Des artistes qui tiennent boutique, d’autres dans la restauration, tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent chez certains people. Des activités annexes qui viennent en « renfort » à leur art pour leur permettre de boucler les fins de mois.
La conjoncture économique morose de la Côte d’Ivoire n’épargne personne. Travailleurs du secteur public, du privé, cadres, travailleurs moyens, tout le monde y passe. Et nos célébrités ne sont pas en reste. Certains, plus malins, ont trouvé la « parade » pour s’en sortir, ou du moins pour moins sentir les contrecoups financiers de la crise. Parmi ces artistes qui « se cherchent » à côté des scènes et loin des spot-lights des salles de spectacles, la comédienne Mandelai, l’une des protagonistes du téléfilm « Ma Famille ». L’artiste s’est investie dans la restauration et cela semble lui réussir. Le maquis qu’elle gère à la Riviera Anono ne désemplit pas. « Les difficultés à joindre les deux bouts avec son métier de comédienne » expliquent en grande partie le choix de cette « reconversion », même si elle affirme l’avoir fait aussi parce qu’elle est bonne cuisinière. Ce n’est pas la chanteuse Macy qui dira le contraire, elle qui est aussi restauratrice. Dans son maquis « Le campement », au carrefour Anador à Yopougon quartier Maroc, elle ne sert que de la viande de cabri. Un commerce qu’elle considère comme « un complément pour boucler des fins de mois parfois difficiles à cause de la précarité des revenus des artistes ». Elle se frotte les mains puisqu’elle tue deux cabris en semaine et autant le week-end. « Chaque cabri me rapporte environ 45.000Fcfa », explique-t-elle, ce qui est loin d’être considéré comme des miettes. Mais la restauration n’est pas le seul secteur d’activités qui attire. Mikan, également comédienne dans Ma famille, la série chère à Akissi Delta, est couturière. Un métier qu’elle exerce parce qu’elle en a reçu l’aptitude après deux années de formation. Même si ce n’est pas par contrainte, force est de reconnaître que les revenus engrangés ont quand même leur utilité. Son atelier, « MC confection », situé à Angré terminus 82 dans la commune de Cocody, est un rendez-vous des aficionados de la mode. « Je m’en sors très bien avec mon métier de couturière. J’ai des commandes qui viennent de plusieurs pays d’Afrique et même d’Europe. J’ai aussi des clients qui sont ici », soutient-elle. Du côté des hommes, la tendance porte plutôt sur les maquis, bars climatisés et autres lieux de distraction. Julien Goualo, l’homme aux cornes, a ouvert un complexe maquis et bar climatisé à Marcory Remblai qui s’appelle « Ghetto Class ». Comme lui, le chanteur zouglou, Fitini, possède « L’Internat » à Yopougon quartier Caféier. Decothey gère tranquillement son maquis et son dépôt de boisson à Yahossehi, un bidonville de Yopougon. Toujours plein d’humour, il a baptisé ses espaces « La dot ». Tao, le compagnon de Zongo, lui, a un maquis, « Le Tampi », à Yopougon Petit Toit rouge. Quant à Michel Gohou, c’est un parfait homme d’affaires. Il possède un cyber café et un lavage auto à Abobo. Mathey a un salon de coiffure à Angré 8ème tranche. La liste des artistes, des plus connus aux plus illustres, qui investissent dans d’autres domaines est longue. Il arrive aussi que dans un esprit de parfaite union, des artistes se mettent ensemble pour monter une affaire. A Yopougon Wassakara (le quartier de Billy Billy), Glazaï Dohoun Kevin, Tata Kheny et Les Garagistes et d’autres amis se sont associés pour offrir une soirée 100% Zouglou les samedis au maquis « Le garage ». Chaque membre de l’équipe joue au sein du dispositif un rôle bien défini. Pendant que Tata Kheny est chargée de diriger les serveuses pendant la soirée, Glazaï et Florent (un des membres du groupe Les garagistes) se chargent de la communication du maquis. C’est à Popolaye qu’il revient de négocier avec les artistes qui viennent se produire dans leur espace.
