Chaque année, plus de 40 000 hommes sont touchés par le cancer de la prostate. Plus il est détecté tôt, mieux il est traité. Ainsi un dépistage est recommandé après l’âge de 50 ans. La prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme et il représente la 2ème cause de mortalité, après le cancer des poumons.
Petite glande masculine, la prostate reste souvent inaperçue, jusqu’à ce que des problèmes de mictions apparaissent chez l’homme d’un certain âge. Située au cœur des systèmes urinaires et génitaux, elle intervient dans la reproduction. Présente uniquement chez l’homme, la prostate est composée de muscles lisses et de tissu glandulaire. Elle entoure la partie initiale de l'urètre, juste au-dessous de la vessie. D'un diamètre d'environ 38 millimètres, elle pèse chez le jeune homme une vingtaine de grammes. Elle joue un rôle prépondérant dans la reproduction. La prostate sécrète un liquide clair qu'elle déverse dans l'urètre au moment de l'excitation sexuelle. Ce liquide alcalin précède les spermatozoïdes et permet de réduire l'acidité des sécrétions vaginales afin qu'elle ne provoque pas la destruction des ceux-ci. Ce sont les vésicules séminales et la prostate qui produisent ainsi le liquide séminal. Le mélange avec les spermatozoïdes produits par les testicules se fait au niveau de la prostate, le sperme passe ensuite dans l’urètre au moment de l’éjaculation.
Symptômes du cancer de la prostate
Le cancer de la prostate, en particulier dans ses premiers stades, peut se développer sans qu’aucun signe ou symptôme ne se manifeste. Il peut être détecté lors d’un test de l’antigène prostatique spécifique (APS) ou d’un toucher rectal. Des symptômes pourront apparaître si la tumeur fait augmenter anormalement la taille de la prostate. Celle-ci exerce alors une pression sur l’urètre, ce qui peut rendre la miction difficile (diminution de la force du jet, envies fréquentes d’uriner), douloureuse ou plus fréquente. Au fur et à mesure qu’un homme prend de l’âge, sa prostate risque de grossir et de bloquer l’urètre ou la vessie. Il s’agit d’un problème courant, appelé hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). Cette hypertrophie n’a rien à voir avec le cancer de la prostate; toutefois, les symptômes sont semblables. Des analyses seront nécessaires pour poser un diagnostic sûr. Les signes apparents sont le besoin fréquent d’uriner, en particulier la nuit; le besoin pressant d’uriner (urgence); la difficulté pour commencer à uriner ou cesser d’uriner; l’incapacité d’uriner; la faiblesse, la diminution ou l’intermittence du jet urinaire; une sensation de vidange incomplète de la vessie; une sensation de brûlure ou une douleur durant la miction; la présence de sang dans l’urine ou le sperme; une éjaculation douloureuse. N.B : N'ignorez pas les symptômes. Si vous éprouvez l’un ou l’autre de ces symptômes, nous vous suggérons de passer des tests afin de savoir ce qui les cause. La plupart des cas d’hypertrophie de la prostate ne sont pas cancéreux.
Causes du cancer de la prostate
Il n’y a pas de cause principale du cancer de la prostate, mais certains facteurs peuvent accroître le risque de développer la maladie. Le risque augmente avec l’âge. Les facteurs de risque suivants ne signifient pas que vous aurez le cancer de la prostate, mais plutôt que vos probabilités de le développer sont plus élevées. Les risques sont plus élevés si vous avez un âge de plus de 65 ans; des antécédents familiaux de cancer de la prostate; des ancêtres d’origine africaine. Des facteurs de risque possibles tels que l’obésité, l’inactivité physique, un régime alimentaire riche en matières grasses et l’exposition professionnelle à un métal appelé cadmium sont présentement à l’étude. On effectue également des recherches pour vérifier si un apport élevé en calcium pourrait être en cause. Le calcium comporte de nombreux avantages pour la santé; jusqu’ici les études démontrent que pour être préoccupants, les niveaux de calcium doivent être extrêmement élevés, beaucoup plus que l’apport provenant d’une alimentation normale. Le cancer de la prostate peut parfois se développer en l’absence de tous ces facteurs de risque.
Traitement pour le cancer de la prostate
Plusieurs traitements s’offrent aux malades du cancer de la prostate dont le suivi attentif, la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie et la chimiothérapie.
