Lentement mais sûrement, le groupe Sifca est en train de tisser sa toile, agroindustrielle en Afrique de l'Ouest. "Le secteur du palmier à huile, c'est probablement l'un des secteurs les plus dynamiques, dans l'agriculture ivoirienne actuellement. Puisque ce sont 150 mille hectares de plantation et une production d'environ 400 mille tonnes d'huile de palme par an. Sans oublier le fort potentiel de développement qui existe en Côte d'Ivoire. Palm-ci est bien décidé à participer avec tous les acteurs du secteur à ce développement". Ces propos sont de Bertrand Vignes, Dga de Palm.ci. C'était à l'issue d'une visite de terrain des plantations du site d'Ehanea, dans le département d'Aboisso. Parlant aussi du challenge qui attend la structure qu'il dirige, M. Bertrand a ajouté que tout est mis en ce moment en œuvre, pour le renouvellement et l'extension de ses installations. A travers la création des plantations industrielles. Mais aussi, l'assistance aux producteurs villageois qui participent aux 2/3, à l'approvisionnement de nos usines. Aussi, dans cette démarche, l'aspect compétitivité n'est pas oublié. Sur ce dernier point, il ajoute : "C'est vrai que nous n'avons pas encore des coûts de compétitivité par rapport aux standards mondiaux. Mais nous travaillons en ce moment avec des partenaires pour baisser les prix de revient. En faisant passer le rendement à 18 tonnes à l'hectare. Ces dernières années, Palm.ci a renouvelé une bonne partie de ses surfaces. Ce sont des surfaces qui dans les années à venir vont donner de bons rendements et garantir l'approvisionnement de l'usine de Sania" Coût des investissements, plus de 50 milliards de Fcfa pour l'opération de réorganisation et 15 milliards de Fcfa, consacrés au renouvellement de l'outil industriel des extractions de Palm.ci. Aussi, en ce qui concerne sa nouvelle unité de raffinage, avec une capacité de traitement de 1500 tonnes d'huile brute par jour, elle devra offrir au marché régional, des produits oléagineux compétitifs d'origine Côte d'Ivoire et capable de couvrir les besoins des populations. Sur le marché de l'Uemoa ; fortement déficitaire en huile de table, en raison de la crise de l'arachide et du coton, estimée à 150 mille tonnes. La Côte d'Ivoire est, en effet, un grand producteur d'huile de palme. Avec 326 mille tonnes en 2006 contre 397 mille tonnes en 2008. En 2009, les prévisions sont de 430 mille tonnes. Essentiellement produits par 30 mille planteurs villageois. Comme quoi, la filière ivoirienne de Palmier à huile, peut convenablement approvisionner le marché de l'espace Uemoa. Pourquoi ne pas laisser jouer la compétitivité et la concurrence sur un marché régional intégré ?
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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