Depuis hier, tous les hôpitaux publics de Korhogo sont hermétiquement fermés. Tous, à l’exception du Centre Hospitalier Régional (CHR), où le service minimum est observé dans deux départements : la maternité et la chirurgie. Dans ce grand hôpital, outre les agents de santé commis au service minimum, seul le personnel administratif, les volontaires et les agents chargés de l’entretien des lieux déambulent dans la vaste cour. Tous les autres services médicaux publics de la ville, à savoir, le dispensaire urbain, la PMI, la maternité de Koko, tout comme celle de Petit Paris sont fermés. Quand on pénètre dans le périmètre, ce sont les gardiens des lieux qui vous accostent pour vous annoncer : « ça ne travaille pas, c’est la grève ». Un homme sortant de la cour de la maternité de Koko, la mine fermée, lance en passant : « Cette fois, c’est sérieux ». Selon Goly Bernard, responsable syndical des infirmiers à Korhogo, la consigne donnée est « hôpitaux fermés ». A l’en croire, à part Korhogo où il y a un CHR assurant les services minimums sus mentionnés, dans les autres départements, Ferké, Boundiali, Tengrela, et autres, aucun service médical n’est assuré. « Une grève suivie à 100% », fait observer Goly Bernard, nullement effrayé par la menace de remplacement des grévistes.
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant
