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Société Publié le mercredi 2 décembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Suspension de la grève des instituteurs / Gnelou Paul (Sg du Sneppci) rassure : “Les instituteurs ne se sont pas déculottés”

Après la suspension de leur mot d'ordre de grève, le Secrétaire général du Syndicat national des enseignants du primaire public de Côte d'Ivoire (Sneppci), M. Gnelou Paul, explique les raisons de cette décision. Dans cette interview, il précise que les grévistes ne se sont pas déculottés. Par ailleurs, M Gnelou Paul a critiqué les relations entre la tutelle et les instituteurs.

A ce jour, est-ce que vos revendications ont été satisfaites ?
Il faut dire que la grève n'est pas un objectif. C'est forcer l'autorité à discuter afin de résoudre les problèmes qui sont posés. On va à la grève généralement lorsque la négociation est rompue. Ce qui nous a amené à la grève est que le ministère est resté sourd à nos préoccupations. Mieux, le ministère ne nous dit pas la vérité. Le ministère de l'Education nationale et le ministère de la Fonction publique n'anticipent pas sur les problèmes. Concernant le problème de reclassement, nous faisons partie du comité de suivi mis en place depuis le 15 août 2009. S'il s'avère qu'à la fin du mois de novembre on ne pouvait pas payer la totalité, il n'y avait qu'à nous dire cela bien avant. Mais chaque fois qu'on se retrouvait, on nous rassurait que l'argent est disponible pour le paiement intégral à la fin du mois de novembre et que le reclassement, c'est un salaire qu'on ne peut pas payer à moitié. Mais quand on nous a rassurés de telle manière et que qu'on se retrouve à une semaine de la fin du mois, qu'on vient nous dire qu'on ne peut pas payer, vous voyez que ce n'est pas intéressant.

Pour vous, c'est une fausse promesse.
C'est une fausse promesse. C'est ce qui nous a poussés à la grève parce que le ministère ne nous reçoit pas pour discuter, il ne nous dit pas véritablement la vérité.

Le ministre de l'Education nationale s'est donc joué de vous.
Le mot n'est même pas fort. Il ne nous a même pas appelés pour ouvrir les discussions. Ça veut dire que le ministère se moque de l'enseignement primaire parce qu'il a choisi son camp.Nous sommes huit (08) syndicats à l'enseignement primaire et le ministère a choisi un camp pour travailler avec lui

Et c'est quel syndicat ?
C'est le Midd.

Selon vous, qu'est ce qui justifie ce comportement ?
C'est un choix délibéré du ministère parce que le ministère estime que c'est ce syndicat qui est majoritaire sur le terrain. Ce qui est faux. Nous sommes huit (08) syndicats. Il y en a sept (07) qui ont formé un collectif.

Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Vous avez suspendu votre mot d'ordre de grève alors que vous n'avez pas obtenu satisfaction. Est-ce que les instituteurs, du moins ceux de votre bord, ne se sont pas déculottés ?
Les instituteurs ne se sont pas déculottés. Je vous ai dit que la grève, ce n'est pas un objectif. La grève c'est pour amener à la discussion. Mais quand vous avez fait une grève et qu'une autorité au plus haut niveau vous reçoit pour discuter et qu'elle prend en compte les préoccupations que vous posez, il n'y a plus de motif de continuer cette grève. Quand le gouvernement est sorti pour menacer, nous avons durci notre position en lançant une grève illimitée. Et lorsque nous avons été approchés par la première dame qui nous a invités à sa résidence privée pour lui poser nos problèmes, on les a posés, elle a fait le point au président de la République qui est venu discuter avec nous. Il a pris en compte nos préoccupations. Il a dit qu'il mettra en place un comité spécial qui sera rattaché à son cabinet pour régler les problèmes.

Mais comment expliquez-vous que ce soit la première dame qui vous reçoit ? Est-ce que cette suspension de la grève n'est pas liée à une menace ?
Non, elle ne nous a pas menacés. Vous savez que quand l'enseignement primaire est en grève, cela bouleverse tout le système éducatif et donc en tant que maternelle, elle a été très sensible à nos préoccupations

Est-ce que tous les instituteurs ont été d'accord avec cette suspension ?
Ils sont d'accord de suspendre le mot d'ordre et de reprendre le travail.

Comment allez-vous gérer les points qui restent en suspens ?
La première préoccupation, c'est bien sûr, la suspension du salaire de nos camarades. Le chef de l'Etat a été ferme. Il a dit que dès que nous reprenons les cours, il donnera les instructions pour qu'on rétablisse le salaire de nos camarades
Interview réalisée par DJE KM

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