Traoré Flavien (Porte-parole de la Cnec) :“On demande au président Gbagbo d'appliquer le texte que lui-même a signé”
"La déclaration du chef de l'Etat ne nous concerne pas. Des décrets ont été signés, ce n'est pas maintenant que nous revendiquons. De la même manière qu'il demande qu'on respecte la Constitution et les lois de notre pays, c'est de la même manière qu'il doit lui aussi respecter les décrets qu'il signe. Car il les a signés en toute conscience. Concernant l'enseignement supérieur, nous avions des niveaux de salaire inférieur à ceux de nos frères de l'enseignement primaire. Le décret signé pour revaloriser nos salaires devait enter en application à l'orée de 2009. Ce qui était écrit dans la nouvelle grille a été appliqué à moitié. Ce n'est pas une augmentation de salaire que nous réclamons mais nous demandons à l'Etat d'entrer dans la légalité. Demain (aujourd'hui), nous avons une Assemblée générale à 9 heures à l'Amphithéâtre Lorougnon Guédé à l'Université. Nous allons décider de la conduite à tenir. On demande au président Gbagbo d'appliquer le texte que lui-même a signé. Quand il dit qu'il ne donnera pas un iota, pour nous, il s'adresse à d'autres corporations".
Soro Mamadou (Secrétaire général du Synesci) : “On a eu un accord depuis le 3 décembre. On s'en tient à l'accord”
"On a eu un accord depuis le 3 décembre. On s'en tient à l'accord. Appelez-moi demain (aujourd'hui) pour que je puisse faire une bonne réaction".
Tah Kolaté (membre du collectif des greffiers chargé de la formation) : “Pendant combien de temps, Gbagbo va-t-il résister à cette frange de fonctionnaires”?
Ce n'est pas un discours apaisant. Je crois que les problèmes des fonctionnaires, c'est une réalité. Je pense que si effectivement l'Etat n'a pas les moyens de faire face aux revendications, le chef de l'Etat devrait avoir les mots justes pour apaiser tout le monde. Mais le chef de l'Etat ne peut pas promettre aux gens pour tel ou tel mois et quand le moment arrive, il donne dos à ses promesses. Ce sont les promesses tenues par le chef de l'Etat qui n'ont pas été respectées qui ont créé toutes ces grèves. Je crois qu'il doit avoir un discours apaisant. Sinon il risque d'emmener les syndicats à se coaliser. C'est ce qui va arriver et ce n'est pas bien pour la Côte d'Ivoire. Je crois qu'il doit changer de langage et apaiser syndicat par syndicat. On l'aime bien mais il faut qu'il pense à nous. S'il a résisté à cette force extérieure qui voulait détruire les Ivoiriens, c'est grâce au peuple et aux travailleurs. Il résiste et il prend des sanctions. Pendant combien de temps il va résister à cette frange de fonctionnaires qui ont besoin d'un mieux-être? Nous n'arrêterons pas la lutte. Lui-même a été syndicaliste, il comprend qu'on fait des replis stratégiques et on reprend. On a repris le travail, c'est pour reculer pour mieux sauter.
Propos recueillis au téléphone par Diarrassouba Sory
"La déclaration du chef de l'Etat ne nous concerne pas. Des décrets ont été signés, ce n'est pas maintenant que nous revendiquons. De la même manière qu'il demande qu'on respecte la Constitution et les lois de notre pays, c'est de la même manière qu'il doit lui aussi respecter les décrets qu'il signe. Car il les a signés en toute conscience. Concernant l'enseignement supérieur, nous avions des niveaux de salaire inférieur à ceux de nos frères de l'enseignement primaire. Le décret signé pour revaloriser nos salaires devait enter en application à l'orée de 2009. Ce qui était écrit dans la nouvelle grille a été appliqué à moitié. Ce n'est pas une augmentation de salaire que nous réclamons mais nous demandons à l'Etat d'entrer dans la légalité. Demain (aujourd'hui), nous avons une Assemblée générale à 9 heures à l'Amphithéâtre Lorougnon Guédé à l'Université. Nous allons décider de la conduite à tenir. On demande au président Gbagbo d'appliquer le texte que lui-même a signé. Quand il dit qu'il ne donnera pas un iota, pour nous, il s'adresse à d'autres corporations".
Soro Mamadou (Secrétaire général du Synesci) : “On a eu un accord depuis le 3 décembre. On s'en tient à l'accord”
"On a eu un accord depuis le 3 décembre. On s'en tient à l'accord. Appelez-moi demain (aujourd'hui) pour que je puisse faire une bonne réaction".
Tah Kolaté (membre du collectif des greffiers chargé de la formation) : “Pendant combien de temps, Gbagbo va-t-il résister à cette frange de fonctionnaires”?
Ce n'est pas un discours apaisant. Je crois que les problèmes des fonctionnaires, c'est une réalité. Je pense que si effectivement l'Etat n'a pas les moyens de faire face aux revendications, le chef de l'Etat devrait avoir les mots justes pour apaiser tout le monde. Mais le chef de l'Etat ne peut pas promettre aux gens pour tel ou tel mois et quand le moment arrive, il donne dos à ses promesses. Ce sont les promesses tenues par le chef de l'Etat qui n'ont pas été respectées qui ont créé toutes ces grèves. Je crois qu'il doit avoir un discours apaisant. Sinon il risque d'emmener les syndicats à se coaliser. C'est ce qui va arriver et ce n'est pas bien pour la Côte d'Ivoire. Je crois qu'il doit changer de langage et apaiser syndicat par syndicat. On l'aime bien mais il faut qu'il pense à nous. S'il a résisté à cette force extérieure qui voulait détruire les Ivoiriens, c'est grâce au peuple et aux travailleurs. Il résiste et il prend des sanctions. Pendant combien de temps il va résister à cette frange de fonctionnaires qui ont besoin d'un mieux-être? Nous n'arrêterons pas la lutte. Lui-même a été syndicaliste, il comprend qu'on fait des replis stratégiques et on reprend. On a repris le travail, c'est pour reculer pour mieux sauter.
Propos recueillis au téléphone par Diarrassouba Sory