Le suivi attentif
Certains cancers de la prostate connaissent une évolution très lente et peuvent être présents durant des années sans avoir d’effet sur la santé. Votre équipe soignante suivra de près l’évolution de la tumeur. Régulièrement, votre médecin examinera votre prostate et analysera votre taux d’APS (l’antigène prostatique spécifique). Une échographie transrectale ou une biopsie pourront être pratiquées de temps à autre. Il est possible qu’on envisage un traitement immédiat uniquement si des signes de cancer apparaissent ou évoluent. Si un traitement immédiat est requis, une ou plusieurs des options thérapeutiques qui suivent pourront être retenues.
La Chirurgie
La décision de recourir à la chirurgie dépendra du stade et du grade de votre cancer, de votre état de santé général et de votre taux d’APS (l’antigène prostatique spécifique). L’intervention, appelée prostatectomie, consiste en l’ablation totale de la prostate; certains tissus voisins peuvent aussi être enlevés en même temps. L’intervention sera pratiquée sous anesthésie générale (vous serez endormi) et vous serez hospitalisé durant plusieurs jours après l’opération. Un tube étroit appelé cathéter sera installé dans votre vessie après l’intervention pour être retiré habituellement au bout de quelques jours. Il se peut que vous éprouviez certaines douleurs ou des nausées, ou que vous n’ayez pas d’appétit. Ces effets secondaires sont temporaires et peuvent être atténués. De plus, lorsque la prostate est enlevée par voie chirurgicale, les nerfs qui contrôlent la capacité à avoir ou à maintenir une érection peuvent subir des lésions causant l’impuissance. Des techniques chirurgicales de préservation des nerfs seront utilisées dans la mesure du possible pour éviter de telles conséquences. Après une prostatectomie, il est également possible d’avoir des difficultés urinaires (incontinence). Ce genre de problème s’améliore habituellement avec le temps.
La Radiothérapie
En radiothérapie externe, on utilise un gros appareil qui permet de diriger avec précision un faisceau de rayons vers la prostate. Le rayonnement endommage toutes les cellules qui se trouvent dans la trajectoire du faisceau, les cellules normales comme les cellules cancéreuses. En radiothérapie interne ou curiethérapie, des éléments radioactifs sont placés directement à l’intérieur ou à proximité de la prostate.
L’Hormonothérapie
L’hormonothérapie est un traitement qui consiste à éliminer ou inhiber la production d’hormones pour empêcher la croissance des cellules cancéreuses. L’hormone mâle testostérone est nécessaire au développement du cancer de la prostate. L’hormonothérapie élimine totalement la testostérone de votre organisme ou en diminue la quantité pour ralentir la croissance de la tumeur et réduire sa taille. Pour diminuer la quantité de testostérone dans l’organisme, on peut soit procéder à l’ablation des testicules (orchidectomie bilatérale), soit utiliser des médicaments administrés sous forme de comprimés ou d’injection (ou les deux). De nos jours, on choisit plus souvent de réduire le niveau de testostérone à l’aide de médicaments plutôt que par l’ablation des testicules.
Chimiothérapie
La chimiothérapie peut être administrée sous forme de comprimés ou par injection. Les médicaments chimio thérapeutiques empêchent le développement et la propagation des cellules cancéreuses, mais ils endommagent aussi les cellules qui sont en santé. Les cellules saines pourront se rétablir avec le temps, mais dans l’intervalle, le traitement provoquera peut-être chez vous certains effets secondaires tels que : nausées, vomissements, perte d’appétit, fatigue, perte de cheveux et risque accru d’infection. La chimiothérapie n’est pas une option de traitement pour le cancer de la prostate dans les premiers stades de la maladie. Tout comme la chimiothérapie, les autres thérapies précitées plus hautes entrainent des effets secondaires. Il convient donc de demander l’avis de votre médecin traitant afin de mieux vous conseiller quant à l’attitude à tenir.
Pour une meilleure prévention, la réduction des risques est possible. Même si vous n’exercez aucun contrôle sur certains des facteurs de risque du cancer de la prostate, comme votre âge ou vos ancêtres, toutefois vous pouvez, par contre, changer votre alimentation. Choisir de manger sainement est bon pour vous et pourrait réduire les risques de cancer de la prostate.
