Suite à la décision du gouvernement de "la mise sous contrôle des salaires des membres des bureaux des syndicats ayant déclenché cette grève", les enseignants, éducateurs et autres travailleurs de l`enseignement secondaire ont décidé de radicaliser leur mouvement de grève. C`est ce qui ressort d`une assemblée générale tenue hier à Yopougon à la Place Vendôme. Sur initiative du collectif des syndicats des emplois du Secteur Education-Formation que dirige Ndri Benjamin, des représentants et membres de plusieurs syndicats dont Le Synececi, le Synesci, l`Udenci, le Synecafop, le Synioci, le Synadeepci, la Cogeeci, le Sidiop, le Synepresci, l`Anioci, se sont retrouvés pour renforcer leur position quant au maintien de la grève jusqu`à satisfaction de leurs revendications, dont la principale est le paiement de leur reclassement dès cette fin de novembre 2009 comme promis par le gouvernement. Selon le principal animateur de l`assemblée générale d`hier, Simon Thomas Ahola, les syndiqués ne doivent nullement baisser les bras, puisque les responsables qu`ils sont et qui sont visés par la décision gouvernementale, sont prêts à continuer le combat. "Nous sommes face à notre avenir et nous devons prendre nos responsabilités… Les 150 millions qu`on nous a fait cotiser pour le ministère de la Fonction publique sont en fait des pots de vin, car on pouvait faire le reclassement sans que nous ne payions un seul sou. Nous ayant fait payer cela et ne réussissant pas à nous donner ce qui nous revient, les ministères de la Fonction publique et de l`Education nationale se sont disqualifiés", a-t-il dit entre autres. C`est pourquoi, le Collectif exige aussi et surtout la restitution de l`argent cotisé et la démission des ministres Bleu Lainé et Hubert Oulaye. En pleine assemblée générale, les trois émissaires du Collectif envoyés au palais présidentiel à la demande de la Première dame sont revenus et, par la bouche de Gnagna Zadi (Secrétaire général de l`Udenci), ont expliqué : "La Première dame voulait savoir l`objet de notre colère. Mais curieusement, nous avons trouvé sur place, tous les syndicats du primaire avec leurs centrales respectives. Ils étaient là pour lever leur mot d`ordre de grève en présence de tous les médias d`Etat. C`était un traquenard, car avec une telle batterie, le chef de l`Etat pouvait venir et s`il était là, nous serions pris dans l`engrenage. Nous sommes donc revenus pour continuer notre assemblée générale. Mais nous restons ouverts au dialogue." Jusqu`à hier soir donc, le Collectif était formel quant à la poursuite de la grève. Les cours ne devraient donc pas reprendre ce matin dans le secondaire.
EDDY P.
EDDY P.