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Société Publié le samedi 19 décembre 2009 | Le Quotidien d’Abidjan

Malgré leur réquisition - Les médecins défient l’Etat

Malgré l’ultimatum lancé mardi aux personnels de la santé en grève depuis le15 décembre, les services dans les hôpitaux restent toujours moroses. Le service n’a pas repris dans les centres de santé de Côte d’Ivoire. Hier matin au moment où tout le monde s’attendait à une reprise effective du service dans les hôpitaux, C’est au contraire un débrayage total qu’il nous a été donné de voir. Aux environs de 11 heures, au Centre hospitalier et universitaire (Chu) de Treichville où nous nous sommes rendus, seul le service minimum était encore assuré dans certains départements. Notamment dans les services de pédiatrie chirurgicale, le laboratoire national et les urgences médicales. A la pédiatrie, des agents s’affairaient au milieu de plusieurs femmes avec leurs enfants hospitalisés. « Depuis que la grève a commencé, le service est assuré ici. Des agents s’occupent de nos patients », a affirmé Oupoh Marthe, qui accompagnait son fils Diakité Moussa, âgé de 8 ans souffrant. « La grève ne nous touche pas ici. Il y a toujours un médecin qui est sur place », a souligné Bakayoko Awa. Une source anonyme a révélé que c’est un seul médecin qui assure le fonctionnement dudit service depuis le déclenchement de la grève service. « Habituellement, ils sont nombreux dans le service. En vérité, rien n’a repris au Chu de Treichville », a terminé notre interlocuteur anonyme. À la sortie, nous avons eu la chance de rencontrer le médecin qui assure le service minimum. Mais il s’est refusé à tout commentaire.
Autre lieu : service de cardiognostic et imagerie médicale. « Il n’y a pas de médecins. Le coin est vide. Passez le lundi pour voir. Les médecins nous ont demandé de dire aux malades de se diriger vers les cliniques privées », a indiqué un autre interlocuteur qui a requis l’anonymat.
A la consultation chirurgicale, le contact a été le même. Le surveillant des lieux a fait la même remarque. « Les services sont toujours paralysés. Malgré l’appel du chef de l’Etat, aucun travailleur n’a mis son pied ici », a précisé un vigile rencontré dans les environs. Aux urgences chirurgicales et réanimations, les salles d’hospitalisations étaient vides. Pas même un malade hospitalisé, parce qu’il n’y a personne pour s’occuper d’eux. « Lorsqu’on est admis ici, c’est que l’état du patient est grave. Mon malade était mourant lorsque nous avons mis les pieds ici ce matin. Mais une dame m’a conseillé de me rendre rapidement dans une clinique. C’est ce que j’ai fait. Je suis revenue prendre des affaires qu’on a oubliées ici », a confié Affoué Madeleine. Aux urgences médicales, les salles d’hospitalisations sont désertes. La situation n’est pas meilleure à l’intérieur du pays (voir encadré). La curiosité dans tout cela, c’est que des agents étaient dans le bureau du personnel. Ils ont refusé de nous parler. Devant ce désistement des personnels civils, les hôpitaux militaires ont pris d’assaut par les patients. Le Gtal a mis le paquet. Le Hma est depuis le début investi.

Benjamin Soro
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