Après la grève d`avertissement d`une semaine lancée le lundi 23 novembre dernier, le collectif des syndicats de l`enseignement primaire public a décidé de durcir le ton, face a l`attitude du gouvernement. Il lance à compter de ce lundi, une grève illimitée. L`information a été donnée le jeudi dernier au cours d`une conférence de presse tenue à Cocody. Selon le collectif, cette démarche fait suite "à l`attitude méprisante" du gouvernement qui "au lieu de la négociation a plutôt choisi l`indifférence, la ruse". Le collectif refuse la mesure de l`Etat visant à payer de moitié le montant de la bonification indiciaire des instituteurs et les effets financiers du reclassement et prend la décision "d`observer une grève illimitée à compter du lundi 30 novembre". Bli Blé, secrétaire général du Ceepci, s`offusque de cette décision. "Sur quelle base nous paye t-on cette moitié ? Quant nous sera payée l`autre moitié? Depuis quant paye t-on en Côte d`Ivoire la moitié des salaires des fonctionnaires?" s`est-il interrogé. Revenant sur l`appel à la reprise lancé par le ministre Bleu Lainé le mardi dernier au lycée classique, pour le collectif, "C`est de la foutaise, le ministre se fout de nous. Cela fait deux ans que le payement de nos salaires a été programmé et c`est à 14 jours seulement de l’application qu`on nous dit que c`est la moitié qui nous sera payée, on nous a donc imposé cela". Le collectif appel le chef de l`Etat à intervenir de sorte à ce que le décret du 29 juin qu`il a lui même signé puisse être respecté. Et au collectif de préciser que : "c`est parce que les ministres en charge de l`Education nationale et de la Fonction publique font mal leur travail, que nous sommes dans cette situation".
JEAN PRISCA
JEAN PRISCA