M’Bah Aboubakar
La conjoncture économique morose de la Côte d’Ivoire n’épargne personne. Travailleurs du secteur public, du privé, cadres, travailleurs moyens, tout le monde y passe. Et nos célébrités ne sont pas en reste. Certains, plus malins, ont trouvé la « parade » pour s’en sortir, ou du moins pour moins sentir les contrecoups financiers de la crise. Parmi ces artistes qui « se cherchent » à côté des scènes et loin des spot-lights des salles de spectacles, la comédienne Mandelai, l’une des protagonistes du téléfilm « Ma Famille ». L’artiste s’est investie dans la restauration et cela semble lui réussir. Le maquis qu’elle gère à la Riviera Anono ne désemplit pas. « Les difficultés à joindre les deux bouts avec son métier de comédienne » expliquent en grande partie le choix de cette « reconversion », même si elle affirme l’avoir fait aussi parce qu’elle est bonne cuisinière. Ce n’est pas la chanteuse Macy qui dira le contraire, elle qui est aussi restauratrice. Dans son maquis « Le campement », au carrefour Anador à Yopougon quartier Maroc, elle ne sert que de la viande de cabri. Un commerce qu’elle considère comme « un complément pour boucler des fins de mois parfois difficiles à cause de la précarité des revenus des artistes ». Elle se frotte les mains puisqu’elle tue deux cabris en semaine et autant le week-end. « Chaque cabri me rapporte environ 45.000Fcfa », explique-t-elle, ce qui est loin d’être considéré comme des miettes. Mais la restauration n’est pas le seul secteur d’activités qui attire. Mikan, également comédienne dans Ma famille, la série chère à Akissi Delta, est couturière. Un métier qu’elle exerce parce qu’elle en a reçu l’aptitude après deux années de formation. Même si ce n’est pas par contrainte, force est de reconnaître que les revenus engrangés ont quand même leur utilité. Son atelier, « MC confection », situé à Angré terminus 82 dans la commune de Cocody, est un rendez-vous des aficionados de la mode. « Je m’en sors très bien avec mon métier de couturière. J’ai des commandes qui viennent de plusieurs pays d’Afrique et même d’Europe. J’ai aussi des clients qui sont ici », soutient-elle. Du côté des hommes, la tendance porte plutôt sur les maquis, bars climatisés et autres lieux de distraction. Julien Goualo, l’homme aux cornes, a ouvert un complexe maquis et bar climatisé à Marcory Remblai qui s’appelle « Ghetto Class ». Comme lui, le chanteur zouglou, Fitini, possède « L’Internat » à Yopougon quartier Caféier. Decothey gère tranquillement son maquis et son dépôt de boisson à Yahossehi, un bidonville de Yopougon. Toujours plein d’humour, il a baptisé ses espaces « La dot ». Tao, le compagnon de Zongo, lui, a un maquis, « Le Tampi », à Yopougon Petit Toit rouge. Quant à Michel Gohou, c’est un parfait homme d’affaires. Il possède un cyber café et un lavage auto à Abobo. Mathey a un salon de coiffure à Angré 8ème tranche. La liste des artistes, des plus connus aux plus illustres, qui investissent dans d’autres domaines est longue. Il arrive aussi que dans un esprit de parfaite union, des artistes se mettent ensemble pour monter une affaire. A Yopougon Wassakara (le quartier de Billy Billy), Glazaï Dohoun Kevin, Tata Kheny et Les Garagistes et d’autres amis se sont associés pour offrir une soirée 100% Zouglou les samedis au maquis « Le garage ». Chaque membre de l’équipe joue au sein du dispositif un rôle bien défini. Pendant que Tata Kheny est chargée de diriger les serveuses pendant la soirée, Glazaï et Florent (un des membres du groupe Les garagistes) se chargent de la communication du maquis. C’est à Popolaye qu’il revient de négocier avec les artistes qui viennent se produire dans leur espace.
M’Bah Aboubakar