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Société Publié le mardi 15 décembre 2009 | Le Temps

Grève des médecins : Pas de permanence partout

La nouvelle de la grève des médecins est tombée, telle un couperet sur la tête des ivoiriens et en particulier des malades et de leurs parents, vendredi dernier. Hier lundi 14 décembre, Dr Boka Atté, Sg du Synacss-ci et porte-parole du collectif de la santé (regroupant les 14 syndicats de la santé) a confirmé la grève de tout le personnel de la santé, à sa sortie d'audience avec le ministre de tutelle Alla Kouadio Rémy. A compter d'aujourd'hui et ce, jusqu'au 19 décembre prochain, renouvelable si aucun accord n'est trouvé. La grève du personnel de la santé, on la sentait venir après les différentes déclarations ces derniers temps des responsables syndicaux de ce corps de métiers. Mais le fait nouveau ici et qui donne des frissons à plus d'un, c'est la réduction au stricte minimum des permanences. En clair, les permanences ne se feront pas dans toutes les structures sanitaires de Côte d'Ivoire. C'est l'information que sont allés porter les responsables syndicaux à leur ministre de tutelle dans l'après- midi d'hier. Selon le porte-parole du collectif de la santé, Dr Boka, pour Abidjan, les permanences se feront seulement au service des soins intensifs du Chu de Treichville et au service d'urgence du Chu de Cocody. A Bouaké, il y aura une permanence au Chu. Quant à l'intérieur du pays, dira-t-il, c'est seulement dans les Centres hospitaliers régionaux (Chr) que des permanences seront assurées. " En dehors de ces différentes structures, aucune autre permanence n'aura lieu", a indiqué le Sg du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé (Synacass-ci). Selon lui, les centres de santé et autres hôpitaux sur toute l'étendue du territoire seront de ce fait, privés de permanence, durant ces 5 jours de la grève de tous les corps de la santé. Depuis les médecins jusqu'aux garçons et filles de salle, en passant par les infirmiers et sages-femmes. Au dire de leur porte-parole, le personnel de la santé revendique le règlement d'un certain nombre de problèmes. Notamment, le paiement de la revalorisation indemnitaire et indiciaire signé depuis 2008, le profil de carrière des infirmiers et sages-femmes, l'intégration à la fonction publique des aides-soignants, des filles et garçons de salles et le statut particulier du personnel de la santé. A cet effet, ils ont souhaité que le président de la république prenne une ordonnance pour la mise en œuvre de leur statut particulier. Notons que la grève sera reconductible à l'issue des 5 premiers jours déclenchés, s'ils n'obtiennent pas satisfaction.

Frank Toti
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