Mangez moins de matières grasses, misez sur les fruits et les légumes dans votre régime alimentaire. Le respect de ces prescriptions pourrait réduire au mieux les risques de souffrir du cancer de la prostate.
Nathalie Kassi
Petite glande masculine, la prostate reste souvent inaperçue, jusqu’à ce que des problèmes de mictions apparaissent chez l’homme d’un certain âge. Située au cœur des systèmes urinaires et génitaux, elle intervient dans la reproduction. Présente uniquement chez l’homme, la prostate est composée de muscles lisses et de tissu glandulaire. Elle entoure la partie initiale de l'urètre, juste au-dessous de la vessie. D'un diamètre d'environ 38 millimètres, elle pèse chez le jeune homme une vingtaine de grammes. Elle joue un rôle prépondérant dans la reproduction. La prostate sécrète un liquide clair qu'elle déverse dans l'urètre au moment de l'excitation sexuelle. Ce liquide alcalin précède les spermatozoïdes et permet de réduire l'acidité des sécrétions vaginales afin qu'elle ne provoque pas la destruction des ceux-ci. Ce sont les vésicules séminales et la prostate qui produisent ainsi le liquide séminal. Le mélange avec les spermatozoïdes produits par les testicules se fait au niveau de la prostate, le sperme passe ensuite dans l’urètre au moment de l’éjaculation.
Symptômes du cancer de la prostate
Le cancer de la prostate, en particulier dans ses premiers stades, peut se développer sans qu’aucun signe ou symptôme ne se manifeste. Il peut être détecté lors d’un test de l’antigène prostatique spécifique (APS) ou d’un toucher rectal. Des symptômes pourront apparaître si la tumeur fait augmenter anormalement la taille de la prostate. Celle-ci exerce alors une pression sur l’urètre, ce qui peut rendre la miction difficile (diminution de la force du jet, envies fréquentes d’uriner), douloureuse ou plus fréquente. Au fur et à mesure qu’un homme prend de l’âge, sa prostate risque de grossir et de bloquer l’urètre ou la vessie. Il s’agit d’un problème courant, appelé hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). Cette hypertrophie n’a rien à voir avec le cancer de la prostate; toutefois, les symptômes sont semblables. Des analyses seront nécessaires pour poser un diagnostic sûr. Les signes apparents sont le besoin fréquent d’uriner, en particulier la nuit; le besoin pressant d’uriner (urgence); la difficulté pour commencer à uriner ou cesser d’uriner; l’incapacité d’uriner; la faiblesse, la diminution ou l’intermittence du jet urinaire; une sensation de vidange incomplète de la vessie; une sensation de brûlure ou une douleur durant la miction; la présence de sang dans l’urine ou le sperme; une éjaculation douloureuse. N.B : N'ignorez pas les symptômes. Si vous éprouvez l’un ou l’autre de ces symptômes, nous vous suggérons de passer des tests afin de savoir ce qui les cause. La plupart des cas d’hypertrophie de la prostate ne sont pas cancéreux.
Causes du cancer de la prostate
Il n’y a pas de cause principale du cancer de la prostate, mais certains facteurs peuvent accroître le risque de développer la maladie. Le risque augmente avec l’âge. Les facteurs de risque suivants ne signifient pas que vous aurez le cancer de la prostate, mais plutôt que vos probabilités de le développer sont plus élevées. Les risques sont plus élevés si vous avez un âge de plus de 65 ans; des antécédents familiaux de cancer de la prostate; des ancêtres d’origine africaine. Des facteurs de risque possibles tels que l’obésité, l’inactivité physique, un régime alimentaire riche en matières grasses et l’exposition professionnelle à un métal appelé cadmium sont présentement à l’étude. On effectue également des recherches pour vérifier si un apport élevé en calcium pourrait être en cause. Le calcium comporte de nombreux avantages pour la santé; jusqu’ici les études démontrent que pour être préoccupants, les niveaux de calcium doivent être extrêmement élevés, beaucoup plus que l’apport provenant d’une alimentation normale. Le cancer de la prostate peut parfois se développer en l’absence de tous ces facteurs de risque.
Traitement pour le cancer de la prostate
Plusieurs traitements s’offrent aux malades du cancer de la prostate dont le suivi attentif, la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie et la chimiothérapie.
