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Société Publié le mardi 1 décembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Education / Grève dans les lycées et collèges - Sept enseignants arrêtés et écroués à la Préfecture de Police hier

Les mesures de répression annoncées par le gouvernement sont effectives depuis le lundi 30 novembre 2009. Sept (7) enseignants grévistes qui ont voulu perturber les cours à Cocody été mis aux arrêts hier puis écroués à la Préfecture de Police au Plateau. Trois des grévistes interpellés ont été ligotés par des éléments de la Fesci avant d’être livrés aux policiers du CECOS.

La tension est montée d’un cran hier au Lycée classique de Cocody et au lycée Jeunes Filles Sainte-Marie. Cette situation fait suite à des heurts entre des éléments de la Fesci qui se sont érigés en force de protection des enseignants non grévistes contre ceux chargés de les déloger pour faire respecter le mot d’ordre de grève décrété depuis plus d’une semaine par le Mouvement des Syndicats du Secondaire Général et du Technique. Les élèves de la Fesci opposés à la paralysie des cours dans leur école se sont rués sur les enseignants grévistes. Mis en minorité, certains vont rebrousser chemin. Quand d’autres qui n’ont pu échapper aux élèves furieux ont été tabassés. Trois d’entre les grévistes ont même été ligotés avant d’être livrés aux éléments du Gl Guiai Bi Poin, Commandant du Cecos. Bamba Adama, professeur Capcm de Sciences Physiques au lycée moderne d’Andokoi et son camarade Yéo, professeur Capcm de Mathématique au lycée municipal d’Attécoubé n’ont eu la vie sauve que grâce l’arrivée des éléments du Cecos. Le troisième enseignant ligoté par des élèves dont nous n’avons pu avoir l’identité a été pris vers le lycée Sainte Marie. Les écoles de Cocody qui comptent parmi les établissements d’excellence du pays sont ouvertes en dépit de la grève qui paralyse les cours au secondaire général et au technique. D’où la mise sur pied d’un comité de vigilance et d’action pour perturber les cours. Ce que la Fesci selon Mian Augustin ne laissera pas faire. « Nous assumons. Que ceux qui ne veulent pas enseigner, restent à la maison mais qu’ils ne viennent pas nous défier en menaçant les enseignants consciencieux », a-t-il précisé au téléphone.
Informés de cette arrestation, les leaders du collectif des syndicats grévistes se sont rendus à la Préfecture de Police où ils ont signifié bruyamment leur mécontentement. « Cette arrestation arbitraire va entraîner une radicalisation de la grève. Cette manœuvre d’intimidation ne va nullement tiédir notre ardeur à revendiquer l’application intégrale du décret portant reclassement des enseignants. Pas de réel reclassement, pas de cours. Toute autre manœuvre d’intimidation ne donnera rien si ce n’est que l’enlisement sur le terrain », a expliqué Soro Mamadou. Non sans signifier qu’une assemblée générale s’est tenue dans la matinée à la bourse de travail de Treichville. Entre autres décisions, la rencontre a décidé de « la continuité de la grève jusqu’au positionnement des nouveaux salaires, la démission des ministres Bleu Lainé et Hubert Oulaye pour escroquerie morale, intellectuelle et financière et le remboursement à chaque enseignant du secondaire de la somme de 5000 F perçue irrégulièrement par le Ministre de la Fonction Publique pour une prétendue accélération du travail».

M.T.T

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