Les jours à venir s'annoncent critiques pour les malades. Et pour cause. Excédé par les fausses promesses de l'Etat, tout le personnel de santé entre en grève générale à compter du 15 décembre prochain. Depuis près d'un an, les revendications des syndicats de la Santé sont restées sans suite. On le sait, après les grèves à répétition, de nombreuses promesses ont été faites aux agents de la santé, sans qu'aucun point de revendication de la coordination de leurs syndicats, ne trouve solution auprès de l'Etat. Réunis hier en assemblée générale extraordinaire à l'Institut national de la santé publique sis à Adjamé, les quinze syndicats des personnels soignants ont décidé d'entrer en grève à partir du 15 décembre prochain pour cinq jours reconductibles. Cette marge de manœuvre laissée volontairement par les agents de la Santé doit permettre à "l'Etat de se ressaisir". Selon Atté Boka Ernest, secrétaire général du syndicat national des cadres supérieurs de la santé (Synacas-CI), porte parole de la coordination, "nous cherchons la capacité réelle du gouvernement et de l'Etat de Côte d'Ivoire à résoudre nos problèmes. Nous avons fait preuve de bonne foi et de confiance. Il est temps que nous passions à l'action". Le payement de la revalorisation indiciaire et le reliquat de la revalorisation indemnitaire, la prise d'un acte administratif intégrant à la Fonction publique, les filles et garçons de salles non déflatés et les aides soignants du Chu de Yopougon, les travaux sur la fonction publique hospitalière, l'arrêté d'application du décret n° 2007-481 du 16 mai 2007 portant situation administrative et financière des praticiens hospitaliers enseignants (la bi-appartenance)...sont entre autres les revendications du personnel de santé qui depuis, attendent de trouver une solution. Hier, ils étaient nombreux, les agents de santé qui voulaient que le mot d'ordre de grève soit immédiat de sorte à faire plier l'échine au gouvernement. Il faut faire savoir que la médiation de la primature et celle de Coulibaly Malick, directeur de cabinet adjoint du président de la République...n'ont pu freiner l'ardeur des syndicalistes.
Jean Prisca
Jean Prisca