Les Chu, hôpitaux généraux, centres de santé…seront paralysés à compter du mardi 15 décembre sur toute l'étendue du territoire national. C'est la décision prise par la coordination des syndicats de la santé, le samedi dernier, au cours d'une conférence de presse, animée par le porte-parole de la coordination Atté Boka, au siège du Synacass-ci. Entouré des autres membres des 14 syndicats de la santé, ceux-ci dénoncent l'échec des négociations entreprises par les émissaires du chef de l'Etat le vendredi 11 décembre dernier, à la présidence de la République. Négociation conduite par Coulibaly Malick, directeur de cabinet adjoint du président Gbagbo. Il avait entre autres à ses côtés Narcisse Kuyo Téa, Voho Sahi, Gnamien Yao et le préfet Tra Bi. "Les émissaires envoyés par le chef de l'Etat se sont contentés de réciter la leçon des ministres sur les principaux points de revendications des syndicats de la santé, aucune proposition concrète n'a été faite. C'est donc un échec des négociations" a constaté Atté Boka. Après discussion, les points de revendications des syndicats sont demeurées en l'état. La coordination a donc décidé "d'observer son mot d'ordre d'arrêt de travail à compter du mardi 15 décembre pour une durée de 05 jours renouvelable". Quant aux modalités, ceux-ci n'en prévoient pas. C'est-à-dire que le service minimum risque de ne pas être appliqué "vu la situation, on n'a rien en face, il est probable qu'il n'y ait pas de service minimum qui soit assuré durant cette grève" a précisé la coordination. "Quand une personne ne respecte pas sa loi, il ne faudrait pas qu'elle s'en étonne de voir d'autres personnes la piétiner" a dit très menaçant l'un des membres de la coordination. Pour lui éviter des "souffrances supplémentaires", les syndicats de la santé interpellent la population afin qu'elle fasse pression sur le chef de l'Etat pour qu'il réponde favorablement à leurs revendications. Parce que selon l'un des membres du mouvement, "la santé de la population ne nous incombe pas, elle incombe au gouvernement" a-t-il tranché. Et a Atté Boka d'indiquer: "Nous demandons au président de la République d'aller dans le sens de la résolution du problème et non de son pourrissement". Les syndicats de la santé demandent à l'Etat la satisfaction de leurs revendications. Il s'agit du paiement intégral au plus tard fin du mois de décembre 2009, des indemnités contenues dans le décret n°003 du 4 janvier 2008, du rappel des 11 mois d'arriérés desdites indemnités, des indices octroyés depuis novembre 2007, du rappel des mois d'arriérés desdits points d'indice. Ils exigent aussi l'intégration effective à la Fonction publique des aides-soignants du Chu de Yopougon et des filles et garçons de salle à compter du 1er janvier à travers la communication en conseil des ministres. La signature immédiate du décret portant profil de carrière des infirmiers et sages-femmes, signature immédiate de l'ordonnance portant statut particulier des personnels de la santé.
Jean Prisca
Jean Prisca