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Politique Publié le samedi 28 novembre 2009 | Le Nouveau Réveil

La transhumance politique: une gangrène que traîne la classe politique ivoirienne

A cette période de veille électorale, le paysage politique national, tel un ballet, est en pleine effervescence à cause du problème de la " transhumance " ! Pour mieux saisir le sens du terme transhumance, empruntons la définition du dictionnaire français " littré ", pour lequel, c'est un déplacement périodique des troupeaux de moutons des pays de plaine, qui vont, sous la conduite des bergers, passer les mois les plus chauds de l'année dans les pâturages des montagnes (déplacement sous la conduite de bergers, de troupeaux vers des régions où les conditions sont plus favorables). Utilisée dans le domaine de la politique, l'expression désigne, le déplacement, sous la conduite de leaders, des groupes d'élus, vers des partis où les conditions de réélections seraient plus favorables. En fait, un joli mot, pour désigner une réalité bien trop moche. Le terme est désormais bien officiel à notre triste regret. Ces déplacements, parfois individuels, mais parfois massifs et organisés, ont contribué à décrédibiliser notre monde politique. Personne n'y comprend plus rien ; on ne sait plus qui est avec qui et surtout qui fait quoi. Ainsi, on voit tel grand cacique politique rejeter profession de foi et oripeaux idéologiques, pour aller se jeter dans les bras, souvent bien remplis et même trop remplis, d'un parti mieux loti. Nous en voulons pour preuve, et à titre d'exemple mémorial, le sieur Laurent Dona Fologo, dont le nom transcrit fidèlement ce qu'il est : " Faux comme son logo ". Le sieur pourrait rivaliser d'avec " notre Pasteur de l'année " au regard du grand nombre de " moutons " qui ont suivi ses pas. Point n'est besoin de citer leurs noms car ce serait leur faire trop d'honneur, immérité au demeurant.
A les lire dans ces temps-ci dans les journaux, faisant preuve d'une si totale honnêteté, d'une si grande franchise, d'une si grande vision politique, d'un si grand patriotisme, nous ne pouvons que conclure que la Côte d'Ivoire a affranchi un " saut de géant " en matière de mépris politique.
Ces individus mono-saisonniers, nous donnent la preuve flagrante que leur intérêt n'est pas dans la défense des idéaux qu'ils prétendent porter, mais au contraire, qu'ils sont mus par des instincts bassement alimentaires. Les grands discours patriotiques, les principes idéologiques, les convictions intimes et les engagements de plusieurs décennies s'effacent d'un coup devant l'appel du ventre. Ce spectacle désolant d'hommes indignes, se traînant dans la boue de leurs trahisons, dégoûte et révolte la jeunesse idéaliste ivoirienne. Cette jeunesse qu'on traumatise depuis des années , reste sans voix devant la volonté de ces traitres, à aider et même conduire le FPI à gouverner encore cette nation. Dressons ensemble, dans le seul dessein d'éclairer la lanterne de nos compatriotes, le tableau de ce pays où l'espoir était permis, la très chère Côte d'Ivoire, mon pays, afin de faire une piqûre de rappel aux éternels amnésiques. La Côte d'Ivoire, notre pays, a connu durant la période 1960-1978, une longue période de croissance économique, dont l'agriculture constituait, près de la moitié du PIB. C'était le "miracle ivoirien", opéré dans le cadre d'un libéralisme planifié et d'une stratégie de développement fondée sur les cultures d'exportation. Mais très vite, cet essor économique reste tributaire des variations des cours mondiaux des cultures d'exportation - café et cacao. Les premiers signes d'alarme sont apparus en 1978, et la situation est devenue préoccupante en 1987 avec la chute des cours du cacao dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial. Le début des années 90 a été pour les Ivoiriens cauchemardesque, avant que le Président Henri Konan Bedié, redonne espoir aux Ivoiriens, par des taux de croissances qui frôlaient les deux chiffres.
Ce glorieux bilan va être escamoté par les bohémiens de refondateurs avec dans leur sac, des " illusions " comme seul marchandise à vendre. Aujourd'hui, le bilan peu glorieux des frontistes est éloquent : la Côte d'Ivoire après la gouvernance du FPI, est devenue un pays au paysage jonché de projets inachevés, d'infrastructures délabrées, d'une bureaucratie peu serviable et corrompue, de politiques gouvernementales changeantes, de mauvaise gestion généralisée, tentaculaire et pesante, de gaspillage, d'aventurisme politique et de manipulation du pouvoir. Contrairement aux états industriels capitalistes dans lesquels, l'une des fonctions du gouvernement consiste à transférer des ressources des producteurs aux consommateurs, et de ceux qui ont le plus à ceux qui ont le moins, le gouvernement FPI avec à sa tête le président Gbagbo, s'est contenté de piller les deniers publics, appauvrissant ainsi, la majorité des ivoiriens. Aujourd'hui, dans notre pays, il suffit d'avoir une influence politique pour être riche. En somme, une certaine classe d'individus opportunistes, décadents, irresponsables, largement improductifs, impudiquement corrompus et idéologiquement stériles, hypothèque l'avenir de la jeunesse ivoirienne et ce sont ces bourreaux que nos transhumés sont appelés à œuvrer pour leur maintien au pouvoir. Nos transhumés s'activent donc pour qu'on les suive dans leur honteuse villégiature, traitant ainsi, les militants et les électeurs comme un vulgaire bétail, qu'ils amèneraient paître partout comme des moutons. Ivoiriennes, Ivoiriens, détachez-vous de ces faux bergers qui vous mènent tout droit vers les loups. Comme le veau au raisonnement limité, les ouailles du politicien peuvent naïvement croire que c'est pour leur bien tout cela, et pourtant ils conduisent le peuple sur le chemin de ... l'abattoir. Broutez donc ô bétail politique, la foire de 2009-2010, approche et on vous veut dodus.
Broutez donc mais sans cette jeunesse consciente ayant une vision futuriste et honorable pour sa nation qui dit: " Tout sauf Gbagbo "!!! A vous, messieurs, BEDIE, OUATTARA, WODIE, ANAKY, MABRI, GNAMIEN, Mme OBLES et tous les autres opposants, l'histoire vous regarde et vous appelle. Il est plus que nécessaire, de resserrer les rangs et à œuvrer corps et âme avec dignité et fierté à la victoire éclatante et libératrice de l'opposition à l'issue de ces élections! Le peuple ivoirien n'a que trop souffert.
Patrice Koffi KANTE
Délégué départemental PDCI-RDA
de la LOIRE / France
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