Source: walfadjiri
Amadou et Mariam ont joué pour la première fois en la Suisse en 1998, date à laquelle est sorti leur premier album. Ils s'y rendent une à deux fois par an pour différents festivals. Le couple était jeudi, 19 novembre, à Thônex dans le cadre des spectacles qu'organise la Ville genevoise. Avant de monter sur scène pour un concert chaleureux, Amadou s'est confié à nous, et a révélé que le groupe est invité à animer la remise du Prix Nobel de la Paix au Président américain Barak Obama le 10 décembre prochain à Oslo.
Comment appréciez-vous l'accueil que vous réserve le public suisse ?
C'est un accueil chaleureux. On se comprend surtout avec le côté francophone, mais c'est aussi le même accueil dans les pays anglophones. Les gens aiment bien notre musique. Nous avons fait le Montreux Jazz et tant d'autres festivals en Suisse.
Vous parlez de l'importance de la langue ; pourtant vous faites beaucoup de concerts à Londres...
Oui, c'est pourquoi j'ai dit que quand nous jouons dans les pays anglophones, cela marche aussi. Certes, l'anglais permet de communiquer mais la musique est universelle. Presque chaque mois, nous sommes en Angleterre. C'est vrai aussi que nous ne chantons pas en anglais mais l'universalité de la musique crée un lien. Quand nous étions au Mali, nous écoutions Les Beatles. Nous ne comprenions pas ce qu'ils disaient, mais leur musique nous interpellait.
Parlez-nous un peu de votre concept 'Afric c'est chic' à Londres.
C'est une autre façon de faire voir l'Afrique à travers sa musique. Nous organisons des concerts sous forme de rencontres entre musiciens qui se retrouvent sur la même scène. C'est un partage. Eux, ils apportent leur sonorité et nous, nous jouons là-dessus. Cette série de concerts permet de voir l'Afrique sous sa forme fédératrice. Nous les faisons deux dimanches par mois et cela se passe bien.
Qu'est-ce que cela fait d'être célèbre ?
Quand on est célèbre, on a beaucoup de public et l'on joue dans beaucoup de festivals. On a beaucoup d'interviews auxquelles on n'avait pas accès avant. On donne aussi l'espoir à beaucoup de gens à partir des messages que nous véhiculons. Nous faisons plaisir aux gens et cela fait rêver. C'est en étant dans cette position que nous sommes utiles à la société. Nous faisons par ailleurs des choses dans l'humanitaire. Etre vedette, c'est être aussi à l'écoute des gens.
Que faites-vous concrètement sur le plan humanitaire, surtout dans votre pays, le Mali ?
Nous avons créé Paris/Bamako à l'Institut des jeunes aveugles du Mali. C'est pour apporter de l'argent afin d'aider l'Institut à construire des internats et à acheter du matériel didactique. C'est un festival que nous organisons tous les ans. Nous nous sommes beaucoup investis dans cela, au profit des gens aveugles. En outre, nous sommes très engagés auprès du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies. Nous avons joué pour SOS Sahel en France, etc., etc.
Vous constituez un espoir. Cependant, en Afrique de l'Ouest, les aveugles sont souvent délaissés et ils doivent tendre la main pour survivre ...
Ce que nous avons à dire, c'est que nous avons appris l'écriture Braille à l'Institut des aveugles du Mali. A partir de là, nous avons créé des chansons pour sensibiliser les uns et les autres, pour dire à la population que les aveugles peuvent étudier. Ils peuvent travailler et faire autre chose. Je pense que ce message-là est compris. L'autre message, c'est de dire qu'il ne faut pas se décourager ou tout simplement tendre la main. Il faut avoir le désir de travailler. Actuellement au Mali, il y a des aveugles qui sont magistrats, avocats, greffiers. Il y a des aveugles qui font de la musique. On les retrouve aussi dans beaucoup d'autres domaines comme le tissage, un peu de menuiserie, etc. C'est l'occasion pour eux de dire : 'Nous pouvons faire beaucoup de choses et c'est cela le plus important'.
La complicité avec votre épouse lors de vos concerts est très fascinante. Quand vous chantez l'amour, les public vibre. Le ressentez-vous ?
(Sourire) Oui, on le sent car nous chantons pour les autres et aussi pour nous-mêmes. Après les concerts, des gens viennent nous voir pour nous dire qu'on leur a apporté le soleil, de l'espoir. Il y a même certains couples qui nous disent que depuis qu'ils nous ont vu, ils se sont réconciliés. Que ce soit en Afrique ou ici, le message est le même.
Quels sont vos projets musicaux ?
Nous pensons à notre prochain album. Nous en parlons, mais pour l'instant nous continuons notre tournée. Nous avons une série de concerts en Angleterre, en Autriche, etc. Nous devons aussi faire la première partie de l'animation le jour de la remise du Prix Nobel de la Paix à Oslo.
Pour la remise du Prix Nobel de la Paix à Barak Obama ?
(sourire) Oui. Nous serons là-bas ! Après nous repartons au Mali pour un petit temps avant d'aller en Australie. Nous prendrons aussi un peu de repos pour préparer la sortie de notre prochain album.
Qu'est-ce que cela vous fait de jouer un jour symbolique comme celui de la remise du Nobel à Barak Obama pour vous qui parlez d'espoir ?
C'est un grand plaisir et un honneur pour nous et pour l'Afrique d'être présents à cette cérémonie. Nous symbolisons l'Afrique et c'est la musique africaine qui est à l'honneur. Nous avons le même sentiment quand nous jouons pour l'ouverture de la Coupe du monde ou aux Etats-Unis dans des stades de 25 000 personnes. Tout ceci glorifie la musique africaine.La musique est un terrain où les gens se comprennent et peuvent se retrouver.
