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Société Publié le mardi 24 novembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Education-Formation / Grève des enseignants - Universités publiques, lycées, collèges et des écoles primaires fermés

Les cours n’ont pas repris hier lundi 23 novembre 2009 dans les universités publiques ainsi que dans les lycées et collèges du secondaire général et du technique. Au niveau du primaire, la paralysie des cours n’a pas été totale. Le mouvement syndical phare du milieu à savoir le MIDD, s’est désolidarisé de la grève.

Les enseignants du supérieur, du secondaire général, de la formation professionnelle, et certains du primaire n’ont pas repris la craie hier. En dépit d’un appel à la reprise des cours lancé par le gouvernement, les universités publiques, les lycées et collèges du secondaire général et de l’enseignement technique sont restés fermés. Ces débrayages sont liés à la même raison : à savoir le paiement intégral des effets financiers des décrets dont ils ont bénéficié en 2008 et 2009. Enseignants du supérieur et du secondaire et du primaire réclament tous l'application intégrale de leur nouvelle grille salariale. Et pour faire davantage pression sur l'Etat, ils ont tous brandi, pratiquement à la même période, la grève. Au niveau du Supérieur, l’arrêt des cours observé depuis trois semaines a été rallongé le vendredi dernier de eux semaines pour faire plier le Gouvernement. Et obtenir « l'application de la nouvelle grille salariale particulière en cette année 2009 ». Conformément au décret pris par le Président de la République. « Le président Gbagbo a promis l'application de la nouvelle grille salariale particulière en cette année 2009. Et curieusement, on s'achemine vers la fin de l'année et l'Etat n'a toujours pas tenu parole. Nous ne reprendrons pas les cours tant que l’engagement pris par le président ne sera pas appliqué intégralement. C’est pourquoi le mot d’ordre de grève a été rallongé de deux nouvelles semaines », a justifié le porte-parole de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (Cnec) de l'enseignement supérieur, le Pr. Traoré Flavien. Même son de cloche chez les enseignants du secondaire général et du technique. Réunis en assemblée générale hier au Lycée Technique de Cocody, les enseignants ont refusé de reprendre la craie. « Constatant que c’est la Fonction Publique qui créait les obstacles, alors qu’elle a fait payer aux enseignants du secondaire plus de cinq cents millions de francs Cfa pour justement traiter les dossiers du reclassement au plus tard le 1er octobre 2009, le Mouvement des syndicats a donc exigé que le ministère de la Fonction Publique boucle impérativement le dossier et remette le fichier électronique à la Solde le lundi 23 novembre 2009. Pour le Mouvement, l’heure n’est plus à la diversion. Il n’y a plus d’alternative. Le mot d’ordre est clair et net. La grève continue jusqu’au positionnement de nos nouveaux salaires qui entrent en vigueur en fin novembre 2009 », a souligné Soro Mamadou, porte- parole du Mouvement des syndicats grévistes qui regroupe 8 organisations syndicales du secteur Education/Formation. Concernant le Primaire, la grève a été peu suivie. Les instituteurs n’ont pas répondu massivement à l’appel du collectif des enseignants entré dans la danse de la grève hier. Selon Traoré Yacouba du Snebaci, les instituteurs revendiquent le paiement intégral de la nouvelle grille salariale des enseignants du primaire public. Et refusent le morcellement des effets financiers de la bonification indiciaire conformément au décret pris en juin 2009. A cette doléance majeure, s’ajoute le paiement des arriérés de salaires des instituteurs admis au Cap de 1988 à 1992, qui s'élève à plus de 6 milliards de Fcfa. « L'Etat avait promis de décaisser, en cette année 2009, un peu plus de 2 milliards de Fcfa pour éponger une partie de ces arriérés, mais, cela n’a pas été fait », s’offusque le leader du Snebaci. Pour l’heure, les instituteurs membres du MIDD de Mesmin Comoé qui n’a donné aucune consigne de débrayage, ont donné le savoir hier aux tout- petits. Ce qui a fait de la première journée de la grève du collectif de syndicats des instituteurs, un véritable fiasco.
M.T.T
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