En lieu et place du dialogue avec les enseignants, Gbagbo a choisi la répression. C'est ce qui ressort du conseil des ministres du jeudi 24 novembre 2009. Le gouvernement, à cette occasion, a examiné plusieurs dossiers dont celui de l'école. Sur ce sujet précis, le président de la République a pris comme mesure, la suspension des salaires des principaux responsables des syndicats. "Le gouvernement constate que la grève en cours contrevient aux dispositions légales en vigueur dans notre pays, rendant ainsi inacceptable l'arrêt de travail observé depuis le 12 novembre 2009. C'est pourquoi, le conseil des ministres décide, conformément à la loi, de la mise sous contrôle des salaires des membres des bureaux des syndicats ayant déclenché cette grève. Le gouvernement prendra toutes les dispositions utiles pour la sécurité du personnel non grévistes et des élèves" souligne le communiqué. Dans le même temps, comme pour souffler le chaud et le froid, il appelle à la reprise des cours sur toute l'étendue du territoire national à compter du lundi prochain. En brandissant cette épée, est-ce qu'on peut, sans se tromper, conclure que le chef de l'Etat a renoncé à son fameux slogan "Asseyons-nous et discutons ?" Les enseignants, pour leur part, vont-il céder face à cette épreuve de force que le gouvernement leur impose ? Les prochains jours nous situeront sur ce bras de fer à l'horizon.
DJE KM
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