Maître Roger Maurice Désiré Ouégnin vient de boucler ses 20 ans à la tête de l’Asec Mimosas. Un règne si impressionnant qui suscite des interrogations malgré le travail d’Hercule abattu par l’avocat-président du navire jaune et noir. Retour sur un règne pas tout à fait démocratique de Roger Ouégnin.
20 ans, c’est un record absolu en Côte d’Ivoire. L’on parlerait de la période du parti unique dans divers pays africains après les Indépendances. Eh bien, Roger Maurice Désiré Ouégnin a réussi à asseoir sa domination à l’Asec Mimosas. Une domination sans opposition véritable de telle sorte que son nom rime dorénavant avec l’Asec Mimosas. Depuis le 19 novembre 1989, il est à la barre. Des joies, il en a connu comme des peines à la tête du club. Il a également posé les bases du développement du club de sorte que l’Asec Mimosas s’impose comme un modèle d’organisation de club de football en Afrique. En 20 ans, Roger Ouégnin a presque tout fait et presque tout obtenu avec l’Asec Mimosas. En effet, sous sa houlette, la politique de construction est devenue une réalité. Sol Béni, l’antre des Mimos, est un joyau architectural possédant des terrains de jeu, un hôtel de luxe et des installations qui font la fierté des Actionnaires. « Lui au moins, il a travaillé. Qu’on le veuille ou pas, Roger Ouégnin a construit le club et pour cela, il mérite respect », ne cessent de répéter les Fleurs Mimosas, un groupe de femmes supportrices du club. Elles n’ont pas tort. Roger Ouégnin a donné à l’Asec Mimosas, ses lettres de noblesses. En 20 ans, l’Asec Mimosas a remporté 16 titres de champion de Côte d’Ivoire, 9 couronnes en coupe Félix Houphouët-Boigny, 8 en Coupe nationale et d’autres coupes intermédiaires (FIF et Coupe excellence) au plan local. Au niveau africain, les jaune et noir ont remporté la coupe UFOA en 1990 et la fameuse Ligue des champions en 1998, sans toutefois oublier la Super Coupe en février 1999. Mieux, l’Asec Mimosas a toujours fait bonne impression en Ligue des champions depuis son sacre en 1998. Mais ce qui réjoui les Actionnaires, c’est Sol Beni qui demeure la particularité du club. « Quand j’ai découvert Sol Beni, je me suis dit que l’Africa Sport d’Abidjan ne mérite pas de se comparer à l’Asec Mimosas », a avoué Antoine Bahi, le président du CNS du club vert et rouge. Comparaison n’est pas raison certes, mais le fossé entre l’Asec Mimosas et l’Africa Sport d’Abidjan fait de Roger Ouégnin une icône du ballon rond en Eburnie. Un homme qui a su bâtir un club. Cependant, toute réussite à un fondement. Une stratégie pour être plus clair. Et de l’avis de nombre d’observateurs ‘’Colombo’’ a fait un nettoyage conséquent pour gouverner tranquillement son navire jaune et noir. Son pouvoir ne chancelle guère et nul n’arrive à expliquer cette hégémonie légendaire.
L’Asec, une affaire des Ouégnin ? « Si Roger Ouégnin s’en va, qui va venir prendre le club ? Personne ne manifeste le désir. C’est vrai que 20 ans, c’est trop mais qui pour le remplacer ? », interrogation légitime d’un supporter jaune et noir. Ils sont nombreux, les Actionnaires qui souffrent dans leur chair depuis que Maître Roger Ouégnin est aux affaires. Sous Cape, ils confient par moment que c’est la crise qui secoue le pays depuis sept ans qui fait les affaires de Colombo. Car dévoilent-ils, « la plupart des Actionnaires ne cotisent plus. Dès lors, ils ne cotisent pas pour le club ». Dans ces conditions, ils préfèrent se taire et regarder Roger Ouégnin gouverner. « Les gens n’ont plus l’argent. Personne ne songe à contester dans ce cas Roger Ouégnin. Même l’opération Sol Béni ne rapporte plus rien. Mieux, Tigori Pierre, le seul véritable adversaire de Roger Ouégnin a pris du recul. Ouégnin gère le club qui est dorénavant son affaire », a remarqué une supportrice de l’Asec Mimosas. Sans toutefois cacher son inquiétude de voir le club devenir la propriété exclusive de la famille Ouégnin. « La famille a tout donné au club mais ce n’est pas une raison pour que l’Asec soit leur affaire », a-t-elle ajouté. De réelles inquiétudes perceptibles par une frange de sportifs ivoiriens qui voient Roger Ouégnin s’éterniser à la tête du club. Et lui-même, ne le cache pas. Il parle de 50 ans au contrôle du navire des Employés de commerce sans autre forme de procès. Me Roger Ouégnin gouverne et tout Actionnaire est tenu de ne pas broncher. Recordman d’année à la tête d’un club en Côte d’Ivoire, Colombo a un alibi fort pour exiger une tranquillité et un minimum de reconnaissance. Cependant, 20 ans, ça use et la logique commande du sang neuf.
