On pouvait épargner les populations ivoiriennes de ces grèves sauvages aux conséquences désastreuses, si certains ministères techniques s'étaient véritablement impliqués dans la résolution des problèmes internes à leur département. On est même en droit de se demander si ces ministres concernés ne cautionnent pas eux-mêmes ces remous sociaux. Une suite logique de la haine viscérale contre Laurent Gbagbo.
"Nous avons cherché à voir notre ministre de tutelle, en vue d'élaborer une plate-forme de négociations. Mais chaque fois le cabinet du ministre nous dit que le patron n'a pas le temps. Pis, souvent, lui-même nous fait savoir qu'il n'a pas été nommé pour régler les problèmes. Aucun dialogue entre le premier responsable du département et ceux qu'il est censé encadrer", racontait récemment un syndicaliste de l'Enseignement supérieur que nous avons rencontré à la faveur de la récente grève qui a paralysé l'Université. Le ministre Cissé Bacongo Ibrahim a jugé utile de ne pas discuter avec le personnel de son département. En effet, depuis sa nomination à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le directeur national de Ouattara chargé du district d'Abidjan, n'a que le temps pour les meetings de son parti. L'homme tout le temps parti est toujours surpris par les revendications corporelles qui concernent son département. Selon son entourage, le Com zone d'Alassane entend combattre par tous les moyens, le Président Gbagbo. Dans les milieux universitaires, on avance même que Cissé Bacongo est en mission pour le compte de son parti, en favorisant les grèves et autres arrêts de travail dans ce haut lieu du savoir. C'est ce qui explique son indifférence aux revendications qui minent son ministère. S'il ne les provoque pas lui-même, le Com zone d'Alassane à Abidjan encourage ces grèves pour accabler le pouvoir de Laurent Gbagbo. C'est pourquoi les syndicalistes vont directement poser leurs problèmes au chef de l'Etat, par manque d'interlocuteur fiable et honnête. Même constat au temple de Thémis. L'indifférence du ministre de la justice face aux problèmes de son département a alourdi l'atmosphère. Au moment où les employés de son ministère cherchaient un interlocuteur pour les rassurer sur les avancées de leur dossier, Mamadou Koné a daigné s'occuper d'autres problèmes que d'écouter les greffiers. S'il ne s'est pas débarrassé du dossier, il les a poussés à la porte. Il n'y a jamais eu de dialogue entre lui et les syndicalistes. Ils sont tous renvoyés vers le chef de l'Etat. Il n'y pas longtemps, on assistait à une fronde au ministère des Transports. Les employés de Mabri l'accusent d'avoir relégué les problèmes de son département au second dégré, au profit des intérêts de son parti. Au ministère des transports, les langues se délient en accusant le président de l'Udpci d'abandonner son département. " Il cherche l'argent pour aller faire sa campagne ", nous a fait savoir une gréviste sous le seau de l'anonymat. Dans cette grisaille, le travail de certains ministres est reconnu par les syndicalistes. C'est le cas du ministre de la santé qui n'a jamais manqué de créer un cadre de discussions entre lui et les syndicalistes de son ministère. Cela a été observé au cours de cette dernière grève du personnel de la santé qui a endeuillé toute la Côte d'Ivoire. Le Dr Allah Kouadio Rémi, on peut l'affirmer, a fait ce qu'il devait faire. Il est resté en contact avec les grévistes jusqu'à ce que ceux-ci soient reçus par le premier ministre Soro. C'est ça, être responsable d'un département. Faire fi de toutes les intentions politiques pour se mettre à la disposition de ton employeur qui est l'Etat de Côte d'Ivoire. S'ils ne sont pas les ministères techniques, les ministres de la fonction publique et de l'emploi et de l'Economie et des finances ont toujours été au cours de toutes les revendications salariales et profil de carrière. Ce sont ces deux ministères qui ont le dernier mot. Donc leur décision engage l'Etat. Rien ne peut donc se faire par ces deux ministres sans l'aval du gouvernement. Au total, l'Etat ivoirien pouvait s'en passer de certaines grèves si en amont, les ministres créaient déjà une sorte de dialogue direct entre eux et leur personnel.
