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Politique Publié le samedi 28 novembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Voulant coûte que coûte parler lors de la prière à Korhogo, hier- Malick Coulibaly hué par des fidèles musulmans, Ses partisans battus et pourchassés

La fête de l`Ai-del- Kébir a été célébrée, hier. Pour l`occasion, la ville de Korhogo a accueilli ses nombreux cadres au nombre desquels, le maire Amadou Gon Coulibaly, le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo, Coulibaly Malick. Tous se sont retrouvés à la grande Mosquée de la ville sise au quartier Kôkô pour observer la prière à 9 heures. A l`issue de celle-ci, le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo s`est fait huer et conspuer par la foule de fidèles venue prendre part à la prière. Que s`est-il passé pour que le chef d`orchestre de la campagne de Gbagbo se fasse humilier de la sorte? De sources concordantes, le nouveau refondateur a voulu confondre la politique à la religion, ce que des fidèles musulmans de la cité du Poro ont catégoriquement refusé. En effet, alors que le protocole avait arrêté une liste de trois intervenants, à savoir, le chef de canton, Coulibaly Bafao, le maire de la ville Amadou Gon et le préfet Tahan Auguste, représentant le chef de l`Etat, Malick Coulibaly a voulu, lui aussi, coûte que coûte prendre la parole. Pour dire quoi ? Certainement, pour passer un message politique. Des fidèles se sont donc insurgés contre le passage en force de Malick Coulibaly. " En quelle qualité veut-il parler ? " s`indignaient des musulmans, étant entendu que le préfet avait déjà livré le message du chef de l`Etat qu`il représente dans la région de Korhogo. L`intervention de Malick ne pouvait donc qu`être politique, alors que la politique n`est pas admise à la Mosquée. Offusqués de l`attitude du Dnc de Gbagbo, des fidèles ont tout simplement choisi de quitter le lieu de prière. D`autres, fâchés, ont proféré des jurons à l`endroit de Malick Coulibaly. D`autres encore plus furieux, lui en voulaient pour avoir perturbé la fin de la prière. Ces derniers ont hué et conspué le nouvel homme fort de Gbagbo. N`eussent été les éléments du Commandant Fofié Kouakou Martin dépêchés pour assurer la sécurité, Malick Coulibaly se serait fait lyncher à sa sortie. C`est donc sous escorte militaire qu`il a quitté la Mosquée. Cependant, ses malheurs étaient loin de prendre fin. Car aux environs de midi, ses partisans se sont fait tabasser devant le domicile du patriarche Gon Coulibaly. De sources encore concordantes, des militants du Rdr ont en effet battu les partisans de Malick Coulibaly. Ces derniers refusaient, dit-on, de libérer la grande esplanade du domicile du patriarche qu`ils occupaient depuis la veille (jeudi dernier) à l`arrivée de Malick Coulibaly. Alors que les jeunes du Rdr entendaient fêter avec le maire Amadou Gon, en ce même lieu. Les bâches du Fpi ont été vite descendues. Malmenés et pourchassés, les jeunes refondateurs ont battu en retraite en jurant de revenir avec du renfort. Mais finalement, c`est au domicile de leur " patron " Malick qu`ils ont poursuivi leur manifestation. Plusieurs blessés sont au bilan de cet affrontement, dixit nos sources. Dans la même soirée, le maire Amadou Gon, le chef canton accompagnés du Préfet Tahan Augustin se sont retrouvés à la grande esplanade où prestaient des danses traditionnelles. Ils sont restés longtemps ensemble dans la convivialité.

Diarrassouba Sory
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