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Société Publié le samedi 12 décembre 2009 | Le Nouveau Réveil

La base très remontée contre leur responsable

“Tant que Gbagbo n'a pas signé notre décret, on ne travaille pas ! Nous ne sommes pas d'accord avec nos responsables syndicaux. La signature de notre décret ou rien !". C'est en substance les propos des greffiers qui ne sont pas du tout contents de Dakoury Roger, porte-parole de la coordination des syndicats des greffiers. C'est donc très divisés qu'ils sont sortis de la salle d'audience du tribunal de 1ère instance d'Abidjan, où s'est tenue, hier, une assemblée générale des greffiers. Dakoury Roger qui voulait obtenir de l'assemblée générale la suspension de la grève en cours, après avoir fait la promesse aux autorités, est reparti sans rien et très déçu. En effet, le porte-parole des greffiers, après la rencontre du jeudi dernier avec les ministres Koné Mamadou, garde des sceaux, ministre de la Justice, Hubert Oulaye de la Fonction publique et de l'emploi et le ministre de l'Economie et des finances, Charles Diby Koffi, a demandé, hier, aux greffiers de surseoir à la grève avec en échange, "un décret dilué" où sur les points de revendications, seul 1/3, serait en leur faveur. Il était donc question pour lui, devant "ces promesses jugées "minimes" du gouvernement, d'obtenir la suspension de la grève. "Nous ne voulons pas d'un décret dilué, nos voulons notre décret sinon pas de contentieux électoral. Parce que sans greffier, pas de contentieux. C'est nous qui faisons établir les certificats de nationalité. Si Dakoury ne veut pas diriger le syndicat, qu'il nous dise et nous allons lui trouver un remplaçant. De ce que nous demandons, seul 1/3 nous a été accordé, ce que nous refusons. Nous avons été trompés une fois déjà par Gbagbo le 11 février à Mankono, il ne nous trompera pas deux fois" a averti Me Tah Kolaté, membre de l'Union des greffiers de Côte d'Ivoire, dirigeant l'aile dure du mouvement. Il faut savoir que le décret, contrairement à ce qui avait été promis, n'a jamais été signé par le chef de l'Etat. Les greffiers ayant constaté cette fourberie, ont décidé d'entrer en grève pour sa signature. Finalement, à la place du décret, les ministères techniques sus mentionnés, ont fait savoir aux greffiers qu'il serait difficile de satisfaire à leur revendication. A vrai dire, selon des indiscrétions, le chef de l'Etat aurait demandé à la Coordination des syndicats des greffiers de suspendre son mot d'ordre de grève, pour le contentieux des listes électorales, parce que pressé par l'opinion internationale qui le taxe de faire volontairement durer le processus de sortie de crise en refusant d'aller aux élections. Et demande aux greffiers d'attendre le second point d'achèvement du Ppte, pour voir leurs revendications satisfaites. Souhaitant donc que les greffiers l'accompagnent dans son programme. "Mais la réalité est là, c'est lui qui bloque la tenue des élections puisqu'il refuse de signer notre décret" ont déduit Me Tah Koulaté et ses camarades. Selon un autre membre de l'aile radicale, le porte-parole Dakoury Roger serait membre de la direction de campagne de Gbagbo à Lakota. Ce qui explique sa position très ambiguë. "Nous avons fait trop de sacrifice pour la république, il est grand temps de penser à nous. Les magistrats ont obtenu leur décret dans cette même crise, nous ne pouvons pas accepter d'être malheureux alors que certains sont bien nantis" a fait savoir Me Pregnon, secrétaire à l'organisation de l'Alternance syndicale des greffiers de Côte d'Ivoire. Plus que déterminés à aller jusqu'au bout dans cette grève, les greffiers se sont donné rendez-vous le mardi prochain pour une autre assemblée générale extraordinaire.
Jean Prisca
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