Une dictature à l’Africaine
On ne le dira jamais assez, l’Asec Mimosas est un modèle, une référence tout simplement. Cependant tout ne baigne pas comme le verrait un supporter lambda. « Il devrait avoir le courage de partir après la construction du club. On a l’impression qu’il ne veut pas lâcher prise pour voir un autre à l’œuvre. 20 ans, c’est trop. On a fini de construit le club depuis un moment. Trop de sacrifices ont été faits mais quels sont les nouveaux objectifs du club ? » se demande F. Kouakou, Actionnaire à part entière. Les Actionnaires vouent un respect à Roger Ouégnin néanmoins ils ne comprennent plus rien dans sa nouvelle politique. « L’Asec ne fait plus peur au plan local. On ne peut plus garder nos joueurs à la fin de la saison. La vente des Académiciens n’a-t-elle pas rapporté gros au club ? Le club a été construit mais trop de torts ont été faits aux supporters », s’est plaint un féru supporter Mimosas. Avant de noter que le PCA du club, a pris une habitude de narguer les supporters quand ces derniers se plaignent en cas de contre-performance du club. « On n’a jamais compris le règne quasi-ennuyant de Patrick Liewig au staff technique du club ainsi que celui de son épouse. Il y a beaucoup de choses qui se disent sans que notre mentor ne nous éclaire », a révélé un dirigeant jaune et noir qui a de tout temps requis l’anonymat quand, il s’est agi de parler du PCA de l’Asec Mimosas. Le feu couve à l’Asec Mimosas mais le franc parler de Colombo qui sait tout anticiper annihile tout acte de révolte ou de révolution de certains Actionnaires. Mieux, il est fait cas de plusieurs supporters qui auraient des relations privilégiés avec Roger Ouégnin. Vrai ou faux ? En tout cas, il se murmure que le patron des jaune et noir, userait de moyens peu orthodoxes pour avoir certains durs supporters sous sa coupole. Les fleurs Mimosas, les figures de proue des Actionnaires que sont le Maréchal Bassolé, Mademoiselle et autres demeureraient un maillon de confiance de Colombo. « Souvent, il est descendu dans les tribunes pour discuter avec nous. Ce n’est pas une dictature, mais il affronte les Actionnaires. Il ne manque pas de désavouer certains en affirmant qu’ils ne cotisent, mais aiment bavarder », a témoigné une membre des Fleures Mimosas. Il n’empêche, Roger Ouégnin compte passer plus de temps à la tête du club. Il a su verrouiller son affaire et personne ne pourra l’ébranler. Cerise sur le gâteau, les Actionnaires préparent activement une grande fête : son 20e anniversaire…aux commandes de l’Asec Mimosas vieille de 61 ans.
Dablemon Tasman
20 ans, c’est un record absolu en Côte d’Ivoire. L’on parlerait de la période du parti unique dans divers pays africains après les Indépendances. Eh bien, Roger Maurice Désiré Ouégnin a réussi à asseoir sa domination à l’Asec Mimosas. Une domination sans opposition véritable de telle sorte que son nom rime dorénavant avec l’Asec Mimosas. Depuis le 19 novembre 1989, il est à la barre. Des joies, il en a connu comme des peines à la tête du club. Il a également posé les bases du développement du club de sorte que l’Asec Mimosas s’impose comme un modèle d’organisation de club de football en Afrique. En 20 ans, Roger Ouégnin a presque tout fait et presque tout obtenu avec l’Asec Mimosas. En effet, sous sa houlette, la politique de construction est devenue une réalité. Sol Béni, l’antre des Mimos, est un joyau architectural possédant des terrains de jeu, un hôtel de luxe et des installations qui font la fierté des Actionnaires. « Lui au moins, il a travaillé. Qu’on le veuille ou pas, Roger Ouégnin a construit le club et pour cela, il mérite respect », ne cessent de répéter les Fleurs Mimosas, un groupe de femmes supportrices du club. Elles n’ont pas tort. Roger Ouégnin a donné à l’Asec Mimosas, ses lettres de noblesses. En 20 ans, l’Asec Mimosas a remporté 16 titres de champion de Côte d’Ivoire, 9 couronnes en coupe Félix Houphouët-Boigny, 8 en Coupe nationale et d’autres coupes intermédiaires (FIF et Coupe excellence) au plan local. Au niveau africain, les jaune et noir ont remporté la coupe UFOA en 1990 et la fameuse Ligue des champions en 1998, sans toutefois oublier la Super Coupe en février 1999. Mieux, l’Asec Mimosas a toujours fait bonne impression en Ligue des champions depuis son sacre en 1998. Mais ce qui réjoui les Actionnaires, c’est Sol Beni qui demeure la particularité du club. « Quand j’ai découvert Sol Beni, je me suis dit que l’Africa Sport d’Abidjan ne mérite pas de se comparer à l’Asec Mimosas », a avoué Antoine Bahi, le président du CNS du club vert et rouge. Comparaison n’est pas raison certes, mais le fossé entre l’Asec Mimosas et l’Africa Sport d’Abidjan fait de Roger Ouégnin une icône du ballon rond en Eburnie. Un homme qui a su bâtir un club. Cependant, toute réussite à un fondement. Une stratégie pour être plus clair. Et de l’avis de nombre d’observateurs ‘’Colombo’’ a fait un nettoyage conséquent pour gouverner tranquillement son navire jaune et noir. Son pouvoir ne chancelle guère et nul n’arrive à expliquer cette hégémonie légendaire.
