A Agboville, l’intervention de Mme Simone Gbagbo n’a pas porté ses fruits. Les quatre enseignants arrêtés lundi au cours de la grève du Mouvement des syndicats de l’enseignement n’ont pas été libérés. Bamba Adama, Yéo Mamadou et Essis sont toujours maintenus dans les geôles du CeCos et Yapo Adou Cyprien à la prison civile d’Agboville. Hier, les enseignants et leurs élèves ont assiégé la préfecture, la Direction régionale de l’éducation nationale(Dren) et la Maison d’arrêt d’Agboville pour réclamer la libération du secrétaire général du Synesci du collège moderne de cette localité. Les 4 pédagogues devaient être libérés au plus tard jeudi matin comme convenu dans l’accord intervenu entre la Première dame et le Mouvement des syndicats de l’enseignement secondaire général et technique (Msesgt). Une source proche de ce mouvement s’inquiète du non respect du protocole d’accord qui a été signé après d’âpres négociations entre Mme Simone Gbagbo et le porte-parole des enseignants, Soro Mamadou. « A peine signé, ils sont en train de violer l’accord », regrette notre source. Elle voit la main du ministre de l’Education nationale, Bleu Lainé, qui « veut se venger pour avoir perdu la face au cours de la grève ». Le Msesgt a déclenché un arrêt de travail depuis le 12 novembre pour réclamer le paiement des effets financiers du reclassement des enseignants contenu dans le décret 2009-208 signé le 29 juin 2009. Pour calmer les grévistes, le gouvernement a payé 50% des effets financiers à près de 13.000 enseignants à la fin novembre avec la promesse de régler avec un rappel à la fin décembre .
Nomel Essis
Nomel Essis