berlin en 1989 et la dislocation de l`Urss, et par ricochet du bloc communiste, la Rfa et la Rda sont redevenues la Grande Allemagne. L`Allemagne de l`Ouest étant hyper développée, s`attelle donc à développer l`Est pour entrer dans le concert des nations.
Ramenons cet exemple de l`Allemagne en Côte d`Ivoire. Le pays est divisé en deux depuis plus de sept ans. Gbagbo a " la Côte d`Ivoire utile ". Les rebelles ont pillé et détruit totalement l`autre moitié. Le budget de la Côte d`Ivoire va crescendo jusqu`à atteindre aujourd`hui deux mille milliards ; mais paradoxalement, Gbagbo n`arrive pas à développer son côté, prétextant la guerre. Comportement d`historien.
Un proverbe bien connu de chez nous enseigne que " l`on reconnaît celui qui mange mal par la manière dont il se lave les mains ". Alors Gbagbo ne peut jamais développer la Côte d`Ivoire ; encore moins rendre les Ivoiriens heureux.
A l`instar des Allemands de l`Ouest qui étaient enviés par leurs frères restés à l`Est, Gbagbo aurait dû développer la partie méridionale pour montrer sa capacité à construire la Côte d`Ivoire et être enviée par les populations de la partie septentrionale pillée et détruite par une rébellion absurde menée par son filleul Soro Guillaume assisté de son frère d`enfance Louis Dacoury-Tabley.
Si nous récapitulons, nous nous rendons compte que Gbagbo et les Refondateurs ont planifié toute cette situation que nous vivons. Étant entendu que " c`est au pied du mur qu`on voit le vrai maçon ", les Refondateurs, arrivés au pouvoir par le bégaiement de l`histoire, ne savent même pas tenir une truelle pour élever le mur du développement. Ils se sont rendus à l`évidence que les théories livresques ne peuvent pas développer un pays. Pour éviter la mise à nu de leurs carences, ils ont préféré s`engouffrer dans cette voie de pillage systématique en organisant et planifiant une rébellion avec au sud Gbagbo et Blé Goudé et au nord Soro Guillaume et Louis DACOURY-TABLEY. Et le coup a bien marché et marche encore bien que les Ivoiriens soient devenus otages de ces filous pillards.
Aujourd`hui, l`intrusion intempestive de Yao N`dre, ci-devant Président du Conseil Constitutionnel, dans les conditions d`éligibilité des candidats à l`élection présidentielle du 29 novembre 2009 (la date limite ayant expiré depuis le 16 octobre) alors qu`on n`est pas encore à son niveau, donne froid dans le dos de bon nombre d`Ivoiriens. Cela nous rappelle le cautionnement de 20 millions exigés à Gbagbo en 1990 après le dépôt de sa candidature. Autre époque même comportement. Vengeance d`historien.
Vous avez dit juriste ? Juriste sous les tropiques. En plus Président de Conseil Constitutionnel d`un pays dont la classe sociale et politique est fragilisée par le comportement hypocrite et lâche d`un autre juriste aux pratiques peu orthodoxes depuis les élections calamiteuses de 2000. Signalons, au passage, que Yanon Yapo a été remplacé par Yao N`dre parce qu`il a refusé, comme en 1992 pour le jugement de Gbagbo, d`entrer dans les compromissions préjudiciables au pays. Décidément, les Refondateurs n`ont pas tiré les leçons de cette guerre identitaire et électoraliste.
Prenant les Ivoiriens pour des masochistes, Gbagbo et ses suiveurs sollicitent un autre mandat de cinq ans au peuple et singulièrement à la jeunesse pour construire une dizaine d`universités et créer plus de 830 mille emplois. Alors qu`ils ont eu neuf ans pour développer la moitié du pays, ils n`ont pu construire une seule salle de classe, même pas un amphithéâtre ; encore moins une case de santé pour le bien-être de la population qu`ils prétendent aimer. Et c`est au crépuscule de leur vie politique qu`ils se découvrent soudainement des âmes de bâtisseurs, de créateurs et de générateurs d`emplois pour la jeunesse diplômée, déboussolée et de promesses non tenues ; et réduite à gérer des cabines téléphoniques et à passer son temps dans les cabarets de "bangui", de "koutoukou" et autres alcools frelatés. Réveil tardif d`historien.
Aujourd`hui, Yamoussoukro, naguère évitée, est devenue l`eldorado de Gbagbo et ses sbires. Opérations de charme aux parents d`Houphouët-Boigny, le voleur, le dictateur, avec construction de palais et autres édifices onéreux et inopportuns.
Pour revenir à l`idée de Gbagbo qui proposait, quand il était opposant, l`érection des grandes écoles de Yamoussoukro en Universités, le bon sens et la bonne foi recommandent que l`on transforme la Fondation Houphouët-Boigny en Parlement et la Villa des Hôtes en Palais présidentiel pour nous faire l`économie de cette gabegie dans cette récession économique exsangue en plein régime PPTE. Mais Gbagbo Laurent, ivre de joie et se perdant dans les délires festifs de son ascension au pouvoir (il n`a pas encore fini de savourer), est devenu plus voleur et plus dictateur que Houphouët-Boigny. Passage à l`épée des militants de l`opposition, répressions lancinantes et sanglantes des manifestations civiles, détournements massifs et colossaux de l`argent des paysans, balkanisation à outrance de l`armée. Et pour clore son délire festif, il porte l`estocade à ses propres militants en allant débaucher des compétences et des " has been " dans les autres partis politiques. Car il n`y a rien au FPI. Si ce ne sont des médiocres gens, des fripouilles incapables de tenir un bureau. D`où leur rassemblement en agrégats disparates dans les agoras et parlements.