L’Asec, une affaire des Ouégnin ? « Si Roger Ouégnin s’en va, qui va venir prendre le club ? Personne ne manifeste le désir. C’est vrai que 20 ans, c’est trop mais qui pour le remplacer ? », interrogation légitime d’un supporter jaune et noir. Ils sont nombreux, les Actionnaires qui souffrent dans leur chair depuis que Maître Roger Ouégnin est aux affaires. Sous Cape, ils confient par moment que c’est la crise qui secoue le pays depuis sept ans qui fait les affaires de Colombo. Car dévoilent-ils, « la plupart des Actionnaires ne cotisent plus. Dès lors, ils ne cotisent pas pour le club ». Dans ces conditions, ils préfèrent se taire et regarder Roger Ouégnin gouverner. « Les gens n’ont plus l’argent. Personne ne songe à contester dans ce cas Roger Ouégnin. Même l’opération Sol Béni ne rapporte plus rien. Mieux, Tigori Pierre, le seul véritable adversaire de Roger Ouégnin a pris du recul. Ouégnin gère le club qui est dorénavant son affaire », a remarqué une supportrice de l’Asec Mimosas. Sans toutefois cacher son inquiétude de voir le club devenir la propriété exclusive de la famille Ouégnin. « La famille a tout donné au club mais ce n’est pas une raison pour que l’Asec soit leur affaire », a-t-elle ajouté. De réelles inquiétudes perceptibles par une frange de sportifs ivoiriens qui voient Roger Ouégnin s’éterniser à la tête du club. Et lui-même, ne le cache pas. Il parle de 50 ans au contrôle du navire des Employés de commerce sans autre forme de procès. Me Roger Ouégnin gouverne et tout Actionnaire est tenu de ne pas broncher. Recordman d’année à la tête d’un club en Côte d’Ivoire, Colombo a un alibi fort pour exiger une tranquillité et un minimum de reconnaissance. Cependant, 20 ans, ça use et la logique commande du sang neuf.
Une dictature à l’Africaine
On ne le dira jamais assez, l’Asec Mimosas est un modèle, une référence tout simplement. Cependant tout ne baigne pas comme le verrait un supporter lambda. « Il devrait avoir le courage de partir après la construction du club. On a l’impression qu’il ne veut pas lâcher prise pour voir un autre à l’œuvre. 20 ans, c’est trop. On a fini de construit le club depuis un moment. Trop de sacrifices ont été faits mais quels sont les nouveaux objectifs du club ? » se demande F. Kouakou, Actionnaire à part entière. Les Actionnaires vouent un respect à Roger Ouégnin néanmoins ils ne comprennent plus rien dans sa nouvelle politique. « L’Asec ne fait plus peur au plan local. On ne peut plus garder nos joueurs à la fin de la saison. La vente des Académiciens n’a-t-elle pas rapporté gros au club ? Le club a été construit mais trop de torts ont été faits aux supporters », s’est plaint un féru supporter Mimosas. Avant de noter que le PCA du club, a pris une habitude de narguer les supporters quand ces derniers se plaignent en cas de contre-performance du club. « On n’a jamais compris le règne quasi-ennuyant de Patrick Liewig au staff technique du club ainsi que celui de son épouse. Il y a beaucoup de choses qui se disent sans que notre mentor ne nous éclaire », a révélé un dirigeant jaune et noir qui a de tout temps requis l’anonymat quand, il s’est agi de parler du PCA de l’Asec Mimosas. Le feu couve à l’Asec Mimosas mais le franc parler de Colombo qui sait tout anticiper annihile tout acte de révolte ou de révolution de certains Actionnaires. Mieux, il est fait cas de plusieurs supporters qui auraient des relations privilégiés avec Roger Ouégnin. Vrai ou faux ? En tout cas, il se murmure que le patron des jaune et noir, userait de moyens peu orthodoxes pour avoir certains durs supporters sous sa coupole. Les fleurs Mimosas, les figures de proue des Actionnaires que sont le Maréchal Bassolé, Mademoiselle et autres demeureraient un maillon de confiance de Colombo. « Souvent, il est descendu dans les tribunes pour discuter avec nous. Ce n’est pas une dictature, mais il affronte les Actionnaires. Il ne manque pas de désavouer certains en affirmant qu’ils ne cotisent, mais aiment bavarder », a témoigné une membre des Fleures Mimosas. Il n’empêche, Roger Ouégnin compte passer plus de temps à la tête du club. Il a su verrouiller son affaire et personne ne pourra l’ébranler. Cerise sur le gâteau, les Actionnaires préparent activement une grande fête : son 20e anniversaire…aux commandes de l’Asec Mimosas vieille de 61 ans.
Dablemon Tasman