En signant le décret sur la revalorisation des salaires des enseignants, Gbagbo avait derrière la tête, sa petite idée. La date du 30 novembre en effet était très stratégique parce qu'elle devrait permettre au chef de l'Etat de gagner des voix au niveau de cette corporation .Surtout que les élections dans le temps étaient fixées au 29 du même mois . Malheureusement, la mayonnaise n'a pas pris et l'effet médiatique recherché a fondu comme du beurre au soleil. Tout simplement parce que le président de la République, comme à son habitude, n'a pas pris attache avec le ministre de l'Economie et des finances avant de faire cette promesse aux enseignants. Aujourd'hui, c'est le revers de la médaille. Gbagbo subit sa propre politique. Ceux qu'il voulait détourner à son profit se sont retournés contre lui et promettent aller jusqu'au bout de leur détermination. Dans la panique, le chef de l'Etat propose des voies de sortie mais qui n'aboutissent pas. Parce qu'une promesse reste une promesse et à un certain niveau, une dette. La seule chose que les grévistes demandent donc à Gbagbo, c'est de leur donner ce qu'il a promis en toute liberté. Dans le cas contraire, les cours, si on s'en tient à la dernière décision, vont connaître toujours des perturbations. La balle, pour tout dire, est dans le camp de Gbagbo. Il lui appartient soit de sauver l'école soit de laisser la situation pourrir. Dans tous les cas, l'impression qui se dégage est que personne, même au plus haut niveau, n'a pris conscience du mauvais résultat scolaire de l'année 2008-2009. Sinon comment comprendre que malgré cette catastrophe, on se met encore à tergiverser sur des problèmes dont on connaît les conséquences. Si ce n'est pour des desseins inavoués.
DJE KM
cathycelio@yahoo.fr
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