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Société Publié le mardi 1 décembre 2009 | Le Patriote

Enseignement secondaire : La grève se poursuit, les syndicats demandent la démission des ministres Hubert Oulaye et Bleu Lainé

Les cours n’ont pas repris. Contrairement à l’appel à la reprise lancé par le gouvernement, les établissements secondaires publics sont restés fermés toute la journée d’hier. Les élèves qui se sont rendus tôt le matin dans les lycées et collèges publics d’Abidjan, ont rebroussé chemin, car il n’y avait aucun enseignant pour dispenser les cours. Absents des salles de classe, ceux-ci se sont retrouvés à la Bourse du travail, à Treichville, dans le cadre de l’assemblé générale organisée par le mouvement des syndicats de l’enseignement secondaire général et technique de Côte d’Ivoire. La rencontre a été sanctionnée par trois décisions. Le mouvement avec la caution des 3481 délégués syndicaux présents, a décidé : « de la poursuite la grève jusqu’au positionnement intégral des nouveaux salaires, le remboursement à chaque enseignant du secondaire de la somme de 5000F CFA, perçu irrégulièrement par le ministère de la Fonction publique et de l’Emploi, et la démission des ministres Hubert Oulaye et Bleu Lainé pour escroquerie intellectuelle, morale et financière ». Concernant le remboursement, il faut noter que les enseignants à la demande de la fonction publique, ont cotisé plus de 150 millions FCFA, soit 5000 FCFA par enseignant, pour un traitement rapide de leurs dossiers. Pour les enseignants, il n’est pas question de reprendre les cours, tant qu’il n’y a pas de reclassement réel. Ils ont donc refusé le reclassement à moitié proposé par le gouvernement, qui débouche selon eux sur une grille indiciaire illégale et irrégulière, inconnue des archives du journal officiel de la République de Côte d’Ivoire. « La gravité de cette manipulation, c’est qu’au regard de la grille du décret 2009-208 du 29 juin 2009, aucun enseignant ne voit sa position indiciaire, puisque cette position est inexistante. En réalité, les enseignants du secondaire n’ont pas été reclassés dans les grades A3et A4, étant donné que les indices arbitrairement affectés n’existent pas dans les colonnes A3 et A4. La conséquence logique, c’est qu’aucun enseignant ne pourra participer à un concours professionnel car il ne pourra légalement justifier sa position », a dénoncé Soro Mamadou.

Considérant cela comme une escroquerie intellectuelle, morale et financière, le mouvement par la voix de son porte-parole, a invité le gouvernement à revenir dans la légalité en appliquant simplement le décret présidentiel. Du reste, contrairement à ce qui a été rapporté par le communiqué du gouvernement, le mouvement a indiqué qu’il n’y a eu aucun dialogue social. La décision de ne pas payer les effets financiers du reclassement, a-t-il précisé, a été prise de façon unilatérale par le gouvernement


Trois enseignants interpellés , Trois membres du bureau du mouvement des syndicats de l’enseignement secondaire général et technique ont été arrêtés hier au lycée classique à Cocody.

Selon Soro Mamadou, porte-parole du mouvement, ces trois syndicalistes se sont rendus dans cet établissement dans l’optique de tenir une réunion dont l’objectif était d’inciter les enseignants à venir écouter le bureau, en assemblée générale à la Bourse de travail de Treichville. Les trois enseignants, a expliqué Soro Mamadou, auraient été attaqués par des éléments de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), qui les ont par la suite remis au CeCOS (centre de commandement des opérations de sécurité). Joint au téléphone, Mian Augustin secrétaire général de la FESCI a réfuté ces accusations. Ces enseignants, a-t-il répondu, ont été interpellés parce qu’ils perturbaient les cours.

DM
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