La grève des greffiers se poursuit. Hier, à la faveur d'une assemblée générale, M. Tah Kolaté a expliqué dans cette interview les raisons de ce second débrayage. Selon lui, le chef de l'Etat est à la base de cette situation.
L'appareil judiciaire est à nouveau paralysé, qu'est-ce qui explique cette situation ?
Vous constatez effectivement que l'appareil judicaire est paralysé parce que les greffiers qui sont aussi les principaux animateurs de cet appareil sont en grève.
Et pourquoi cette grève ?
Nous demandons la signature du décret d'application de l'ordonnance qui nous octroie un statut particulier. Cela fait plus d'un an que cette ordonnance est prise mais le décret d'application n'est pas encore signé
Selon, vous pourquoi cette signature tarde-t-elle à venir ?
Ce décret n'est pas encore signé parce qu'il y aurait des gens qui feraient blocage, selon les informations que nous avons
Qui sont ces personnes ?
On nous parle des magistrats qui sont autour du président de la République. Ce sont ces personnes qui estiment que pour un greffier nous avons demandé trop de choses.
Peut-on savoir ce que renferme ce décret ?
Nous avons demandé une amélioration salariale. Mais ce qui nous fait mal, c'est que c'est de concert avec des responsables du ministère de l'Economie et des finances, des responsables du ministère de la Fonction publique et ceux de la Justice. Nous avons eu des séances de travail pendant 17 mois et on a sorti un texte consensuel. C'est ce texte qu'on a envoyé au président de la République à Mankono à sa demande.
Que vous reprochent les magistrats exactement ?
Ils nous reprochent le fait qu'on ait demandé un peu trop. Pour eux, ce que le texte nous octroie est trop parce qu'on aurait le même niveau que les préfets, sous-préfets et les ambassadeurs
Mais quelle est aujourd'hui votre position sur ce dossier ?
Nous voulons le décret consensuel, celui qui a été pondu par l'ensemble des mandatés de chaque ministère, c'est ce que nous voulons
Dans le cas contraire ?
Nous ne travaillerons pas
C'est un bras de fer que vous opposez à l'Etat ?
Oui, parce que sur le terrain, j'ai toujours accusé le président de la République. Gbagbo ne veut pas aller aux élections
Mais c'est parce que vous bloquez l'appareil judiciaire. Ne craignez-vous pas une complication de la situation?
C'est l'autorité qui fait pourrir la situation. Cela fait plus de deux (02) semaines que nous sommes en grève, dans un pays, c'est un scandale. Mais en Côte d'Ivoire, cela ne gêne pas les autorités.
En février ou début mars, le pays doit aller aux élections. Mais on risque de ne pas y aller à cause de vous. N'est-ce pas des risques que vous prenez ?
Nous ne prenons pas de risque. C'est le chef de l'Etat qui ne veut pas régler le problème, c'est lui qui prend des risques parce qu'on va vers trois (03) semaines de grève et le chef de l'Etat ne réagit pas.
Et pourquoi ?
Je ne sais pas. Peut-être qu'il veut un blocage de l'appareil judiciaire pour un report. Les élections, je ne sais pas. Sinon quelqu'un qui nous appelle à Mankono, on prend nos véhicules, on arrive à deux (02) heures du matin avec tous les risques, il nous reçoit et promet signature du décret et il ne le fait pas
C'est une fausse promesse donc ?
C'est une fausse promesse
Vous accusez le chef de l'Etat et les magistrats ?
Maintenant, nous regardons le chef de l'Etat parce que c'est lui qui nous a dit que s'il signe le décret, il aura les magistrats sur son dos.
La justice est paralysée. Quels sont les actes qui ne peuvent être signés ?
Tous les papiers, tous les actes du greffe. C'est la paralysie totale. Notre décret a été dilué, nous ne sommes pas d'accord.
Interview réalisée par DJE KM
L'appareil judiciaire est à nouveau paralysé, qu'est-ce qui explique cette situation ?
Vous constatez effectivement que l'appareil judicaire est paralysé parce que les greffiers qui sont aussi les principaux animateurs de cet appareil sont en grève.
Et pourquoi cette grève ?
Nous demandons la signature du décret d'application de l'ordonnance qui nous octroie un statut particulier. Cela fait plus d'un an que cette ordonnance est prise mais le décret d'application n'est pas encore signé
Selon, vous pourquoi cette signature tarde-t-elle à venir ?
Ce décret n'est pas encore signé parce qu'il y aurait des gens qui feraient blocage, selon les informations que nous avons
Qui sont ces personnes ?
On nous parle des magistrats qui sont autour du président de la République. Ce sont ces personnes qui estiment que pour un greffier nous avons demandé trop de choses.
Peut-on savoir ce que renferme ce décret ?
Nous avons demandé une amélioration salariale. Mais ce qui nous fait mal, c'est que c'est de concert avec des responsables du ministère de l'Economie et des finances, des responsables du ministère de la Fonction publique et ceux de la Justice. Nous avons eu des séances de travail pendant 17 mois et on a sorti un texte consensuel. C'est ce texte qu'on a envoyé au président de la République à Mankono à sa demande.
Que vous reprochent les magistrats exactement ?
Ils nous reprochent le fait qu'on ait demandé un peu trop. Pour eux, ce que le texte nous octroie est trop parce qu'on aurait le même niveau que les préfets, sous-préfets et les ambassadeurs
Mais quelle est aujourd'hui votre position sur ce dossier ?
Nous voulons le décret consensuel, celui qui a été pondu par l'ensemble des mandatés de chaque ministère, c'est ce que nous voulons
Dans le cas contraire ?
Nous ne travaillerons pas
C'est un bras de fer que vous opposez à l'Etat ?
Oui, parce que sur le terrain, j'ai toujours accusé le président de la République. Gbagbo ne veut pas aller aux élections
Mais c'est parce que vous bloquez l'appareil judiciaire. Ne craignez-vous pas une complication de la situation?
C'est l'autorité qui fait pourrir la situation. Cela fait plus de deux (02) semaines que nous sommes en grève, dans un pays, c'est un scandale. Mais en Côte d'Ivoire, cela ne gêne pas les autorités.
En février ou début mars, le pays doit aller aux élections. Mais on risque de ne pas y aller à cause de vous. N'est-ce pas des risques que vous prenez ?
Nous ne prenons pas de risque. C'est le chef de l'Etat qui ne veut pas régler le problème, c'est lui qui prend des risques parce qu'on va vers trois (03) semaines de grève et le chef de l'Etat ne réagit pas.
Et pourquoi ?
Je ne sais pas. Peut-être qu'il veut un blocage de l'appareil judiciaire pour un report. Les élections, je ne sais pas. Sinon quelqu'un qui nous appelle à Mankono, on prend nos véhicules, on arrive à deux (02) heures du matin avec tous les risques, il nous reçoit et promet signature du décret et il ne le fait pas
C'est une fausse promesse donc ?
C'est une fausse promesse
Vous accusez le chef de l'Etat et les magistrats ?
Maintenant, nous regardons le chef de l'Etat parce que c'est lui qui nous a dit que s'il signe le décret, il aura les magistrats sur son dos.
La justice est paralysée. Quels sont les actes qui ne peuvent être signés ?
Tous les papiers, tous les actes du greffe. C'est la paralysie totale. Notre décret a été dilué, nous ne sommes pas d'accord.
Interview réalisée par DJE KM