Réclamer des aides compensatoires pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Telle semble la mission assignée à la délégation africaine présente à la conférence internationale sur le changement climatique. Aussi les Africains se sont rendus au sommet de Copenhague avec une position commune exprimée en deux points. A savoir, la réclamation aux pays pollueurs de 200 milliards de dollars et la réduction, par ces derniers, de leur taux d'émission de gaz à effet de serre à 40 % d'ici 2020. Tous les pays africains se sont donc accordés à obtenir réparation des dommages climatiques causés par les grosses industries occidentales. Cependant, une interrogation demeure. Notamment, la gestion de ces fonds qui vont être alloués au continent africain, si les pays occidentaux consentent effectivement à décaisser, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Puisque, le souvenir de la gestion ou mauvaise gestion d'aides accordées aux populations africaines restent vivaces dans les esprits. Comme l'a reconnu implicitement, Edouard Yao, coordonnateur de Lead Côte d'Ivoire, dont l'organisme prend part aux négociations de Copenhague. "Effectivement, les ressources allouées aux communautés, à la base ne leur parviennent pas. Ce n'est pas seulement dans le cas spécifique de l'adaptation au changement climatique ", a-t-il dit. Selon lui, l'urgence est à la mise en place de plan d'adaptation au changement climatique. " L'Afrique réclame des milliards de dollars. Mais quel est ce pays africain qui a déjà conçu son plan d'adaptation ", s'est interrogé cet acteur de la société civile. Aussi insiste-t-il, là où le besoin se fait le plus sentir, c'est de pousser les Etats africains à mettre en place leur plan d'adaptation au changement climatique.
Frank Toti
Frank Toti