Quel type d'enseignement dispense-t-on dans nos universités publiques ? Combien sont-ils les étudiants qui arrivent à terminer leurs études ? C'est pour tenter de répondre à ces questions que l'Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire (Aeemci) a organisé une conférence publique ce samedi 5 décembre à l'université de Cocody. « Le système éducatif ivoirien et la problématique de la réussite de l'étudiant inscrit en faculté de science et technique », tel était le thème de la conférence prononcée par Diawara Adama, enseignant à l'ex-faculté des sciences et techniques. Selon le conférencier, seulement 3 % des étudiants obtiennent la maîtrise dès leur première année à l'Unité de formation et de recherche (Ufr) des Sciences des structures de la matière et technologie (Ssmt) de Cocody. Il déplore une absence d'évaluation des programmes d'enseignement. Une insuffisance d'amphithéâtres et de salles de travaux dirigés, des méthodes d'enseignement archaïques et un manque de documentation. « Nous avons un mauvais découpage des unités de valeurs. Une absence de formation des responsables élus pour la gestion des universités. On ne peut pas se développer sans s'appuyer sur une éducation performante », a-t-il souligné. Pour lui, la mise en place du système L.M.D (Licence master et doctorat) qui est une nouvelle organisation d'enseignement viendra apporter un nouveau souffle à l'éducation en Côte d'Ivoire.
Soro Sita (Stagiaire)
Soro Sita (Stagiaire)