Le président Koudou Laurent Gbagbo ne cessera jamais d’étonner les ivoiriens. A chacune de ses sorties, le patron des refondateurs profite de l’occasion pour lancer des flèches à ses adversaires politiques. Et pourtant, personne n’ignore que c’est l’opposition qu’il insulte à longueur de journée, qui l’a toujours aidé dans l’intérêt du pays. Mauvaise foi et malhonnêteté. C’est ce qu’on pourrait penser du chef de l’Etat, du fait de son comportement à l’égard de l’opposition ivoirienne. A toutes ses sorties publiques, le patron des refondateurs insulte, insulte et insulte ses adversaires politiques. Ces derniers temps, le chef de file des refondateurs ne manque pas de signifier à l’opinion nationale qu’il n’y a pas d’opposition en Côte d’Ivoire. C’est de manière ironique qu’il le dit à chaque fois que l’occasion se présente. Au cours de la rencontre hebdomadaire dite « l’invité des rédactions de Fraternité Matin », le candidat de la mouvance présidentielle a défini clairement ce que c’est que l’opposition au plan juridique et au plan de la définition étymologique du mot. Il a alors conclu qu’au sens du droit et au sens de la langue française, il n’y a pas d’opposition en Côte d’Ivoire. « Ceux qui se disent opposants, ce n’est pas normal qu’ils le disent et qu’ils abusent de ceux qui les écoutent. Il ne sont pas opposants » a-t-il dit. Et comme un adage le dit « il ne suffit pas seulement de dire imbécile à quelqu’un pour qu’on sache qu’on l’insulte » en comprend dès lors, les propos injurieux du chef de l’Etat à l’encontre de ses frères ivoiriens de l’opposition. Et pourtant, on le sait bien, c’est cette opposition qui a permis à Gbagbo d’être là où il est aujourd’hui. Cette opposition l’a voté en 2000 parce qu’elle ne voulait plus des militaires au pouvoir. Cette opposition en l’occurrence, le président Bédié, l’a soutenu à Marcoussis. Pour la paix en Côte d’Ivoire, cette opposition, a accepté de former un gouvernement de sortie de crise qu’il dirige. Laurent Gbagbo connaît quels ministres travaillent pour l’intérêt du pays et ceux qui travaillent pour leurs poches. D’ailleurs, pouvait-il composer le gouvernement de refondation de 2000 à 2002 et l’actuel gouvernement ? Le bilan 2000-2002 a été triste car, émaillé de détournements, gabegie, pillages, nominations fantaisistes, zèle, sans aucune réalisation publique. En somme, c’est pendant cette période que tous les refondateurs sont devenus milliardaires. De 2003 jusqu’aujourd’hui, Laurent Gbagbo doit dire merci à Patrick Achi, Charles Koffi Diby, Youssouf Bakayoko du Pdci-rda qui ont réussi à effacer les frasques commis par le gouvernement des refondateurs, tels qu’Hamed Bakayoko, Peumond Jeanne, Cissé Bacongo et Amon Tanoh du Rassemblement des républicains (Rdr), qui travaillent pour l’intérêt des ivoiriens. Le Woody de Mama doit dire merci aux Forces nouvelles qui ont accepté, pour la paix, de gérer le pays avec lui. En fait, c’est cette opposition que le chef de l’Etat insulte à longueur de journée qui lui apprend à gouverner. Sinon, comment comprendre qu’aujourd’hui, Le Chef de l’Etat se démarque de son parti le Fpi, pour se présenter comme le candidat de la majorité présidentielle (LMP) ? Avec la situation que vit la Côte d’Ivoire, Koudou Laurent Gbagbo doit savoir que cette opposition mène une opposition citoyenne, civilisée. Contrairement à lui qui, dans cette situation, se serait comporté comme on le connaît ? Heureusement qu’aujourd’hui, il a reconnu qu’il est un président naïf.
Etienne Lemistick
Etienne Lemistick