Zéré de Mahi
Gnolou06823266@yahoo.fr
"Nous avons cherché à voir notre ministre de tutelle, en vue d'élaborer une plate-forme de négociations. Mais chaque fois le cabinet du ministre nous dit que le patron n'a pas le temps. Pis, souvent, lui-même nous fait savoir qu'il n'a pas été nommé pour régler les problèmes. Aucun dialogue entre le premier responsable du département et ceux qu'il est censé encadrer", racontait récemment un syndicaliste de l'Enseignement supérieur que nous avons rencontré à la faveur de la récente grève qui a paralysé l'Université. Le ministre Cissé Bacongo Ibrahim a jugé utile de ne pas discuter avec le personnel de son département. En effet, depuis sa nomination à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le directeur national de Ouattara chargé du district d'Abidjan, n'a que le temps pour les meetings de son parti. L'homme tout le temps parti est toujours surpris par les revendications corporelles qui concernent son département. Selon son entourage, le Com zone d'Alassane entend combattre par tous les moyens, le Président Gbagbo. Dans les milieux universitaires, on avance même que Cissé Bacongo est en mission pour le compte de son parti, en favorisant les grèves et autres arrêts de travail dans ce haut lieu du savoir. C'est ce qui explique son indifférence aux revendications qui minent son ministère. S'il ne les provoque pas lui-même, le Com zone d'Alassane à Abidjan encourage ces grèves pour accabler le pouvoir de Laurent Gbagbo. C'est pourquoi les syndicalistes vont directement poser leurs problèmes au chef de l'Etat, par manque d'interlocuteur fiable et honnête. Même constat au temple de Thémis. L'indifférence du ministre de la justice face aux problèmes de son département a alourdi l'atmosphère. Au moment où les employés de son ministère cherchaient un interlocuteur pour les rassurer sur les avancées de leur dossier, Mamadou Koné a daigné s'occuper d'autres problèmes que d'écouter les greffiers. S'il ne s'est pas débarrassé du dossier, il les a poussés à la porte. Il n'y a jamais eu de dialogue entre lui et les syndicalistes. Ils sont tous renvoyés vers le chef de l'Etat. Il n'y pas longtemps, on assistait à une fronde au ministère des Transports. Les employés de Mabri l'accusent d'avoir relégué les problèmes de son département au second dégré, au profit des intérêts de son parti. Au ministère des transports, les langues se délient en accusant le président de l'Udpci d'abandonner son département. " Il cherche l'argent pour aller faire sa campagne ", nous a fait savoir une gréviste sous le seau de l'anonymat. Dans cette grisaille, le travail de certains ministres est reconnu par les syndicalistes. C'est le cas du ministre de la santé qui n'a jamais manqué de créer un cadre de discussions entre lui et les syndicalistes de son ministère. Cela a été observé au cours de cette dernière grève du personnel de la santé qui a endeuillé toute la Côte d'Ivoire. Le Dr Allah Kouadio Rémi, on peut l'affirmer, a fait ce qu'il devait faire. Il est resté en contact avec les grévistes jusqu'à ce que ceux-ci soient reçus par le premier ministre Soro. C'est ça, être responsable d'un département. Faire fi de toutes les intentions politiques pour se mettre à la disposition de ton employeur qui est l'Etat de Côte d'Ivoire. S'ils ne sont pas les ministères techniques, les ministres de la fonction publique et de l'emploi et de l'Economie et des finances ont toujours été au cours de toutes les revendications salariales et profil de carrière. Ce sont ces deux ministères qui ont le dernier mot. Donc leur décision engage l'Etat. Rien ne peut donc se faire par ces deux ministres sans l'aval du gouvernement. Au total, l'Etat ivoirien pouvait s'en passer de certaines grèves si en amont, les ministres créaient déjà une sorte de dialogue direct entre eux et leur personnel.
Zéré de Mahi
Gnolou06823266@yahoo.fr