Amadou et Mariam ont joué pour la première fois en la Suisse en 1998, date à laquelle est sorti leur premier album. Ils s'y rendent une à deux fois par an pour différents festivals. Le couple était jeudi, 19 novembre, à Thônex dans le cadre des spectacles qu'organise la Ville genevoise. Avant de monter sur scène pour un concert chaleureux, Amadou s'est confié à nous, et a révélé que le groupe est invité à animer la remise du Prix Nobel de la Paix au Président américain Barak Obama le 10 décembre prochain à Oslo.
Comment appréciez-vous l'accueil que vous réserve le public suisse ?
C'est un accueil chaleureux. On se comprend surtout avec le côté francophone, mais c'est aussi le même accueil dans les pays anglophones. Les gens aiment bien notre musique. Nous avons fait le Montreux Jazz et tant d'autres festivals en Suisse.
Vous parlez de l'importance de la langue ; pourtant vous faites beaucoup de concerts à Londres...
Oui, c'est pourquoi j'ai dit que quand nous jouons dans les pays anglophones, cela marche aussi. Certes, l'anglais permet de communiquer mais la musique est universelle. Presque chaque mois, nous sommes en Angleterre. C'est vrai aussi que nous ne chantons pas en anglais mais l'universalité de la musique crée un lien. Quand nous étions au Mali, nous écoutions Les Beatles. Nous ne comprenions pas ce qu'ils disaient, mais leur musique nous interpellait.
Parlez-nous un peu de votre concept 'Afric c'est chic' à Londres.
C'est une autre façon de faire voir l'Afrique à travers sa musique. Nous organisons des concerts sous forme de rencontres entre musiciens qui se retrouvent sur la même scène. C'est un partage. Eux, ils apportent leur sonorité et nous, nous jouons là-dessus. Cette série de concerts permet de voir l'Afrique sous sa forme fédératrice. Nous les faisons deux dimanches par mois et cela se passe bien.
Qu'est-ce que cela fait d'être célèbre ?
Quand on est célèbre, on a beaucoup de public et l'on joue dans beaucoup de festivals. On a beaucoup d'interviews auxquelles on n'avait pas accès avant. On donne aussi l'espoir à beaucoup de gens à partir des messages que nous véhiculons. Nous faisons plaisir aux gens et cela fait rêver. C'est en étant dans cette position que nous sommes utiles à la société. Nous faisons par ailleurs des choses dans l'humanitaire. Etre vedette, c'est être aussi à l'écoute des gens.
Que faites-vous concrètement sur le plan humanitaire, surtout dans votre pays, le Mali ?
Nous avons créé Paris/Bamako à l'Institut des jeunes aveugles du Mali. C'est pour apporter de l'argent afin d'aider l'Institut à construire des internats et à acheter du matériel didactique. C'est un festival que nous organisons tous les ans. Nous nous sommes beaucoup investis dans cela, au profit des gens aveugles. En outre, nous sommes très engagés auprès du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies. Nous avons joué pour SOS Sahel en France, etc., etc.
Vous constituez un espoir. Cependant, en Afrique de l'Ouest, les aveugles sont souvent délaissés et ils doivent tendre la main pour survivre ...
Ce que nous avons à dire, c'est que nous avons appris l'écriture Braille à l'Institut des aveugles du Mali. A partir de là, nous avons créé des chansons pour sensibiliser les uns et les autres, pour dire à la population que les aveugles peuvent étudier. Ils peuvent travailler et faire autre chose. Je pense que ce message-là est compris. L'autre message, c'est de dire qu'il ne faut pas se décourager ou tout simplement tendre la main. Il faut avoir le désir de travailler. Actuellement au Mali, il y a des aveugles qui sont magistrats, avocats, greffiers. Il y a des aveugles qui font de la musique. On les retrouve aussi dans beaucoup d'autres domaines comme le tissage, un peu de menuiserie, etc. C'est l'occasion pour eux de dire : 'Nous pouvons faire beaucoup de choses et c'est cela le plus important'.
La complicité avec votre épouse lors de vos concerts est très fascinante. Quand vous chantez l'amour, les public vibre. Le ressentez-vous ?
(Sourire) Oui, on le sent car nous chantons pour les autres et aussi pour nous-mêmes. Après les concerts, des gens viennent nous voir pour nous dire qu'on leur a apporté le soleil, de l'espoir. Il y a même certains couples qui nous disent que depuis qu'ils nous ont vu, ils se sont réconciliés. Que ce soit en Afrique ou ici, le message est le même.
Quels sont vos projets musicaux ?
Nous pensons à notre prochain album. Nous en parlons, mais pour l'instant nous continuons notre tournée. Nous avons une série de concerts en Angleterre, en Autriche, etc. Nous devons aussi faire la première partie de l'animation le jour de la remise du Prix Nobel de la Paix à Oslo.
Pour la remise du Prix Nobel de la Paix à Barak Obama ?
(sourire) Oui. Nous serons là-bas ! Après nous repartons au Mali pour un petit temps avant d'aller en Australie. Nous prendrons aussi un peu de repos pour préparer la sortie de notre prochain album.
Qu'est-ce que cela vous fait de jouer un jour symbolique comme celui de la remise du Nobel à Barak Obama pour vous qui parlez d'espoir ?
C'est un grand plaisir et un honneur pour nous et pour l'Afrique d'être présents à cette cérémonie. Nous symbolisons l'Afrique et c'est la musique africaine qui est à l'honneur. Nous avons le même sentiment quand nous jouons pour l'ouverture de la Coupe du monde ou aux Etats-Unis dans des stades de 25 000 personnes. Tout ceci glorifie la musique africaine.La musique est un terrain où les gens se comprennent et peuvent se retrouver.