Les greffiers, au sortir d'une assemblée générale extraordinaire tenue hier, au palais de justice, ont, à l'unanimité, décidé de la poursuite de leur grève. "Pas question donc de suspendre la grève sans la signature de notre décret". Les tribunaux restent donc paralysés pour une période indéterminée. Seule la signature du décret tant attendu par l'ensemble des greffiers peut occasionner la levée du mot d'ordre. Le vendredi dernier, les propositions du gouvernement n'avaient pas trouvé l'approbation des greffiers. Déterminés qu'ils sont à obtenir vaille que vaille du Président de la République la signature de leur décret, c'est tout l'appareil judiciaire qui est ainsi paralysé. Ce mouvement, il faut le dire, freine l'évolution du processus de sortie de crise avec le contentieux électoral qui prend du coup du plomb dans l'aile. Les greffiers disent niet au "décret dilué" que leur propose le gouvernement. "C'est le fruit de 17 mois de négociation, il n'est pas question aujourd'hui de remettre en cause un travail qui a été fait avec tous les greffiers et les ministères techniques. D'où vient-il qu'aujourd'hui, on trouve que l'Etat n'a pas les moyens d'y faire face? Nous disons non !" dénonce l'aile radicale du mouvement.
Jean Prisca
Jean Prisca