« …Le gouvernement appelle donc à la reprise des cours sur toute l’étendue du territoire à compter du lundi 30 novembre (Ndlr, aujourd’hui) ». Il y a fort à parier que ce communiqué du dernier Conseil des ministres ne soit pas respecté par les enseignants. Le Mouvement des syndicats de l’enseignement secondaire général et technique qui a déclenché cette grève depuis le 12 novembre s’oppose à toute reprise des cours sans leur nouveau salaire. « Le mot d’ordre de grève est maintenu. Les écoles resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Les enseignants ne sont ni de près ni de loin concernés par ce communiqué du Conseil des ministres», a répondu le porte-parole du Mouvement, Soro Mamadou. L’assemblée générale prévue ce matin à la Bourse du travail va décider de la conduite à tenir, a-t-il annoncé. Le non-paiement des salaires de novembre des responsables syndicaux a jeté l’huile sur le feu. « Mieux, si le contrôle des salaires des membres de notre bureau peut faire appliquer les articles 2 et 3 du décret, nous sommes prêts pour ce sacrifice », a fait savoir M. Soro. Le décret N° 2009-209 du 29 juin 2009 a fixé une revalorisation de la grille salariale des emplois du secteur éducation/ formation avec effets financiers à partir du 1er novembre. Mais le 10 novembre, le ministère de la Fonction publique annonce le report de cette décision pour fin décembre. Se sentant roulés dans la farine, les enseignants ont déclenché une grève pour exiger leur nouveau salaire pour fin novembre. Sous la pression, des enseignants ont perçu 50% de ce qui leur est dû contrairement aux dispositions du décret du 29 juin.
Nomel Essis
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