Minutepolitique - Le président Laurent Gbagbo a officiellement présenté des excuses à ses compatriotes mercredi, dans la salle Houphouet Boigny de Frat-Mat qui fête son 45ème anniversaire et dont il était l’invité.
Le président Laurent Gbagbo était mercredi l’invité des rédactions du groupe Fraternité matin. Pendant plus de deux heures, il s’est prêté aux questions de la presse nationale et internationale portant sur les sujets les plus divers. La gestion du processus de sortie, l’embrasement du front social avec la grève des greffiers et des personnels de santé, l’économie nationale, la résurgence du problème des déchets toxiques… Le président Laurent Gbagbo a laissé entendre que contrairement à beaucoup de nostalgiques, la Côte d’Ivoire dont il rêve n’est pas la Cote d’Ivoire d’hier. Son ambition, c’est de la rendre plus prospère et plus dynamique, mais aussi plus rayonnante au plan international.
Pour lui, il faut bâtir la paix sur la prospérité et la démocratie et la guerre, les coups d’Etat ou toute autre voie pouvant mettre en péril l’existence de l’Etat et son développement. D’ailleurs, il n’avait songé que pour conquérir le pouvoir, des Ivoiriens pouvaient aller jusqu’à défigurer leur propre patrie. Avec des complicités à l’extérieur. "La conception d’une guerre armée en Côte d’Ivoire, je ne l’avais jamais faite. Je ne pensais pas que les gens étaient capables d’une telle violence dans la conquête du pouvoir d’Etat. Je ne veux pas parler de Soro Guillaume qui a rendu d’énormes services à la nation en prenant la tête de la rébellion. En s’affichant comme le patron. Avec lui il y a eu l’accord de Ouaga et nous sommes bientôt au bout du tunnel avec les élections qui s’annoncent. J’ai été surpris de cette violence car je n’ai jamais envisagé pareille situation. Les langues se délient petit à petit et des gens comme Charles Pasqua citent des noms. Un jour on saura la vérité. Pour l’heure, je présente des excuses aux Ivoiriens qui m’ont fait confiance et qui m’ont confié leur pays. Et moi, par naïveté, j’ai laissé attaquer leur pays", a regretté le chef de l’exécutif ivoirien qui était accompagné du premier ministre Pascal Affi N’guessan, des ministres Sy Savané et Patrick Achi ainsi que des directeurs généraux de sociétés d’Etat.
Faisant sienne désormais la maxime qui dit qui veut la paix prépare la guerre, il a tenu à rassurer les Ivoiriens que ‘’toutes les dispositions ont été prises pour que la Côte d’Ivoire ne soit plus surprise.’’ Et mieux, qu’elle soit désormais en Afrique de l’Ouest, un pays de référence en termes d’armement.
Accusé par les partis politiques rassemblés au sein du RHDP d’être à la base des retards dans le processus de paix, et surtout de ne pas vouloir organiser les élections, le chef de l’Etat ivoirien a réitéré sa volonté d’aller aux élections le plus vite possible. D’ailleurs, explique-t-il, c’est depuis 2007, suite à la signature de l’accord de Ouaga, qu’elles auraient dû se tenir. Mais encore fallait-il que les conditions pour aboutir à l’organisation d’un scrutin répondant aux normes internationales par la CEI soient réunies. Ce qui est loin d’être le cas, à la fois pour des problèmes d’ordre technique et financier. "Il faut aller vite aux élections. Plus vite on va aux élections, mieux cela vaut pour moi. J’ai donc intérêt à ce qu’on organise les élections. Mais doit-on pour autant bâcler le processus ? Je ne travaille pas pour que les élections n’aient pas lieu. Bien au contraire. Mais le plus tôt possible, ça ne veut pas dire qu’il faut marcher sur les cadavres des Ivoiriens", interpellera-t-il les uns et les autres.
D’ailleurs, à son sens, tant au plan juridique qu’étymologique, "il n’y a pas d’opposition politique en Côte d’Ivoire." Vu que depuis 2002, l’ensemble des partis du RHDP qui lui portent la contradiction en public et tente de lui imputé les problèmes que le pays sont tous au gouvernement. PDCI, RDR, UDPCI sont donc tous comptables du programme déroulé par le gouvernement. "Ceux qui se disent opposants abusent de ceux qui les écoutent. Nous sommes tous au gouvernement et prenons ensemble les décisions", a laissé entendre le Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession.
Interpellé sur le retard dans le paiement des reliquats de la CEI comme recommandé par la dernière réunion du CPC à Ouaga, le chef de l’exécutif ivoirien s’est voulu rassurant. Selon lui, ce retard est dû au fait la CEI n’a d’autres caisses que celles de l’Etat qui fait face à de nombreux problèmes actuellement. Notamment avec la grève des personnels de santé, la grève des greffiers, etc.
Le débat sur l’opportunité de lancer dès maintenant les festivités marquant le cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, le président Gbagbo pense qu’il n’a pas de sens. Car l’Etat est une continuité et peu importe l’idéologie de celui qui deviendra le prochain locataire du palais du Plateau pour les cinq années à venir, il devra se résoudre à commémorer l’événement. Et mieux vaut réfléchir à son organisation dès maintenant pour éviter l’improvisation.
La crise en Guinée, Laurent Gbagbo pense qu’elle est l’affaire de tous les chefs d’Etat de la sous région. Tous travaillent main dans la main avec le président Compaoré, médiateur, a-t-il révélé, pour empêcher que la crise guinéenne se transforme en une crise militaire.
