Trois jours après le blocage du cortège de la Première dame au niveau de la ferraille, à Abobo-Anador, les gendarmes commandos ont fait sortir hier les muscles.
Assis sur le bitume sous le soleil de plomb d’hier, Coulibaly Idriss, le corps trempé de sueur, ne comprend pas les raisons de son arrestation. Ce vendeur de pièces détachées à la ferraille d’Abobo, Anador est encore sous le choc. «Je venais au travail ce matin (Hier, ndlr). Je suis tombé dans un contrôle de la gendarmerie. Mais, ils ne m’ont pas donné le temps de m’expliquer. Ils m’ont embarqué dans le cargo», affirme-t-il. Comme Idriss, une centaine de personnes en majorité des ferrailleurs ont été interpellées tôt ce matin (hier, ndlr) sur les lieux de travail. C’est un détachement du camp commando de gendarmerie d’Abobo qui conduit l’opération. Timité Souleymane, vendeur de pièces auto de seconde main, soutient que c’est aux environs de 6 h que des éléments de ce camp sont arrivés sur ce site, armes au poing. Selon lui, cette descente des hommes du commandant Koué Magloire provoque un vent de panique. Des jeunes gens, armés de pierres ont commencé à lapider les éléments en faction. « C’est ainsi que les choses prennent une autre tournure. Ils ripostent en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. On pensait plutôt que c’était une opération de déguerpissement», raconte Timité entre deux éternuements. Pour comprendre les raisons de cette descente musclée à la ferraille, nous approchons des hauts gradés du camp commando de gendarmerie où les personnes raflées sont conduites. Nous faisons le pied de grue pour être reçu par le lieutenant Adjoumany K. Il donne les raisons de l’opération. « Nous sommes à la veille des fêtes de fin d’année. Les bandits profilent de cette occasion pour dépouiller les citoyens. C’est donc une opération régulière de sécurisation. Il s’agit d’assurer la sécurité des personnes et des biens», indique-t-il. Le capitaine Ouattara, qui dirige l’opération, ajoute que la ferraille est devenue un endroit où prospèrent les bandits. « Nous sommes dans une commune où le taux de criminalité est élevé. Il y a quelques jours, deux gendarmes ont été agressés au niveau du carrefour Sos Village. Alors, nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Il s’agit de veiller à la sécurité des populations », nous persuade-t-il. Mais Kalifa Doumbia, président de l’association des ferrailles et artisans de Côte d’Ivoire (Afeca) bat en brèche ses déclarations. Selon lui, la casse n’est pas un nid de bandits. «Les voitures braquées ne sont pas à la casse. Il y a eu un déficit de communication lors de cette opération. Il y a trois jours, le cortège de la Mme Gbagbo a été bloqué au niveau de la ferraille du fait du bouchon crée par certains artisans qui occupent le trottoir. Ce qui pose le problème du recasement des artisans. Les pouvoirs publics doivent s’activer à organiser ce secteur fournisseur d’emplois », dit-il, précisant qu’il s’engage à coopérer avec la gendarmerie dans le cadre de la sécurisation. C’est donc sous un soleil de plomb et en présence de Boka Daniel, responsable juridique de la chambre nationale des métiers de Cote d’Ivoire, que la centaine de personnes arrêtées ont été libérées. “Elles sont fichées dans nos bases de données”, a lancé un gendarme sous le couvert de l’anonymat.
Ouattara Moussa (Stagiaire)
Assis sur le bitume sous le soleil de plomb d’hier, Coulibaly Idriss, le corps trempé de sueur, ne comprend pas les raisons de son arrestation. Ce vendeur de pièces détachées à la ferraille d’Abobo, Anador est encore sous le choc. «Je venais au travail ce matin (Hier, ndlr). Je suis tombé dans un contrôle de la gendarmerie. Mais, ils ne m’ont pas donné le temps de m’expliquer. Ils m’ont embarqué dans le cargo», affirme-t-il. Comme Idriss, une centaine de personnes en majorité des ferrailleurs ont été interpellées tôt ce matin (hier, ndlr) sur les lieux de travail. C’est un détachement du camp commando de gendarmerie d’Abobo qui conduit l’opération. Timité Souleymane, vendeur de pièces auto de seconde main, soutient que c’est aux environs de 6 h que des éléments de ce camp sont arrivés sur ce site, armes au poing. Selon lui, cette descente des hommes du commandant Koué Magloire provoque un vent de panique. Des jeunes gens, armés de pierres ont commencé à lapider les éléments en faction. « C’est ainsi que les choses prennent une autre tournure. Ils ripostent en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. On pensait plutôt que c’était une opération de déguerpissement», raconte Timité entre deux éternuements. Pour comprendre les raisons de cette descente musclée à la ferraille, nous approchons des hauts gradés du camp commando de gendarmerie où les personnes raflées sont conduites. Nous faisons le pied de grue pour être reçu par le lieutenant Adjoumany K. Il donne les raisons de l’opération. « Nous sommes à la veille des fêtes de fin d’année. Les bandits profilent de cette occasion pour dépouiller les citoyens. C’est donc une opération régulière de sécurisation. Il s’agit d’assurer la sécurité des personnes et des biens», indique-t-il. Le capitaine Ouattara, qui dirige l’opération, ajoute que la ferraille est devenue un endroit où prospèrent les bandits. « Nous sommes dans une commune où le taux de criminalité est élevé. Il y a quelques jours, deux gendarmes ont été agressés au niveau du carrefour Sos Village. Alors, nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Il s’agit de veiller à la sécurité des populations », nous persuade-t-il. Mais Kalifa Doumbia, président de l’association des ferrailles et artisans de Côte d’Ivoire (Afeca) bat en brèche ses déclarations. Selon lui, la casse n’est pas un nid de bandits. «Les voitures braquées ne sont pas à la casse. Il y a eu un déficit de communication lors de cette opération. Il y a trois jours, le cortège de la Mme Gbagbo a été bloqué au niveau de la ferraille du fait du bouchon crée par certains artisans qui occupent le trottoir. Ce qui pose le problème du recasement des artisans. Les pouvoirs publics doivent s’activer à organiser ce secteur fournisseur d’emplois », dit-il, précisant qu’il s’engage à coopérer avec la gendarmerie dans le cadre de la sécurisation. C’est donc sous un soleil de plomb et en présence de Boka Daniel, responsable juridique de la chambre nationale des métiers de Cote d’Ivoire, que la centaine de personnes arrêtées ont été libérées. “Elles sont fichées dans nos bases de données”, a lancé un gendarme sous le couvert de l’anonymat.
Ouattara Moussa (Stagiaire)