Une session extraordinaire du Conseil des ministres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s'est tenue vendredi à Abidjan. Elle était consacrée au bilan de la mise en œuvre des décisions relatives à l'apurement des arriérés de paiement de la dette publique intérieure des Etats membres.
Le Conseil des ministres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), réuni vendredi en session extraordinaire à Abidjan, a abouti à la conclusion suivante : l'espace communautaire fait face à une récession marquée. En effet, pour l'exercice en cours, constate le président du Conseil, Charles Diby Koffi, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel affiche 3,2 % contre une prévision initiale de 4,7 %.
Un net ralentissement en comparaison du taux de 3,8 % enregistré en 2008. Ce faible niveau de croissance, observe le ministre Diby Koffi, constitue un réel handicap dans la lutte efficace contre la pauvreté. Il est lié aux accumulations d'arriérés de paiement intérieurs nées des incidences des crises alimentaire et énergétique, et accentués par la crise financière, qui en découlent. Ces dysfonctionnements font planer de sérieux risques sur l'activité du secteur privé, moteur de la croissance ainsi que sur la qualité du portefeuille des banques. La question structurelle ne laisse pas indifférent le conseil d'administration de la Banque centrale qui veut relancer l'appareil productif de l'union. L'appui apporté par l'institution sous-régionale dans le traitement des arriérés porte sur trois principaux points : l'évaluation globale des arriérés ressortis autour de 1.400 milliards Fcfa, l'admissibilité au refinancement à hauteur de 440 milliards Fcfa des titres qui seront émis par les trésors publics dans le cadre des remboursements et la mise à disposition des Etats de 450 milliards à la suite de la mesure d'allocation générale de Droits de tirage spéciaux (Dts) prise par le Fonds monétaire international (FMI) au cours du sommet du G20. Il s'agit pour les banques commerciales d'alléger les conditions d'accès au crédit et de rééquilibrer le niveau moyen des taux débiteurs bancaires. Ainsi, les ressources financières d'un montant global d'environ 900 milliards de Fcfa ont été identifiées pour apurer les arriérés de paiement intérieur. Ils représentent 2/3 du stock de ces arriérés. Mais, environ 700 milliards Fcfa ont été mobilisés avec l'appui de la Banque centrale. «Notre conseil a fortement souhaité que bon usage soit fait de ces ressources exceptionnelles, de sorte à réduire un tant soit peu les pressions sur la trésorerie publique. Ces propositions ont été favorablement accueillies par les partenaires au développement qui suivent avec beaucoup d'intérêt leur mise en œuvre», a-t-il noté. Le président de la Commission de l'Uemoa Soumaïla Cissé, le gouverneur de la Bceao, Philippe-Henri Dacoury-Tabley, le président de la Banque ouest africaine de développement (Boad) Abdoulaye Bio-Tchané, et le président du Conseil régional de l'épargne publique et des marchés financiers (Crepmf), Martin Gbedey, ont participé au conclave.
Lanciné Bakayoko
Le Conseil des ministres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), réuni vendredi en session extraordinaire à Abidjan, a abouti à la conclusion suivante : l'espace communautaire fait face à une récession marquée. En effet, pour l'exercice en cours, constate le président du Conseil, Charles Diby Koffi, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel affiche 3,2 % contre une prévision initiale de 4,7 %.
Un net ralentissement en comparaison du taux de 3,8 % enregistré en 2008. Ce faible niveau de croissance, observe le ministre Diby Koffi, constitue un réel handicap dans la lutte efficace contre la pauvreté. Il est lié aux accumulations d'arriérés de paiement intérieurs nées des incidences des crises alimentaire et énergétique, et accentués par la crise financière, qui en découlent. Ces dysfonctionnements font planer de sérieux risques sur l'activité du secteur privé, moteur de la croissance ainsi que sur la qualité du portefeuille des banques. La question structurelle ne laisse pas indifférent le conseil d'administration de la Banque centrale qui veut relancer l'appareil productif de l'union. L'appui apporté par l'institution sous-régionale dans le traitement des arriérés porte sur trois principaux points : l'évaluation globale des arriérés ressortis autour de 1.400 milliards Fcfa, l'admissibilité au refinancement à hauteur de 440 milliards Fcfa des titres qui seront émis par les trésors publics dans le cadre des remboursements et la mise à disposition des Etats de 450 milliards à la suite de la mesure d'allocation générale de Droits de tirage spéciaux (Dts) prise par le Fonds monétaire international (FMI) au cours du sommet du G20. Il s'agit pour les banques commerciales d'alléger les conditions d'accès au crédit et de rééquilibrer le niveau moyen des taux débiteurs bancaires. Ainsi, les ressources financières d'un montant global d'environ 900 milliards de Fcfa ont été identifiées pour apurer les arriérés de paiement intérieur. Ils représentent 2/3 du stock de ces arriérés. Mais, environ 700 milliards Fcfa ont été mobilisés avec l'appui de la Banque centrale. «Notre conseil a fortement souhaité que bon usage soit fait de ces ressources exceptionnelles, de sorte à réduire un tant soit peu les pressions sur la trésorerie publique. Ces propositions ont été favorablement accueillies par les partenaires au développement qui suivent avec beaucoup d'intérêt leur mise en œuvre», a-t-il noté. Le président de la Commission de l'Uemoa Soumaïla Cissé, le gouverneur de la Bceao, Philippe-Henri Dacoury-Tabley, le président de la Banque ouest africaine de développement (Boad) Abdoulaye Bio-Tchané, et le président du Conseil régional de l'épargne publique et des marchés financiers (Crepmf), Martin Gbedey, ont participé au conclave.
Lanciné Bakayoko