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Le président Laurent Gbagbo était mercredi l’invité des rédactions du groupe Fraternité matin. Pendant plus de deux heures, il s’est prêté aux questions de la presse nationale et internationale portant sur les sujets les plus divers. La gestion du processus de sortie, l’embrasement du front social avec la grève des greffiers et des personnels de santé, l’économie nationale, la résurgence du problème des déchets toxiques… Le président Laurent Gbagbo a laissé entendre que contrairement à beaucoup de nostalgiques, la Côte d’Ivoire dont il rêve n’est pas la Cote d’Ivoire d’hier. Son ambition, c’est de la rendre plus prospère et plus dynamique, mais aussi plus rayonnante au plan international.
Pour lui, il faut bâtir la paix sur la prospérité et la démocratie et la guerre, les coups d’Etat ou toute autre voie pouvant mettre en péril l’existence de l’Etat et son développement. D’ailleurs, il n’avait songé que pour conquérir le pouvoir, des Ivoiriens pouvaient aller jusqu’à défigurer leur propre patrie. Avec des complicités à l’extérieur. "La conception d’une guerre armée en Côte d’Ivoire, je ne l’avais jamais faite. Je ne pensais pas que les gens étaient capables d’une telle violence dans la conquête du pouvoir d’Etat. Je ne veux pas parler de Soro Guillaume qui a rendu d’énormes services à la nation en prenant la tête de la rébellion. En s’affichant comme le patron. Avec lui il y a eu l’accord de Ouaga et nous sommes bientôt au bout du tunnel avec les élections qui s’annoncent. J’ai été surpris de cette violence car je n’ai jamais envisagé pareille situation. Les langues se délient petit à petit et des gens comme Charles Pasqua citent des noms. Un jour on saura la vérité. Pour l’heure, je présente des excuses aux Ivoiriens qui m’ont fait confiance et qui m’ont confié leur pays. Et moi, par naïveté, j’ai laissé attaquer leur pays", a regretté le chef de l’exécutif ivoirien qui était accompagné du premier ministre Pascal Affi N’guessan, des ministres Sy Savané et Patrick Achi ainsi que des directeurs généraux de sociétés d’Etat.
Faisant sienne désormais la maxime qui dit qui veut la paix prépare la guerre, il a tenu à rassurer les Ivoiriens que ‘’toutes les dispositions ont été prises pour que la Côte d’Ivoire ne soit plus surprise.’’ Et mieux, qu’elle soit désormais en Afrique de l’Ouest, un pays de référence en termes d’armement.
Accusé par les partis politiques rassemblés au sein du RHDP d’être à la base des retards dans le processus de paix, et surtout de ne pas vouloir organiser les élections, le chef de l’Etat ivoirien a réitéré sa volonté d’aller aux élections le plus vite possible. D’ailleurs, explique-t-il, c’est depuis 2007, suite à la signature de l’accord de Ouaga, qu’elles auraient dû se tenir. Mais encore fallait-il que les conditions pour aboutir à l’organisation d’un scrutin répondant aux normes internationales par la CEI soient réunies. Ce qui est loin d’être le cas, à la fois pour des problèmes d’ordre technique et financier. "Il faut aller vite aux élections. Plus vite on va aux élections, mieux cela vaut pour moi. J’ai donc intérêt à ce qu’on organise les élections. Mais doit-on pour autant bâcler le processus ? Je ne travaille pas pour que les élections n’aient pas lieu. Bien au contraire. Mais le plus tôt possible, ça ne veut pas dire qu’il faut marcher sur les cadavres des Ivoiriens", interpellera-t-il les uns et les autres.
D’ailleurs, à son sens, tant au plan juridique qu’étymologique, "il n’y a pas d’opposition politique en Côte d’Ivoire." Vu que depuis 2002, l’ensemble des partis du RHDP qui lui portent la contradiction en public et tente de lui imputé les problèmes que le pays sont tous au gouvernement. PDCI, RDR, UDPCI sont donc tous comptables du programme déroulé par le gouvernement. "Ceux qui se disent opposants abusent de ceux qui les écoutent. Nous sommes tous au gouvernement et prenons ensemble les décisions", a laissé entendre le Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession.
Interpellé sur le retard dans le paiement des reliquats de la CEI comme recommandé par la dernière réunion du CPC à Ouaga, le chef de l’exécutif ivoirien s’est voulu rassurant. Selon lui, ce retard est dû au fait la CEI n’a d’autres caisses que celles de l’Etat qui fait face à de nombreux problèmes actuellement. Notamment avec la grève des personnels de santé, la grève des greffiers, etc.
Le débat sur l’opportunité de lancer dès maintenant les festivités marquant le cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, le président Gbagbo pense qu’il n’a pas de sens. Car l’Etat est une continuité et peu importe l’idéologie de celui qui deviendra le prochain locataire du palais du Plateau pour les cinq années à venir, il devra se résoudre à commémorer l’événement. Et mieux vaut réfléchir à son organisation dès maintenant pour éviter l’improvisation.
La crise en Guinée, Laurent Gbagbo pense qu’elle est l’affaire de tous les chefs d’Etat de la sous région. Tous travaillent main dans la main avec le président Compaoré, médiateur, a-t-il révélé, pour empêcher que la crise guinéenne se transforme en une crise militaire.
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