168ème sur 183 pays. Tel est le rang occupé par la Côte d’Ivoire dans le rapport Doing Business 2010, sur l’environnement des affaires dans le monde. Ce rang, pas honorable pour la Côte d’Ivoire, mérite qu’on s’y penche. A la faveur de la présentation du rapport Doing Business 2010, qui a eu lieu récemment, la Banque mondiale, les ministères de l’Economie et des Finances et de l’Industrie et de la promotion du secteur privé ainsi que le secteur privé ont jeté les bases de l’amélioration de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire. Dans son diagnostic, le président de la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire), Jean-Kacou Diagou, a relevé le fait que l’environnement des affaires n’est pas propice à l’investissement et au développement du secteur privé, moteur de la croissance de toute économie. Cela est occasionné par l’insécurité judiciaire, l’insécurité des biens et des personnes, le racket, la corruption et l’accumulation d’arriérés de paiement de l’Etat. Aussi, Diagou a-t-il souligné la nécessité d’une sécurisation de l’environnement des affaires et l’instauration d’un climat de confiance. Tout comme un dialogue permanent Secteur public-Secteur privé pour faciliter des rapports harmonieux et complémentaires entre eux. Même du côté des fonctionnaires, le président de la Cgeci prône une culture de la performance. Selon lui, les fonctionnaires doivent être des ‘‘entrepreneurs’’ de l’administration publique vu le rôle important joué par l’Etat dans l’amélioration de l’environnement des affaires. Même son de cloche au niveau de la Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire. Son président, Jean-Louis Billon, conscient que l’action de la Banque mondiale va améliorer le climat des affaires en Côte d’Ivoire tout en déplorant l’inertie des pouvoirs publics a fustigé l’état d’esprit général des partenaires de l’entreprise dans le pays.
Aujourd’hui, la corruption occasionne des pertes évaluées entre 150 et 300 milliards de Fcfa. Sylla Youssouf, secrétaire exécutif de la Fipme (Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises) a révélé du point de vue institutionnel et juridique, les facteurs bloquants dans l’environnement des affaires. A savoir principalement, la sécurisation des biens et des personnes, le niveau de fiscalité appliqué aux Pme, les difficultés liées à la création d’entreprises, l’absence d’un cadre réglementaire de concertation Pme/Etat, l’absence de domaines industriels, notamment en dehors d’Abidjan et les difficultés de s’installer à l’intérieur pays. A cela s’ajoutent, le code d’investissement encore peut attractif tant pour les investissements directs étrangers que pour les investissements nationaux, les difficultés d’accès aussi bien au foncier rural agricole qu’au marché public pour les Pme. Le Cepici (Centre de promotion et des investissements en Côte d’Ivoire), par la voix de son Directeur général, Daoda Silué a évoqué les nombreux facteurs à la base du mauvais classement de la Côte d’Ivoire. Il s’agit de l’insuffisance des textes réglementaires, la longueur des procédures administratives, les délais d’exécution des tâches et des prises de décisions concernant la création et la vie de l’entreprise et les coûts élevés des actes administratifs et des facteurs de production.
Jean Eric ADINGRA
Aujourd’hui, la corruption occasionne des pertes évaluées entre 150 et 300 milliards de Fcfa. Sylla Youssouf, secrétaire exécutif de la Fipme (Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises) a révélé du point de vue institutionnel et juridique, les facteurs bloquants dans l’environnement des affaires. A savoir principalement, la sécurisation des biens et des personnes, le niveau de fiscalité appliqué aux Pme, les difficultés liées à la création d’entreprises, l’absence d’un cadre réglementaire de concertation Pme/Etat, l’absence de domaines industriels, notamment en dehors d’Abidjan et les difficultés de s’installer à l’intérieur pays. A cela s’ajoutent, le code d’investissement encore peut attractif tant pour les investissements directs étrangers que pour les investissements nationaux, les difficultés d’accès aussi bien au foncier rural agricole qu’au marché public pour les Pme. Le Cepici (Centre de promotion et des investissements en Côte d’Ivoire), par la voix de son Directeur général, Daoda Silué a évoqué les nombreux facteurs à la base du mauvais classement de la Côte d’Ivoire. Il s’agit de l’insuffisance des textes réglementaires, la longueur des procédures administratives, les délais d’exécution des tâches et des prises de décisions concernant la création et la vie de l’entreprise et les coûts élevés des actes administratifs et des facteurs de production.
Jean Eric ADINGRA