L’erreur est humaine, dit-on. Mais, il est souvent difficile à l'homme de reconnaître ses erreurs. Surtout lorsqu'il occupe de hautes responsabilités dans la société. Hier, le Président de la République, Sem Laurent Gbagbo, à Fraternité Matin, a surpris plus d'un. Publiquement, le N°1 Ivoirien a demandé pardon aux Ivoiriens pour les erreurs commises dans la gestion du pays. Le fait qu'il n'a pas empêché la guerre qui a endeuillé la Côte d'Ivoire. "Je voudrais, sur ce point, présenter mes excuses aux Ivoiriens. Ils m'ont élu et ils m'ont confié leur destin. J'ai été assez naïf pour être surpris par une guerre civile pour le pouvoir. Je voulais dire aux Ivoiriens que cela ne se répétera pas, ni avec moi, ni avec un autre. Parce que toutes les dispositions seront prises pour que la Côte d'Ivoire ne soit plus surprise par une guerre civile ". Un chef de l'Etat qui reconnaît publiquement et devant les médias nationaux et internationaux, ses erreurs et sa naïveté dans la conduite des affaires d'Etat avant le déclenchement de la guerre. Gbagbo fait son mea culpa. Sous d'autres cieux, le chef ne se trompe pas. C'est un démurge. Un homme qui sait tout et à qui on ne porte pas de contradiction. Laurent Gbagbo vient de montrer qu'un Président de la République est avant tout, un être humain. Qui peut se tromper dans sa vie. Parce que nul n'a la science infuse. Ce sont ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas. C'est ça la leçon que le candidat de La majorité présidentielle voulait faire partager avec l'ensemble de ses concitoyens sans omettre tous ceux qui font office d'opposants en Côte d'Ivoire. Le courage d'un homme politique, c'est de reconnaître ses erreurs, reconnaître qu'on s'est trompé à un certain moment. Et le chef de l'Etat ivoirien est l'expression achevée d'un homme politique au sens plein de son terme. En faisant ce mea culpa, Laurent Gbagbo se met dans la peau d'un chef de famille. Préoccupé à apporter des solutions aux problèmes qui assaillent le quotidien de ses compatriotes, il n'a jamais pensé un instant que d'autres ivoiriens pourraient prendre des armes contre la patrie. Parce qu'en réalité, les Ivoiriens l'ont porté au pouvoir sur la base d'un programme. Il avait donc le devoir de ne plus les décevoir. La grandeur d'un homme, c'est de savoir reconnaître à un moment donné ses erreurs et faire sa propre critique. Reconnaître ce qui a marché et ce qui n'a pas marché. C'est ce qu'enseigne le candidat Président Laurent Gbagbo. Contrairement à Ouattara et Bédié qui s'enferment dans les erreurs et n'ont aucune oreille pour leur semblable. Le président du Rdr devait suivre la voie de Gbagbo en reconnaissant ses erreurs. Ses propos incendiaires ont brûlé la Côte d'Ivoire.
Zéré de Mahi
Zéré de Mahi