Un avocat du barreau de Paris vient d’être mis en examen pour « blanchiment en bande organisée de revenus provenant du trafic de stupéfiants ». Me Pascal Bicheron, 69 ans, est soupçonné d’avoir récupéré de l’argent, issu d’un vaste réseau de trafiquants de cocaïne colombien, avant de le réinvestir dans des sociétés en Afrique.
Selon les investigations menées par les enquêteurs de l’office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), l’avocat aurait été approché par un homologue espagnol, en lien avec des cartels colombiens. « Ce dernier, domicilié à Madrid, servait déjà de blanchisseur pour des trafiquants, indique une source proche de l’affaire. Cet avocat a remis plusieurs enveloppes contenant de l’argent à son confrère français. Celui-ci était ensuite chargé d’investir dans des négoces de matières premières en Côte d’Ivoire et au Ghana. »
Dirigée par Alain Philibeaux, juge d’instruction à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, l’enquête a établi qu’au moins 100 000 € auraient ainsi été blanchis par l’avocat parisien.
« L’avocat espagnol a été interpellé avant d’être écroué, poursuit la même source.Me Pascal Bicheron a été arrêté fin novembre. Des documents portant sur des transferts de fonds ont été découverts à son domicile. Il a été placé en garde à vue, ainsi que son ex-compagne. Cette dernière a été remise en liberté sans poursuite. »
Il connaissait l’origine douteuse des fonds
Entendu, M e Bicheron a réfuté une partie des accusations. « Il a avoué connaître l’origine douteuse des fonds transmis par son homologue espagnol mais il a assuré n’avoir jamais su qu’il s’agissait d’argent appartenant à des trafiquants de drogue. » L’avocat a été remis en liberté après le versement d’une caution de 10 000 €. Sollicité, hier, M e Bicheron n’a pas pu être joint.
Stéphane Sellami
Selon les investigations menées par les enquêteurs de l’office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), l’avocat aurait été approché par un homologue espagnol, en lien avec des cartels colombiens. « Ce dernier, domicilié à Madrid, servait déjà de blanchisseur pour des trafiquants, indique une source proche de l’affaire. Cet avocat a remis plusieurs enveloppes contenant de l’argent à son confrère français. Celui-ci était ensuite chargé d’investir dans des négoces de matières premières en Côte d’Ivoire et au Ghana. »
Dirigée par Alain Philibeaux, juge d’instruction à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, l’enquête a établi qu’au moins 100 000 € auraient ainsi été blanchis par l’avocat parisien.
« L’avocat espagnol a été interpellé avant d’être écroué, poursuit la même source.Me Pascal Bicheron a été arrêté fin novembre. Des documents portant sur des transferts de fonds ont été découverts à son domicile. Il a été placé en garde à vue, ainsi que son ex-compagne. Cette dernière a été remise en liberté sans poursuite. »
Il connaissait l’origine douteuse des fonds
Entendu, M e Bicheron a réfuté une partie des accusations. « Il a avoué connaître l’origine douteuse des fonds transmis par son homologue espagnol mais il a assuré n’avoir jamais su qu’il s’agissait d’argent appartenant à des trafiquants de drogue. » L’avocat a été remis en liberté après le versement d’une caution de 10 000 €. Sollicité, hier, M e Bicheron n’a pas pu être joint.
Stéphane Sellami