Monsieur " asseyons-nous et discutons " a oublié cette belle assertion une fois parvenu au pouvoir pour se terrer dans une dictature atroce avec embrigadement et caporalisation de la presse d`État et bâillonnement de la presse de l`opposition pour imposer sa pensée unique. " L`enfant des élections et père de la démocratie " refuse d`appliquer les règles de la démocratie dans on propre parti.
Ce qui entraine inéluctablement chez lui une peur inouïe à affronter ses adversaires aux élections présidentielles. Alors que cette échéance du 29 novembre 2009 devrait être l`occasion pour lui de montrer à tout le monde entier qu`il est vraiment le choix du peuple ivoirien,Laurent Gbagbo, n`ayant aucun projet fiable pour le peuple ivoirien et ayant échoué en tout et partout, se ridiculise dans des signatures de contrats avec la jeunesse à un meeting à Yopougon.
Mais entre nous, que vaut encore la signature de Gbagbo aux yeux des Ivoiriens. Si ce n`est " de la poudre de perlimpinpin (poudre vendue comme remède universel par les charlatans) " pour emprunter l`expression du jeune Assalé Tiémoko.
En définitive, nous retenons que le FPI n`avait ni les compétences ni " les hommes qu`il faut à la place qu`il faut au moment où il faut " pour diriger la Côte d`Ivoire. Tous ses membres ne sont que des militants alimentaires, assoiffés de pouvoir pour se réaliser au détriment du peuple. Aujourd`hui, la richesse insolente et les " faro faro " des Refondateurs, hier impécuniers, mettent la majorité de la population mal à l`aise. Certains ministres, hier Assistants d`Université, battant le pavé et ne pouvant même pas construire un cagibi, se trouvent aujourd`hui suffisamment riches après leur passage au ministère de l`Economie et des finances, pour acheter la résidence à Cocody Aghien d`un défunt baron du PDCI à coups de milliards et donner plusieurs dizaines de millions à leurs fils pour un seul week-end. Résidence qu`ils font louer à une institution du pays. Opulence paranoïaque de Refondateur.
Alors qu`en 1991, Ado, alors Premier Ministre et anciennement Gouverneur de la BCEAO et Haut cadre à la Banque Mondiale, a essuyé tous les quolibets du FPI et ses hypochondriaques de journalistes pour avoir acheté la résidence de feu Alphonse Boni à 350 millions.
La politique étant la saine appréciation des réalités, bonnes ou mauvaises, le peuple ivoirien, à son humble niveau, appréciera. Et un jour viendra où il criera son ras-le-bol à ces filous, tricheurs et autres voleurs de parchemins.
Houphouët-Boigny disait que " l`homme a trois juges : sa conscience, la justice des hommes et enfin la justice de Dieu ". Donc tôt ou tard, la justice de Dieu qui est implacable va s`abattre sur chacun de nous. Et croyez-moi, le Procureur Tchimou Raymond n`y pourra rien.
Ces loups garrots des tropiques, calquant mal les agissements de la mafia sicilienne, en sont conscients car " le crayon n`a pas de gomme ". C`est pourquoi, ils se lancent ces derniers temps dans des discours stéréotypés en faisant des clins d`œil à la tombe d`Houphouët-Boigny (devenu leur lieu de pèlerinage), au lieu de celle de Dignan Bailly ou du séditieux Kragbé Gnagbé dont ils se disent héritiers ou même de Fote Memel (qui est encore plus récent), pour implorer les mânes célestes et ancestrales pour l`acceptation de leurs âmes qui doivent les rejoindre au jugement dernier.
C`est dans cette logique de crainte de la Justice de Dieu que Mamadou Koulibaly se découvre des vertus xénophiles pour demander aux Ivoiriens de laisser les étrangers voter ou s`" ivoiriser " s`ils le souhaitent. Le Chef lui-même vient de se souvenir de ses leçons d`histoire pour enfin sceller le pacte d`union et d`entente fraternelles entre la Côte d`Ivoire et le Burkina, deux pays jadis frères.
Et pour couronner le tout, il prend à contre-pieds la politique de décentralisation en créant des Autorités Nationales de développement appelées abusivement Ressorts Territoriaux regroupant tous les départements de chaque grande région. Ceci nous amène au temps colonial avec les gouvernorats et au début de l`indépendance avec les six grandes régions (Abidjan, Daloa, Korhogo, Bouaké, Abengourou et Man). Nostalgie d`historien.
Finalement, c`est contre le peuple que le FPI gouverne malgré ce slogan de Gbagbo " donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende ". Gandhi avait raison d`affirmer que " si l`on fait ton bonheur sans toi, c`est contre toi qu`on le fait". Et le peuple ivoirien en est conscient.
A méditer.

Dr YAO FRANÇOIS DOH
Libre penseur
05 64 17 06 / 07 47 14 25
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