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Art et Culture Publié le mardi 24 novembre 2009 | Nord-Sud

Concert de mères en fils : Un show de famille, en famille

Ajourné une première fois, le “Concert de mère en fils” a finalement eu lieu au Palais de la culture. Un beau public a répondu à l’appel pour faire de cette initiative une vraie fête familiale.

Elle a tenue la salle Kodjo Ebouclé du Palais de la culture en haleine. Durant cinq minutes, la bouillante danseuse d’Aïcha Koné, coiffée d’une mèche verte sous forme de crête de poulet, a fait une véritable démonstration de danse. Lancée dans un style manding (queue de cheval en main), la chorégraphe a passé en revue la majorité des genres musicaux qu’a connus la Côte d’Ivoire depuis une décennie. L’animateur de service n’avait qu’à prononcer le nom d’une danse et elle s’exécutait. Une vraie artiste pour qui le zouglou (originel), le séka-séka, le kpangor, le tchoumakaya n’ont aucun secret. Ses déhanchements et autres jeux corporels ont été bien accueillis par le public. C’est un tonnerre d’applaudissements qui a couronné sa prestation. Ce petit ‘’show’’, comme le spectacle lui-même, a été à la hauteur des attentes du public hier au Palais de la culture. Trois mères face à trois fils. Pour un choc de générations, on a eu plutôt droit à une communion en famille. En témoigne le regard inquiet qu’avait la diva Aïcha Koné sur son fils Tshaga que celui-ci est allé au contact du public. Ou encore, les retenues de Tina Glamour dans ses prestations quand on les sait « hot ». Débuté à 19 heures, le «Concert de mères en fils», a d’abord accueilli sur scène le créateur du tchoukou-tchoukou. Kédjévara Dj a ensuite été suivi par sa mère Antoinette Allany avec laquelle il a chanté en duo les titres ‘’Tectonik’’ et ‘’Merci yaweah’’. Le public surchauffé a eu un temps pour souffler, avec Tshaga en semi-live qui a entonné la chanson ‘’No woman no cry’’ de Bob Marley en hommage aux femmes. Quant à Aïcha Koné, elle a rendu hommage à son fils à travers son titre ‘’Tchaga’’. L’enfant et sa génitrice, sur un ton mélancolique, ont chanté ensemble « Kanawa ». Le président du conseil d’administration du Burida, Gadji Céli, n’a pas pu tenir sur son siège. Il a gratifié le public d’un tour de chant en compagnie de Tshaga et sa mère. Juste après eux, Arafat Dj est monté sur scène. Pour un accueil, c’en était un. Chaussé de sandale, avec du sparadrap sur le pied et la jambe bandée, le fils de Won Pierre et de Tina Glamour, qui a donné l’impression de quelqu’un de convalescent, n’a pas montré un signe de maladie lors de sa prestation. « Il n’a rien », a-t-on entendu dire dans la foule, tellement « Apache 8.500 volts » (son nouveau nom) a déboursé de l’énergie. Ses trois danseurs ont exécuté des prestations acrobatiques. “Wôrôbô” a enflammé la salle. Pour laisser la place à sa mère qui a éteint le feu avec une chanson à la gloire du Seigneur. Un spectacle de plus de deux heures au cours duquel le public ne s’est pas ennuyé. Pour clore la fête en beauté, Tshaga a offert des présents aux différentes mamans. Mais, le public a voulu absolument savoir ce qui se trouvait dans les paquets. Il a exigé que les cadeaux accompagnés de roses remis à Antoinette Allany et Tina Glamour soient déballés. La mère de Tchéguévara Dj a reçu un beau pagne wax et Tina Glamour a eu droit à une lingerie féminine. Une belle cérémonie qui a réjoui les nombreux fans de tous les âges.

Sanou Amadou (Stagiaire)

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