x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 9 décembre 2009 | Le Nouveau Navire

Projet de ferroutage du paa - De Ouaga à Niamey : Les dessous de la rencontre Gossio-Tandja

Le ferroutage Abidjan-Niamey via Ouagadougou a été officiellement lancé le mardi 1er décembre dernier, à Ouagadougou par le ministre des Transports burkinabé, Gilbert Ouédraogo. Initié par le port autonome d’Abidjan, ce projet offre une voie d’accès plus facile à la mer aux pays de l’hinterland. Notamment, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Le lancement de ferroutage qui a pris fin à Niamey (Niger) a été couronné par l’audience accordée au directeur général du port autonome d’Abidjan. Par Sem Tandja Mamadou, Président du Niger. Si officiellement, Marcel Gossio a gardé secret l’information, le moins qu’on puisse affirmer, c’est que le dossier de la régie Abidjan-Niger (RAN) a été réveillé par le chef de l’Etat du Niger. Contrairement aux autres pays de l’hinterland (Burkina-Faso et le Mali) qui ont pour port naturel celui de la Côte d’Ivoire, le Niger est plus rattaché aux ports de Cotonou (Benin) et Tema (Ghana) à cause de la distance et des coûts. Mieux, le groupe nucléaire français et le gouvernement nigérien ont signé en janvier dernier, une convention octroyant à la société française Areva le droit d’exploiter le gisement d’uranium d’Imouraren, le plus grand de toute l’Afrique. Un projet qui devrait démarrer en 2012 et permettre au Niger de se placer au deuxième rang mondial des producteurs de ce minerai. Ce projet doit être accompagné du chemin de fer devant relier les sites d’extraction au port de Cotonou en passant entre autres, par Agadez et Zender. Selon les termes de cet accord, une société d’exploitation va être créée et sera détenue à 66,65 % par le groupe français et à 33,35% par le Niger. Un peu plus de 1,2 milliard d’euros (800 milliards de francs CFA) seront débloqués pour le lancement de ce projet d’Imouraren. En tout état de cause, dans le cadre du secteur d’étude de nouveaux organismes de gestion ferroviaire tels que l’Organisation Commune Bénin-Niger, née en 1959, détenue à 63 % par le Bénin et 37 % par le Niger, ou la Régie des chemins de fer Abidjan-Niger, la RAN, qui gère depuis 1960 la voie prolongée, depuis 1952, jusqu’à Ouagadougou, la Côte d’Ivoire de l’indépendance avait ouvert la voie de l’intégration sous-régionale. Ainsi, l’ex-Régie Abidjan-Niger est-elle devenue, avec sa mise en concession en 1994, une entreprise privée, la Sitarail, détenue à 67 % par les sociétés SAGA 11 et SDV12 du groupe Bolloré et à 30 % par les États ivoirien et burkinabé, les 3 % restant étant réservés à son personnel, ce qui a permis la remise en état d’une partie de l’axe ferroviaire Abidjan-Ouagadougou dont le coût était estimé jusqu’à la fin de la décennie 1990 à 32 milliards de francs CFA. A toute fins utiles, le défi à relever par le Port autonome d’Abidjan est très immense. Et pour cause, la nouvelle compagnie devrait démarrer ses activités en 2012, avec une production annuelle estimée, à terme, à 5 000 tonnes pendant plus de 35 ans. Et l’Etat nigérien pourra extraire et commercialiser 33,35% de cette production par le biais de la Société du patrimoine des mines du Niger (Sopamin). Il faut que ce marché soit rentable au Paa et au Niger. C’est ici que réside toute l’importance de l’audience du président Tandja à M. Gossio.

Sériba Koné
seriba67@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