Du 17 au 19 novembre dernier, la direction générale des douanes ivoiriennes a, par le biais de la direction de la Coopération et de l’Assistance administrative de son institution, organisé à Abidjan un séminaire sur le transit.
" Le transit aujourd’hui et demain : quelle stratégie de sécurisation ?". Tel est le thème du séminaire de réflexion de trois jours organisé par la direction générale des douanes ivoiriennes. En effet, ces dernières années, le transit s’est basée sur la Convention Trie ou Convention de Transit routier inter-Etat de la Cedeao signée en mai 1992 à Cotonou, rentré en vigueur en Côte d’Ivoire en octobre 2001. Malheureusement, le Trie n’a pas connu le succès escompté. C’est le constat fait par le colonel major Alphonse Mangly à l’ouverture du séminaire des 17, 18 et 19 novembre derniers à Abidjan. Le parrain de la cérémonie, le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Antoine Bohoun Bouabré a encouragé les initiateurs avant d’apporter le soutien ferme de l’Etat ivoirien à"cette relance économique". La Convention Trie visait entre autres à éviter la succession de procédures douanières nationales et de faciliter le transport et l’approvisionnement régulier des pays sans littoral, tout en protégeant l’économie des pays côtiers des déversements frauduleux sur le marché. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, ce séminaire vient à point nommer pour moderniser l’administration douanière quant au rendement optimal des services financiers. Ce qui permettra a-t-il dit, de " sécuriser les recettes douanières dans la dynamique de l’intégration sous-régionale". L’échec du transit des marchandises en Côte d’Ivoire n’est pas passé sous silence au cours de l’intervention de M. Marcel Gossio, directeur général du Port autonome d’Abidjan par ailleurs président de la communauté portuaire. A l’en croire, la progression exponentielle des marchandises en transit ces dernières années pour l’ensemble des trois pays de l’hinterland Niger, Burkina-Faso, Mali,"loin de constituer un regain de croissance dans ces pays, est plutôt le signe des fraudes massives, des déversements frauduleux des marchandises en transit sur le territoire national". C’est pourquoi, il s’est réjoui de la tenue de cette assisse qui permettra aux douanes ivoiriennes de jouer pleinement son rôle d’appui au développement de l’économie ivoirienne. Pour la sécurisation des recettes de l’Etat liées au Transit inter-Etat, le séminaire a recommandé au titre de la facilitation de la suppression de la mise en œuvre de la convention du Transit inter-Etats (Trie) en attendant la résolution des dysfonctionnements liés à l’application effective du carnet Trie. Par ailleurs, le délai de 90 jours de franchise accordé aux marchandises maliennes et burkinabés devrait être étendu aux marchandises nigériennes. La mise en place effective des bureaux de contrôle juxtaposés et de matériel NTIC pour le contrôle aux différents postes, ainsi que l’effectivité de l’interconnexion informatique entre les Etats de la Cedeao et la création d’un régime statique approprié pour le projet de ferroutage pour l’acheminement des marchandises Abidjan-Niamey via Ouagadougou ont été pris en compte par le séminaire. Au titre du transport et de la fluidité, il a été retenu d’appliquer effectivement des mesures disciplinaires et pénales contre les auteurs d’infractions aux lois et règlements. Aussi, a-t-il été question d’assurer la disponibilité et sensibiliser à l’utilisation numéro vert de l’Administration des douanes : N : 800 800 70. Et de définir un cadre formel de collaboration entre l’Office ivoirien des chargeurs (Oic) et l’administration des douanes précisant notamment les responsabilités de chaque partie en matière de fluidité et d’escorte. Au titre du cautionnement, le séminaire décide entre autre, du maintien de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire comme caution sous certaines conditions et la libéralisation de la garantie. Au titre des technologies de l’information et de la communication, le séminaire recommande l’adoption du Sydam-World comme principal système de gestion du transit douanier et le renforcement des systèmes existants par des outils technologiques plus spécifiques à l’instar du projet scanner.
En définitive, le séminaire a proposé la publication d’un mensuel de recommandation et de suivi d’évaluation et la mise en place d’un comité de suivi ainsi que le renforcement des capacités des structures impliquées dans les opérations de transit et dans les domaines des nouvelles technologies de l’information.
La mise en œuvre effective des recommandations de ce séminaire avec pour point d’honneur l’allègement des procédures administratives et douanières, permettra aux ports d’Abidjan et de San-Pédro d’être plus compétitifs.
Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr
légende : Le Dg des douanes, le colonel major Alphonse Mangly veut impulser une nouvelles à son institution
" Le transit aujourd’hui et demain : quelle stratégie de sécurisation ?". Tel est le thème du séminaire de réflexion de trois jours organisé par la direction générale des douanes ivoiriennes. En effet, ces dernières années, le transit s’est basée sur la Convention Trie ou Convention de Transit routier inter-Etat de la Cedeao signée en mai 1992 à Cotonou, rentré en vigueur en Côte d’Ivoire en octobre 2001. Malheureusement, le Trie n’a pas connu le succès escompté. C’est le constat fait par le colonel major Alphonse Mangly à l’ouverture du séminaire des 17, 18 et 19 novembre derniers à Abidjan. Le parrain de la cérémonie, le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Antoine Bohoun Bouabré a encouragé les initiateurs avant d’apporter le soutien ferme de l’Etat ivoirien à"cette relance économique". La Convention Trie visait entre autres à éviter la succession de procédures douanières nationales et de faciliter le transport et l’approvisionnement régulier des pays sans littoral, tout en protégeant l’économie des pays côtiers des déversements frauduleux sur le marché. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, ce séminaire vient à point nommer pour moderniser l’administration douanière quant au rendement optimal des services financiers. Ce qui permettra a-t-il dit, de " sécuriser les recettes douanières dans la dynamique de l’intégration sous-régionale". L’échec du transit des marchandises en Côte d’Ivoire n’est pas passé sous silence au cours de l’intervention de M. Marcel Gossio, directeur général du Port autonome d’Abidjan par ailleurs président de la communauté portuaire. A l’en croire, la progression exponentielle des marchandises en transit ces dernières années pour l’ensemble des trois pays de l’hinterland Niger, Burkina-Faso, Mali,"loin de constituer un regain de croissance dans ces pays, est plutôt le signe des fraudes massives, des déversements frauduleux des marchandises en transit sur le territoire national". C’est pourquoi, il s’est réjoui de la tenue de cette assisse qui permettra aux douanes ivoiriennes de jouer pleinement son rôle d’appui au développement de l’économie ivoirienne. Pour la sécurisation des recettes de l’Etat liées au Transit inter-Etat, le séminaire a recommandé au titre de la facilitation de la suppression de la mise en œuvre de la convention du Transit inter-Etats (Trie) en attendant la résolution des dysfonctionnements liés à l’application effective du carnet Trie. Par ailleurs, le délai de 90 jours de franchise accordé aux marchandises maliennes et burkinabés devrait être étendu aux marchandises nigériennes. La mise en place effective des bureaux de contrôle juxtaposés et de matériel NTIC pour le contrôle aux différents postes, ainsi que l’effectivité de l’interconnexion informatique entre les Etats de la Cedeao et la création d’un régime statique approprié pour le projet de ferroutage pour l’acheminement des marchandises Abidjan-Niamey via Ouagadougou ont été pris en compte par le séminaire. Au titre du transport et de la fluidité, il a été retenu d’appliquer effectivement des mesures disciplinaires et pénales contre les auteurs d’infractions aux lois et règlements. Aussi, a-t-il été question d’assurer la disponibilité et sensibiliser à l’utilisation numéro vert de l’Administration des douanes : N : 800 800 70. Et de définir un cadre formel de collaboration entre l’Office ivoirien des chargeurs (Oic) et l’administration des douanes précisant notamment les responsabilités de chaque partie en matière de fluidité et d’escorte. Au titre du cautionnement, le séminaire décide entre autre, du maintien de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire comme caution sous certaines conditions et la libéralisation de la garantie. Au titre des technologies de l’information et de la communication, le séminaire recommande l’adoption du Sydam-World comme principal système de gestion du transit douanier et le renforcement des systèmes existants par des outils technologiques plus spécifiques à l’instar du projet scanner.
En définitive, le séminaire a proposé la publication d’un mensuel de recommandation et de suivi d’évaluation et la mise en place d’un comité de suivi ainsi que le renforcement des capacités des structures impliquées dans les opérations de transit et dans les domaines des nouvelles technologies de l’information.
La mise en œuvre effective des recommandations de ce séminaire avec pour point d’honneur l’allègement des procédures administratives et douanières, permettra aux ports d’Abidjan et de San-Pédro d’être plus compétitifs.
Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr
légende : Le Dg des douanes, le colonel major Alphonse Mangly veut impulser une nouvelles à son institution