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Art et Culture Publié le mardi 15 décembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Exposition / Atelier de résidence - Cinq artistes dans tous leurs états chez Mme Guirandou

La Galerie Arts Pluriels de Mme Guirandou, à Cocody les Vallons, abrite depuis le 10 décembre 2009 les œuvres réalisées en Atelier de résidence à Abidjan de cinq artistes peintres. Augustin Kassi, Soro Pehouet, Midy, Salifoura et Thierno Diallo y affichent du rêve au bout de leurs pinceaux respectifs qui dévoilent une singularité de style. « Rêve », c’est aussi cette toile du peintre béninois Midahuen Yves dit Midy qui installe dans le décor d’un grand jaune (ocre) un personnage à terre en difficulté qui tend la main vers un autre comme pour l’aider à se relever. Marquant ainsi la symbolique de la « générosité » et du « partage », l’artiste procède sur sa toile par tissage – sorte de texture de natte – pour montrer le lien qu’il veut entre les hommes, sur la terre. « Je gratte pour donner des effets. Je suis à la recherche de la texture qui donne une plus value à l’œuvre », explique Midy qui utilise une technique connue de tous : collage, marouflage, peinture acrylique, etc. Comme lui, Oura Salifoura du Burkina Faso s’approprie la terre, utilise beaucoup de collages, intègre dans ses toiles d’autres matières dont le pagne, le papier. Sa démarche, il peint au couteau et termine avec le pinceau pour sortir les formes. Par une symbolique très forte de la bouteille qui représente ses personnages, Salifoura fait comprendre que « tout un chacun doit contenir quelque chose ». Ses personnages, semblables à ceux de Midy [dans Rêve] se rendent « serviables » et partagent avec les autres des capacités «que d’autres n’ont pas ». Cette ligne de conduite, l’artiste la trempe dans des traits qui constituent pour lui « un élément d’harmonie ». Ainsi l’on pourra remarquer, dans ses œuvres, des lignes soit horizontales tout le long de la toile, soit verticales «que l’on emprunte comme itinéraire», selon lui. Sur le plan physique, ces traits lui servent d’équilibre dans la construction de la toile. Thierno Diallo, lui, base son travail sur les fondements de la « société d’initiation ». Dans chacune de ses œuvres, le peintre malien Thierno y appose ce cercle interrogateur. « Dans l’égyptologie, c’est ce qu’on appelle les hiéroglyphes. Dans le monde Bambara qu’on appelle ici dioula, ce sont les idéogrammes. Tous veulent dire la même chose : le monde, les quatre points cardinaux», explique-t-il. Aussi l’on peut retrouver ce signe où sur pagne en coton, du bois ou bien sur un masque « pour déterminer, précise Thierno Diallo, les évènements qui se produisent au sein de l’humanité ». La plume de porc-épic de par sa couleur (blanc et noir) qui représente chez l’artiste le « métissage », est l’autre symbole qui ne quitte pas ses œuvres. A la différence de ses amis, Thierno, lui, utilise de la matière végétale qu’il nomme le « worolan », qui est sa peinture. Cette exposition, face à face avec l’art, qui est une initiative du peintre aux formes de femmes plantureuses, Augustin Kassi a le mérite d’ouvrir d’autres champs, d’autres marchés et opportunités aux cinq exposants. Une aubaine pour le Grand prix Guyzagn 2008, Soro Pehouet qui sublime – toujours par son travail. Avec un réseau d’artistes ainsi formé sur la base du premier atelier de résidence, les frontières s’ouvrent pour le développement de l’art. L’Exposition prend fin le 28 décembre.
Koné Saydoo
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