Il est 14 h. Ce mardi au Tribunal de 1ère instance au Plateau l’entrée principale du palais vers l’assemblée nationale est condamnée. Un cargo de gendarmes, du côté du petit portail qui donne sur la Cathédrale Saint Paul, monte la garde. Et à l’intérieur de la cour, des gendarmes et va-et-vient de citoyens venus se faire établir des papiers. La grande salle d’audience et celle de la cour d’appel sont tous fermées. Pas de service. Quelques véhicules de magistrats qui ont encore foi en une éventuelle reprise de service, décorent le parking de la cour du tribunal. Cet état de fait s’explique par la grève des greffiers qui exigent la signature d’un décret présidentiel destiné à améliorer leurs conditions de vie. «Cette grève se poursuivra jusqu’à ce que le président de la République se penche véritablement sur notre cas. C’est-à-dire la signature d’un décret qui va nous permettre de voir notre vie s’améliorer », souligne Me Fofana Brahima, vice-recteur du Quartier général (Q.G) des greffiers baptisé Université des Sciences syndicales. Assis, visages durcis par la colère dans ce Q.g situé au sein du Palais de la justice, les grévistes ne cessaient de se donner des consignes quant à la conduite de leur grève. Pour eux, avec cette grève, « ça passe ou ça casse ». Les greffiers d’Abidjan et ceux venus de l’intérieur du pays, selon le vice-recteur, suivent le mot d’ordre de grève du collectif autonome des syndicats de greffiers de Côte d’Ivoire à la lettre. Les manifestants par ailleurs indiquent que ce mouvement d’hier a débuté depuis 6 h et que les greffiers ont cette fois-ci décidé de ne pas lâcher prise.
S.Beugré
S.Beugré