Les ordres de l’enseignement du primaire au supérieur sont bloqués. La situation dure depuis deux semaines déjà. Dimanche dernier, c’est par une déclaration d’un haut fonctionnaire que l’Etat a appelé les grévistes à reprendre le service annonçant que les revendications connaissaient un bon début de traitement. En l’occurrence, le gouvernement ,par cette sortie, indiquait que quelque treize mille enseignants auront cinquante pour cent des augmentations promises pour la fin du mois de novembre et que les autres devront attendre le mois de décembre pour obtenir eux aussi cinquante pour cent des effets financiers des glissements catégoriels. Une attitude qui a eu le mérite de durcir le mouvement de grève. Notamment à l’intérieur du pays. Dans toutes les grandes localités du pays en effet, les écoles primaires et les établissements privés ont été fermés. La colère des maîtres et des professeurs a pris l’ascenseur parce que l’Etat, dans cette affaire, fonctionne comme un employeur qui n’a pas le sens des responsabilités. Aussi bien dans la forme que dans le fond. Devant une situation de valorisation espérée par des fonctionnaires de longues années durant, il est presque acquis que les échéances annoncées pour les paiements sont des rendez-vous que chacun attend avec impatience. Si un décalage où une contrainte quelconque apparait dans l’exécution, il faut prendre le soin d’une concertation franche et honnête. Pour calmer les ardeurs. En choisissant d’agir de façon cavalière, et en optant pour une exécution de ses obligations en faveur d’une partie et non de l’ensemble, l’Etat a lui-même jeté de l’huile sur le feu. Les appels à la reprise, sont dès lors voués à l’échec. Et le recours aux syndicalistes de service, un scénario bien rodé, ne peut guère sortir l’école de la mauvaise passe actuelle.
D. Al Seni
D. Al Seni