Le suivi attentif
Certains cancers de la prostate connaissent une évolution très lente et peuvent être présents durant des années sans avoir d’effet sur la santé. Votre équipe soignante suivra de près l’évolution de la tumeur. Régulièrement, votre médecin examinera votre prostate et analysera votre taux d’APS (l’antigène prostatique spécifique). Une échographie transrectale ou une biopsie pourront être pratiquées de temps à autre. Il est possible qu’on envisage un traitement immédiat uniquement si des signes de cancer apparaissent ou évoluent. Si un traitement immédiat est requis, une ou plusieurs des options thérapeutiques qui suivent pourront être retenues.
La Chirurgie
La décision de recourir à la chirurgie dépendra du stade et du grade de votre cancer, de votre état de santé général et de votre taux d’APS (l’antigène prostatique spécifique). L’intervention, appelée prostatectomie, consiste en l’ablation totale de la prostate; certains tissus voisins peuvent aussi être enlevés en même temps. L’intervention sera pratiquée sous anesthésie générale (vous serez endormi) et vous serez hospitalisé durant plusieurs jours après l’opération. Un tube étroit appelé cathéter sera installé dans votre vessie après l’intervention pour être retiré habituellement au bout de quelques jours. Il se peut que vous éprouviez certaines douleurs ou des nausées, ou que vous n’ayez pas d’appétit. Ces effets secondaires sont temporaires et peuvent être atténués. De plus, lorsque la prostate est enlevée par voie chirurgicale, les nerfs qui contrôlent la capacité à avoir ou à maintenir une érection peuvent subir des lésions causant l’impuissance. Des techniques chirurgicales de préservation des nerfs seront utilisées dans la mesure du possible pour éviter de telles conséquences. Après une prostatectomie, il est également possible d’avoir des difficultés urinaires (incontinence). Ce genre de problème s’améliore habituellement avec le temps.
La Radiothérapie
En radiothérapie externe, on utilise un gros appareil qui permet de diriger avec précision un faisceau de rayons vers la prostate. Le rayonnement endommage toutes les cellules qui se trouvent dans la trajectoire du faisceau, les cellules normales comme les cellules cancéreuses. En radiothérapie interne ou curiethérapie, des éléments radioactifs sont placés directement à l’intérieur ou à proximité de la prostate.
L’Hormonothérapie
L’hormonothérapie est un traitement qui consiste à éliminer ou inhiber la production d’hormones pour empêcher la croissance des cellules cancéreuses. L’hormone mâle testostérone est nécessaire au développement du cancer de la prostate. L’hormonothérapie élimine totalement la testostérone de votre organisme ou en diminue la quantité pour ralentir la croissance de la tumeur et réduire sa taille. Pour diminuer la quantité de testostérone dans l’organisme, on peut soit procéder à l’ablation des testicules (orchidectomie bilatérale), soit utiliser des médicaments administrés sous forme de comprimés ou d’injection (ou les deux). De nos jours, on choisit plus souvent de réduire le niveau de testostérone à l’aide de médicaments plutôt que par l’ablation des testicules.
Chimiothérapie
La chimiothérapie peut être administrée sous forme de comprimés ou par injection. Les médicaments chimio thérapeutiques empêchent le développement et la propagation des cellules cancéreuses, mais ils endommagent aussi les cellules qui sont en santé. Les cellules saines pourront se rétablir avec le temps, mais dans l’intervalle, le traitement provoquera peut-être chez vous certains effets secondaires tels que : nausées, vomissements, perte d’appétit, fatigue, perte de cheveux et risque accru d’infection. La chimiothérapie n’est pas une option de traitement pour le cancer de la prostate dans les premiers stades de la maladie. Tout comme la chimiothérapie, les autres thérapies précitées plus hautes entrainent des effets secondaires. Il convient donc de demander l’avis de votre médecin traitant afin de mieux vous conseiller quant à l’attitude à tenir.
Pour une meilleure prévention, la réduction des risques est possible. Même si vous n’exercez aucun contrôle sur certains des facteurs de risque du cancer de la prostate, comme votre âge ou vos ancêtres, toutefois vous pouvez, par contre, changer votre alimentation. Choisir de manger sainement est bon pour vous et pourrait réduire les risques de cancer de la prostate.
Mangez moins de matières grasses, misez sur les fruits et les légumes dans votre régime alimentaire. Le respect de ces prescriptions pourrait réduire au mieux les risques de souffrir du cancer de la prostate.
Nathalie Kassi