C’est aujourd’hui que demain se prépare. La Côte d’Ivoire l’a si bien compris qu’elle a décidé d’engager la réflexion sur l’énergie nucléaire face aux perturbations dans le secteur électrique. C’est justement dans ce cadre que l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) était récemment à Abidjan, précisément au siège de Petroci Holding, au Plateau. Pour échanger avec des responsables de l’administration ivoirienne, des opérateurs économiques et des associations et organisations de consommateurs, de lutte contre la pauvreté et de protection de l’environnement. Plantant le décor, l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire en Autriche, par ailleurs représentant ivoirien à l’Aiea, Youssouf Bamba a indiqué que les études montrent qu’à l’horizon 2025, le problème d’énergie se posera en Côte d’Ivoire. Mais la Côte d’Ivoire peut disposer d’atouts importants pour la viabilité du projet. Les études menées récemment par la direction de l`électricité du ministère des Mines et des l`Energie indiquent clairement que la demande tournera autour de 24000 Gwh (Giga watt heure), alors que la production est estimée à 23000 Gwh avec la technique nécessaire. MM Vincent Nkong-Njock et Marc Ponchet, respectivement directeur de département à l`Aeia et directeur adjoint de l`agence France nucléaire, ont révélé que le nucléaire est une réponse à la problématique de la production d’énergie de masse. Ils ont reconnu que même si le nucléaire est plus compétitif, conforme aux exigences environnementales et ne produit pas de gaz à effet de serre, il nécessite cependant des investissements lourds, coûteux et des hommes compétents. « Il y a également des risques élevés au niveau du coût, de la planification, et de la construction. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il revient aux pouvoirs publics de prendre la décision de lancer le pays dans un programme nucléaire. Mais cette décision est la dernière étape après une profonde réflexion de toutes les forces pensantes du pays », ont-ils conclu.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA