Tout porte à croire qu`un bras de fer est engagé entre le gouvernement et les personnels soignants de la Santé. Ceux-ci, malgré la menace de suspension et de poursuites judiciaires arrêtées à leur encontre par le gouvernement, semblent ne pas vouloir obtempérer. Hier, nous avons fait le tour des Chu et hôpitaux publics pour constater l`effectivité de la reconduction pour cinq jours de leur mot d`ordre de grève, à partir du dimanche 20 décembre. Au Chu de Treichville, bien que nous soyons dimanche, les corps habillés étaient massivement présents à l`entrée du Chu. Cependant, nous constatons un calme plat qui en dit long sur la grève des personnels. Pas de bruit d`ambulances, pas de malades ou de pas pressés de parents de malades. Comme on le voit de coutume. Même les urgences médicales qui connaissent d`habitude une grande affluence sont très calmes. " Il y a un médecin qui assure ici le service minimum, mais depuis que je suis venu ce matin, il n`y a pas de malades qui sont venus ", nous confie un agent aux urgences. Au service de médecine générale, les vigiles présents à l`entrée nous informent de la présence de quatre médecins pour assurer le service minimum. Mais nous ne pouvons pas les voir parce qu`ils sont, d`après les vigiles, " en séance de travail ". Contrairement au Chu de Treichville, celui de Cocody était quelque peu animé. Le service minimum était assuré aux urgences médicales, au bloc opératoire et à la maternité. Les accouchements et les opérations se déroulaient dans la journée d`hier comme si de rien n`était.
Cinthia R Aka
Cinthia R Aka